🚨 UN EXCELLENT MAJALIS ❗
Majalis en Anglais de Maulana Dr Sheikh Muhammad Aleem sur Zoom

L’homme ordinaire est celui qui n’est pas connu, qui n’a pas beaucoup d’argent, qui ne porte pas de beaux vêtements.
Allah (swt) nous recommande d’être une personne ordinaire, peu importe notre statut social.

Allah (swt) a caché son Wali parmi les hommes ordinaires. Notre Prophète (s) ne portait pas une couronne ou n’avait pas de trône. Il vivait simplement au milieu des gens.
Notre Prophète (s) était Rahmatoul lil Alamine mais il vivait de manière si ordinaire et humble. Quand un étranger venait à Madina, il devait demander aux gens qui était Mouhammad (s). Il ne pouvait pas le reconnaître parmi les gens.

Notre Prophète (s) encourageait les autres à ne pas lui donner un statut élevé. Il leur disait : « Je suis Abdoullah, je suis un serviteur d’Allah (swt). Ne me considérez pas comme un roi ou comme quelqu’un de supérieur. »

Quand Rassouloullah (s) et ses compagnons voyageaient et s’arrêtaient pour préparer le repas, une personne partageait les différentes tâches à chacun et disait à notre Saint Prophète (s) : « Relaxez-vous ! Reposez-vous ! Nous nous occupons de tout ! » Rassouloullah (s) disait alors : « Non, je suis comme vous. Je ne suis en rien supérieur à vous. Confiez-moi une chose à faire. »

Notre Prophète (s) pouvait avoir un royaume encore plus grandiose que celui de Nabi Soulayman (a), mais Il disait à Allah (swt) : « Ô Allah, donne-moi à manger un jour et Je te remercierai et laisse-moi affamé un jour pour que je puisse me rendre compte de l’état des pauvres. »

Au moment où Imam Ali (a) était calife, il s’asseyait avec les mendiants de Koufa. Et regardons comme il est humble et comme il s’adresse comme un mendiant à Allah (swt) (cf Mounajat d’Imam Ali (a)).

Un homme invite Imam Ali (a) au Walimah. Il dit à Imam Ali (a) : « Vous êtes le calife et je serai honoré de votre présence. » Imam (a) lui demande : « Avez-vous invité les gens ordinaires ? » L’homme répond : « Oui ! Nous avons invité toutes les hautes personnalités le 1er jour et le lendemain, nous recevrons les personnes ordinaires, les travailleurs, les mendiants etc. Mais vous êtes le calife, donc, svp, venez le 1er jour. » Imam (a) lui demande : « Combien de personnes m’autorisez-vous à emmener avec moi ? » L’homme, pensant qu’Imam (a) viendrait avec ses gouverneurs et des personnes haut placés, lui dit : « Emmenez autant de personnes que vous voulez ! »
L’hôte attend l’arrivée d’Imam Ali (a) le 1er jour. Il a fait cuisiner toutes sortes de plats. Il y a un grand festin. Mais Imam Ali (a) est absent. L’homme demande à ses hommes de récupérer tous les restes pour servir le lendemain aux pauvres.
Le 2nd jour, Imam Ali (a) vient avec 50 mendiants !

Un jour, durant le califat d’Imam Ali (a), des gens étaient rassemblés. Dès qu’Imam Ali (a) arriva, tous les gens se sont levés pour lui offrir la place présidentielle. Mais Imam Ali (a) s’asseyait par terre avec les gens ordinaires.

Rappelons-nous que celui qui s’assied par terre ne tombera pas. Celui qui s’assied sur une chaise peut tomber et se faire mal. De même, considérons-nous comme ordinaire, restons humble et demandons à Allah (swt) de nous élever s’Il le veut. Si nous sommes arrogants et nous considérons comme supérieurs, nous risquons de tomber très bas et nous faire très mal.

Allah (swt) dit dans le verset 13 de la Sourate Houjourat (n° 49) : « Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. »

Si nous nous considérons comme les serviteurs d’Allah (swt), nous pourrons devenir mouttaqui.

Lors du mi’raj, le voyage extraordinaire de Rassouloullah (s), le rendez-vous spécial entre Allah (swt) et Son Prophète (s), Allah (swt) utilise le terme « Abd ». Dans le verset 1 de la Sourate Isra, Allah (swt) dit : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad] ». Il n’utilise pas un autre nom du Prophète (s).

Même si nous sommes un patron, un professeur, un philosophe, un médecin, un policier, nous devons apprendre à être une personne ordinaire. C’est l’aza-e-Houssayn (a) qui nous enseignera comment vivre comme une personne ordinaire. Par exemple, nous nous asseyons par terre sur le farsh-e-aza. Nous mangeons le niyaz-e-Houssayn et nous asseyons près d’autres azadars (riches et pauvres sont tous mélangés). Nous mangeons le niyaz qui nous est donné ; nous ne sommes pas exigeants que nous voulons ceci ou cela.

Il y a 4 étapes que nous devons suivre pour atteindre le taqwa :

1. Renforcer notre imane (foi)
Peu importe dans quelle situation vous êtes (seul dans votre chambre avec votre téléphone ; avec des amis), rappelez-vous qu’Allah (swt) vous regarde en tout temps.

Un jour, un professeur préférait un élève. Les autres enfants étaient jaloux et sont allés voir le professeur pour se plaindre. L’enseignant leur expliqua : « J’aime ce garçon car il est bon aussi bien en classe que partout ailleurs, même quand il est seul. » L’enseignant avait le don de voir au-delà de ce que nous voyons. Les enfants lui dirent : « Comment le savez-vous ? » Le professeur leur donna rendez-vous le lendemain pour la réponse.
Le lendemain, ils emmenèrent un objet et il demanda à chaque élève de l’emmener et de le couper quand personne ne le voit. Le lendemain, tout le monde emmena l’objet coupé sauf l’élève préféré du professeur. Tout le monde se moquait de lui. Le professeur lui demanda pourquoi il n’avait pas coupé l’objet et celui-ci dit : « Même si j’étais seul dans ma chambre et que personne ne me voyait, je sais qu’Allah (swt) pouvait voir. »

Dans la Sourate Hadid (n° 57), verset 4, Allah (swt) dit : « Allah observe parfaitement ce que vous faites. » Accrochez ce verset dans votre chambre ou sur votre réfrigérateur ; cela augmentera votre imane.

Si nous pensons au Jour du Jugement et le fait que tout le monde verra nos péchés et que nous devrons rendre compte au Seigneur de l’univers devant tout le monde, nous allons arrêter de commettre des péchés.

Souvent, si nous savons que nos parents nous regardent, nous changeons nos intentions…Si nous sommes sur le point de faire une mauvaise action, en raison du fait que nos parents arrivent, nous abandonnons cette mauvaise action.
Imaginons que nos parents sauront tout ce que nous faisions le Jour du Jugement. Imaginons que notre Imam (a) voit tout ce que nous faisons.

2. Changer notre niyyah en Qourbatan ilallah, même quand nous faisons de petites choses de notre routine quotidienne.
Quand nous mangeons, faisons le niyyat Qourbatan ilallah. Quand nous dormons, ne disons pas que nous dormons parce que nous avons sommeil ou que nous sommes fatigués. Disons que nous allons dormir car Allah (swt) nous dit : « [Nous avons] désigné votre sommeil pour votre repos. » (Sourate Naba, n° 78, verset 9)

Quand vous allez à l’école ou à l’université, dites-vous que vous le faites pour acquérir le savoir comme Allah (swt) l’a recommandé dans la Sourate Alaq (n° 96).

Quand nous nous habillons, référons-nous au verset 26 de la Sourate A’raf (n° 7) où Allah (swt) dit : « Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. Mais le vêtement de la piété, voilà qui est meilleur. »
Quand nous mangeons, faisons-le parce qu’Allah (swt) nous le recommande dans la Sourate A’raf, verset 31 : « Et mangez et buvez et ne commettez pas d’excès. »

Pour tout ce que vous faites le jour ou la nuit, référez-vous à cet ayah du Qour’an : « En vérité, ma Salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. » (Sourate An’am, n° 6, verset 162)

Transformons notre routine quotidienne en une obéissance à Allah (swt) et ce qu’Il nous dit dans le Qour’an.

3. Nous concentrer sur des petites tâches, des petites actions
Les petites actions apportent de grandes récompenses. Aujourd’hui, si je vous dis d’aller faire le ihtiqaf au Masjid-e-Nabawi, vous allez me dire que c’est très difficile pour vous d’aller jusqu’à Madina et que ça vous reviendra cher. Ou alors vous me direz que c’est impossible de s’y rendre dans le contexte actuel de Covid.

Selon notre Saint-Prophète (s), s’asseoir avec votre famille équivaut à faire Ihtiqaf dans le Masjid-e-Nabawi.

Aider votre femmes, vos filles ou votre maman dans la maison équivaut à un hajj et un oumrah qaboul (accepté).

Nous, les hommes, avons l’habitude de rentrer à la maison et de nous plaindre que le thé est trop chaud ou trop sucré ou trop froid. Faisons parfois le thé à la maison pour notre femme ou nos enfants. Imam Khomeini avait l’habitude d’aider dans les tâches ménagères et faisait toujours le thé pour toute la famille.

Après avoir mangé, si vous dites « Alhamdoulillah », vous avez le thawab d’avoir jeûné toute la journée. Parfois, nous avons envie de faire les jeûnes moustahabb mais ne le pouvons pas.

Un homme a dit « SoubahanAllah » en voyant le tapis volant du Prophète Soulayman et ce dernier lui a dit que la valeur de son « SoubahanAllah » est plus grandiose que son royaume tout entier ! Imaginez !

N’ayez pas honte de faire de petites actions. Un jour, les gens venus au majalis-e-Houssayn (a) ont vu un grand commandant nettoyer humblement les toilettes.

Ayatoullah Wahid-e-Khorassani avait l’habitude de rester à l’extérieur de l’imambargha pour accueillir les azadars d’Imam Houssayn (a).

L’an dernier, je suis allé faire la ziyarate de Sayyidah Fatima Massouma (a) à Qom. J’ai vu que les personnes qui gardaient nos chaussures parlaient très poliment et j’avais l’impression qu’ils étaient très éduqués. Ici, au Pakistan, les personnes qui gardent les chaussures ne sont pas si éduquées. Alors je me suis renseigné sur cela et j’ai appris que ces personnes qui gardent nos chaussures au haram de Sayyida Massouma (a) sont de grands directeurs, des professeurs, des ingénieurs qui mettent leurs noms sur une liste d’attente et désirent du fond de leur cœur être appelés pour servir les zouwwars de leur héroïne.

4. Ne pas changer (profession, couleur…)
Tout le monde ne peut pas devenir ‘alim. Tout le monde ne peut pas devenir médecin.
Quand Imam Mahdi (a) viendra, il aura besoin de toutes sortes de personnes : des médecins, des hommes d’affaires, des ingénieurs, des cuisiniers etc.
Ne considérez jamais que vous êtes trop « ordinaires ». Si vous ne pouvez pas servir par votre ‘ilm, servez par votre temps. Si vous ne pouvez pas servir par votre argent, servez par vos efforts physiques.

Un jour, des personnes sont venus voir un homme d’affaires et lui ont dit : « Nous avons besoin d’argent pour le niyaz de Hazrat Abbas (a). Voulez-vous apporter votre contribution ? » Il demanda : « Combien avez-vous besoin ? » Ils ont dit : « Seulement une petite somme. » Cet homme d’affaires leur a dit : « Je voudrais que vous fassiez le meilleur niyaz au nom de Hazrat Abbas (a). » Puis, il leur a tendu le chèque blanc et leur a dit d’écrire le montant qu’ils veulent. Il leur dit : « N’ayez pas honte ! Mettez ce que vous voulez ! Faites le meilleur niyaz ! » Quand les gens ont écrit le montant et qu’ils ont tendu le chèque à l’homme d’affaires, il cacha le haut du chèque avec sa main et signa.

Peu de temps après, cet homme d’affaires a quitté ce monde. Il est venu en rêve à un de ses proches qui lui a demandé : « Je vois que tu es en forme là où tu es. Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il répondit : « Imam Mahdi (a) a signé mon livre d’actions sans regarder tout comme je l’ai fait pour le chèque pour le niyaz de Hazrat Abbas (a). »

Imam Mahdi (a) aura besoin d’hommes ordinaires.
Je me souviens d’un ministre de la santé en Malaisie qui nettoyait les rues du pays. Il disait : « Je suis chargé de la santé de ce pays. Si je veux que les habitants de ce pays soient en bonne santé, je dois aider à garder les rues propres. » Quelle humilité !

Parfois, les enfants pensent qu’ils sont petits, qu’ils sont ordinaires…ils se demandent ce qu’ils pourront faire pour aider leur Imam (a).
Regardons les enfants de Karbala !

Traduit par l’équipe Shia974