Majalis de Mouliani Bilkis Banou Kawssarabbas

Dans l’histoire, nous apprenons que tous ceux qui ont compris Allah (swt), tremblent de peur quand il s’agit de pécher. C’est pour cela qu’actuellement, notre société tend vers des situations où les gens n’ont plus peur de pécher, nous oublions la Grandeur d’Allah (swt), nous n’essayons pas de Le connaître.

Nous ne devons pas suivre aveuglement ce que nos grands parents ont fait. Au Jour du Jugement, les parents devront répondre aux questions quand leur enfant sera emmené en direction de l’enfer, ce dernier s’exclamera « Que mes parents me suivent également ! Ils sont aussi responsables, ils ne m’ont pas empêché de commettre des péchés, ils ne m’ont pas donné une bonne éducation spirituelle ! »

Nous donnons beaucoup d’importance à ce que nos enfants mangent, boivent, portent, etc. mais sachez que les animaux sont aussi préoccupés par cela. Les animaux aiment encore plus leurs enfants ! Quelle est la différence entre nous et les animaux ? Il s’agit de l’éducation de l’âme, l’éducation spirituelle que nous devons donner.

Un jour, une mère élevait son fils. Le père était décédé et elle travaillait pour pouvoir lui donner une éducation.  L’enfant était petit et en grandissant, il a intégré l’école. Le fils avait besoin de certaines fournitures que la maman n’avait pas les moyens d’acheter. Un jour, alors qu’il avait besoin d’une gomme,  il est allé voler la gomme d’un de ses camarades. Il a montré à sa mère et sa mère a compris ce qui s’est passé et elle n’a rien dit de peur qu’il ne lui dise de lui en acheter. En grandissant, le fils se mit à voler de plus en plus de choses et est devenu un grand voleur jusqu’au jour où il s’est fait attraper par la police. Il a été condamné à mort devant le public et la police lui a demandé quel était son dernier souhait. Il a demandé à rencontrer sa mère. La mère pensait que son fils allait lui prendre dans ses bras en pleurant, mais quand elle est venue, le fils lui a demandé de s’approcher et de lui tirer sa langue. Lorsque la mère a tiré sa langue, le fils l’a mordu et la mère s’est énervée « Comment oses-tu agir de la sorte face à tant de monde après avoir commis tant de crime ?! » le fils lui dit « Maman ! C’est à cause de cette langue qu’aujourd’hui je suis condamné à mort. Si vous m’aviez arrêté la première fois que j’avais volé, aujourd’hui je ne serais pas un grand voleur. » 

Aujourd’hui, si notre enfant nous humilie comme cela devant toute la communauté, quelle sera notre réaction ? Mais le Jour du Jugement, toutes les personnes de l’époque du Prophète Adam jusqu’au dernier Prophète, seront présents et nous serons jugés devant tout ce monde. Qu’allons-nous répondre sur l’éducation de nos enfants ?

Il suffit de le faire connaître Allah (swt), il ne faut pas le forcer à rester sur le tapis de prière ou même le battre. Dès qu’il aura reconnu la Grandeur d’Allah (swt), il se prosternera automatiquement.

Nous disons que les AhlulBayt A.S. étaient infaillibles (massoumes), alors prenons exemple sur les grands Oulamas. Ils ont donné naissance à des enfants pieux, bien éduqués. Nous avons la capacité de donner ce genre d’éducation mais nous l’ignorons et de ce fait, nous nous égarons et égarons nos enfants. 

Nous devons avoir une vie organisée ; les journées de Sayyida Fatima Zahra (ahs) étaient bien organisées, elle réservait du temps pour adorer Allah (swt), elle réservait du temps pour son mari, pour les enfants, pour son père, pour la société, etc. Nous pouvons lire dans l’Histoire que Sayyida Fatima (ahs) et Imam Ali (as) allaient se promener dans des jardins, ils s’asseyaient et mangeaient des dattes ensemble, ils rigolaient ensemble et se taquinaient également !  Tous les deux s’asseyaient avec leurs enfants et jouaient avec eux. Ils n’ont pas passé leur temps à prier seulement. 

Nous devons obéir à Allah (swt) en suivant la voie des Ahlul Bayt, nous devons analyser leurs vies et adopter leurs habitudes au quotidien. 

Sayyida Fatima Zahra (ahs) a dit dans son sermon que la solution à tous les problèmes réside dans le fait de prendre exemple sur les Massoumines A.S. 

Quand les femmes de Médine sont venues voir Sayyida Fatima Zahra (ahs), elle ne leur a rien dit d’autre excepté « Ô vous les femmes de Médine ! Si vous aviez accepté Ali (as) comme votre maître, alors la situation ne serait pas comme telle. Si le Khilaafat de Ali (as), qui a été donné par Allah (swt) et son Saint Prophète, ne lui avait pas été usurpé, alors votre condition ne serait pas comme telle. Ali (as) aurait parfaitement guidé la caravane de l’Islam à destination, personne ne serait resté affamé, essoufflé ou ignorant, il vous aurait apporté la solution à tout problème. Si vous l’acceptez comme votre maître, il vous guidera vers le droit chemin, car il est le droit chemin.»

Quand Imam Ali (as) a eu le pouvoir, la situation de l’Islam était catastrophique. On peut la comparer à une voiture toute abîmée, dont aucune pièce ne fonctionne et imaginez que vous devez emmener cette voiture avec vous pour un long voyage. Il est facile d’aller où on souhaite avec une bonne voiture, mais comment faire quand le moteur de la voiture ne fonctionne pas ? Quand la voiture elle-même a beaucoup de problèmes ? 

Seul le nom de l’Islam était resté, mais Imam Ali (as) a pris toute la responsabilité, il ne dormait même plus la nuit. Les gens se moquaient de lui, personne ne faisait attention à lui, personne ne voulait l’écouter, il allait parler seul dans un puits dans l’espoir que quelqu’un puisse l’entendre et changer. 

Aujourd’hui encore, sa voix et la voix de l’Imam Hussain (as) retentissent, mais allons-nous les obéir ? Allons-nous les suivre ? Allons-nous les écouter ? 

j

Catégories

Date

11 mars 2016