بِسْمِ ٱللَّٰهِ ٱلرَّحْمَٰنِ ٱلرَّحِيمِ
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Commençons par jeter un coup d’œil à la science :
Aujourd’hui, il existe 2 types de diabète : le type 1 et le type 2. Dans le diabète de type 1, le pancréas fonctionne parfaitement. Toutefois, le corps considère l’insuline, une hormone produite par le pancréas, comme une menace, et la détruit. C’est ce qu’on appelle une maladie auto-immune, dans laquelle notre propre corps est à l’origine de notre maladie.
De la même manière, on peut parler d’un diabète spirituel, avec une insuline spirituelle. Le Prophète (ﷺ) dit justement dans un hadith :
« Ton pire ennemi est ton Nafs (ton propre ego, ton moi intérieur). »
En effet, un vrai croyant est celui qui conquiert son Nafs.

Le Prophète a également dit :
« Méfiez-vous de deux forces de votre Nafs : le pouvoir du désir et le pouvoir de la colère. »
Des études scientifiques montrent que sous l’effet de la colère, le QI est réduit à un tiers de ses capacités. Plus surprenant : sous l’effet du désir, le QI est réduit à un quart.

 Comment guérir du diabète spirituel ?
1. Ne jamais faire confiance au Nafs
On a souvent tendance à justifier nos erreurs pour les minimiser. Mais il faut considérer le Nafs comme responsable et l’éduquer en lui retirant des plaisirs qu’il aime (sommeil, nourriture spécifique…).

Mais il est très important de noter que même si on fait des erreurs, il ne faut jamais perdre espoir car un croyant ne désespère jamais de la Miséricorde d’Allah (swt). Allah est Le Pardonneur par excellence, comme on le voit dans l’exemple de Janabe Hourr (as).

2. Ne jamais donner libre cours aux plaisirs, même s’ils sont halal
Quand on gâte le Nafs de plaisirs, même licites, on finit par se détruire soi-même (excès de jeux vidéo, nourriture etc.).
Il faut donc mettre des limites et restreindre son Nafs.

3. Avoir une forte dose quotidienne de spiritualité
Pour survivre spirituellement, on a besoin chaque jour d’un apport spirituel, exactement comme l’insuline.
Par exemple : une prière (salah) faite avec un minimum de concentration et de qualité. On retrouve également des dou’as à lire à l’aube, durant la journée…

Ne pas penser à Allah (swt) dans notre vie, c’est comme un diabétique qui ne prend pas son insuline pendant 8 heures. Que va-t-il se passer ?
La personne atteinte du diabète finira par détruire ses organes et son corps.
De la même façon, si j’oublie Allah (swt), je risque de détruire mon âme car j’autorise mon Nafs à prendre le contrôle.

Le Prophète (ﷺ) dit :
« Si je ne demande pas pardon à Allah 70 fois par jour, j’ai l’impression que mon cœur rouille. »
Il dit aussi :
« Si vous voulez devenir un vrai croyant et atteindre le plus haut degré de succès et de foi (imane), rappelez-vous de la mort 200 fois par jour. »

Mais souvent, nous nous demandons : Comment connaître l’état actuel de notre âme ?
Eh bien, pour chaque action que nous faisons, il faut examiner notre intention. Est-ce que je fais telle action pour Allah (swt) ou pour attirer l’attention de mon entourage ?
Il existe ainsi des symptômes pour reconnaitre une âme malade : soif d’attention, besoin de dopamine via les réseaux sociaux…
En tant qu’êtres humains, nous voulons toujours la reconnaissance des autres pour nos efforts, mais en réalité, lorsque nous avons la reconnaissance d’Allah (swt), nous n’avons besoin de rien d’autre.
C’est pourquoi, le jour de Achoura, l’Imam al-Houssayn (as) a dit :
« Ce qui me donne de la force, c’est le fait que Toi, Ô Allah, Tu me regardes. »

Enfin, l’Imam Ali (as) dit :
« Il n’y a pas un seul coin de l’univers, pas même un mètre carré, sans qu’un ange s’y trouve priant Allah (swt). »
Quand un être humain fait quelque chose de bien dans sa vie, tous les anges du ciel le reconnaissent et prient pour lui.

Compte-rendu de https://youtu.be/bWJFqLvZc6Y (Majalis récité le 2 Mouharram 1447)
Traduit par l’équipe Shia974 ✨