Pourquoi tant de malheurs ? Cheick Ali Abasse Bahadouraly, nuit du 11 Safar, mardi 5 août 2025

Pourquoi suis-je malheureux ? Pourquoi les gens souffrent-ils autant dans le monde ? Pourquoi Allah (swt) ne fait rien ? Ce sont des questions que les gens se posent de plus en plus.

Certains ont des problèmes de santé, des soucis au sein de leur foyer ou encore des problèmes financiers.

Les mou’mine se demandent pourquoi ils ne sont pas heureux alors qu’ils prient, récitent le Qour’an et les dou’as, font le azadari…

Nous allons analyser les points suivants :

1. Que disent les mouffassirines (exégètes) à ce sujet ? Quelle est la philosophie derrière ces souffrances ?

2. Pourquoi devrais-je faire face à des difficultés malgré le fait que je suis croyant et un partisan des Ahloul Bayt (a) ?

Certains jeunes ont abandonné la prière car ils ne comprennent pas pourquoi Dieu ne fait pas justice.

Il y a des algorithmes dont le principe de cause à effet. Par exemple, si je tape des mains, il y a un bruit qui est produit.
Toute action a une réaction. Allah (swt) nous a donné le libre-arbitre mais nous devons subir les conséquences de nos actions. Le Jour du Jugement, nous devrons répondre de nos actions.

Les mystiques racontent l’histoire d’un zahid qui adore Allah (swt) dans la mosquée. Tout à coup, un pauvre entre et lui demande de l’aide. Le zahid regarde vers le ciel et dit : « Ô Allah, si Tu es existes vraiment, pourquoi y a-t-il des pauvres ? » Allah répond : « J’ai déjà aidé ce pauvre. » Le zahid demande : « Comment ? » Allah (swt) lui répond : « Je t’ai créé afin que tu l’aides. »

Nous devrons répondre à propos des pauvres et des opprimés.
Si nous voyons le malheur dans le monde, c’est pour nous éprouver. Allah (swt) veut savoir comment nous allons venir en aide aux malheureux.

Un jour, Nabi Moussa est en train de marcher et il s’arrête car il est fatigué. Il voit un fleuve. Il boit de l’eau puis se repose sous le pied d’un arbre. Il voit un jeune venir à cheval, il enlève son armure et sa bourse d’or afin d’aller se rafraîchir. Il remet son armure mais oublie sa bourse d’or. Il s’en va. Un paysan arrive, se rafraîchit puis se repose. Il voit la bourse remplie d’or. Il récupère la bourse. Quelques instants plus tard, un vieux arrive pour se rafraîchir. Le jeune se rend compte qu’il a oublié son or et revient donc vers le fleuve mais il ne voit pas sa bourse. Il dit au vieillard de lui rendre son or. Le jeune finit par tuer le vieillard mais voit que le vieux n’a rien. Moussa (a) interpelle Allah (swt) : « Où est Ta justice ? » Allah lui répond : « Il y a des choses que seul Je connais. Ne jugez pas trop vite quand vous voyez le mal. » Puis, Allah explique : « Le papa du jeune avait emprunté de l’argent au père du paysan mais il ne lui a jamais remboursé. Dans cette bourse, il y avait exactement la même valeur. J’ai inspiré au jeune d’oublier son or afin que le paysan puisse le récupérer. De même, le vieillard a tué le père du jeune. »

Le Jour du Jugement, la justice d’Allah (swt) se manifestera.

Parfois, je juge quand je vois le mal mais je ne sais pas ce que Dieu sait.

Allah (swt) dit dans la Sourate 29, versets 2-3 : « Les gens pensent-ils qu’on les laissera dire « Nous croyons » sans être éprouvés ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui sont venus avant eux : Allah connaît bien ceux qui sont véridiques et ceux qui mentent. »

Imam Sadiq (a) dit : « Chacune des actions de l’homme a un effet sur son rouh (âme). Plus il effectue de bonnes œuvres, plus son cœur s’illumine. »

Ayatollah Araki récitait le Dou’a Koumayl dans le qounout de la salah moustahab à l’âge de 102 ans.

Allah (swt) dit dans la Sourate 7, verset 175 : « Et raconte-leur l’histoire de celui à qui Nous avions donné Nos signes et qui s’en écarta. Le Diable, donc, l’entraîna dans sa suite et il devint ainsi du nombre des égarés. »
Selon le tafssir, Allah (swt) fait ici allusion à Bal‘am-e-Ba‘oūr à qui Allah (swt) a accordé tellement de bénédictions. Une de ces bénédictions est qu’Allah (swt) exauce tous ses vœux immédiatement. Mais petit à petit, au lieu de se focaliser sur Dieu, il commence à se focaliser sur le monde. Il arrive même qu’un jour, il défie Nabi Moussa (a), le Prophète de son époque. Le roi l’appelle à sa Cour et lui demande d’anéantir Moussa (a). Il dit : « Vous êtes moustajab ad-da’wat, celui dont les vœux sont exaucés. Demandez à Dieu de détruire Moussa et je vous donnerai ce que vous voudrez. » Bal‘am-e-Ba‘oūr est influencé par le roi. Il demande à Dieu d’anéantir Moussa. Finalement, il est détruit : il perd le pouvoir et il perd son au-delà.

Imam Baqir (a) explique : « Quand vous avez une mauvaise expérience, vous n’avez plus envie de répéter cette expérience. Parfois, Allah (swt) éprouve l’homme encore et encore afin qu’il laisse ce monde et se focalise vers son au-delà, sa destination finale. »

Compte-rendu réalisé par l’équipe Shia974 ✨

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Orateur

Date

19 août 2025