Wiladat de Hazrat Abbas (as) Majaliss de Sayed Ali Mourtouza Zaidi Shaban 1440 Mardi 9 avril 2019

Nous avons entendu parler de la bravoure et du courage de Hazrat Abbas (as) depuis notre plus jeune âge. Les titres de Hazrat Abbas (as) sont Baboul Hawaej et Baboul Mourad, c’est-à-dire que si nous lui demandons, si nous lui exposons nos soucis, il sera un intermédiaire dans l’exaucement de ceux-ci. Alhamdulillah c’est ce qui se passe à chaque fois. ​

Une personne a vécu quelque chose que je voudrai partager avec vous. Avant que cette histoire soit diffusée sur whatsapp, cet individu m’a raconté en personne son vécu. Un jour, cet homme est parti en ziyarat. Il marchait vers le sanctuaire de l’Imam Hussain (as) quand soudain, il vit un arabe. Cet arabe était très pauvre et fragile financièrement. L’homme s’est approché de lui dans l’intention de l’aider. 
L’homme lui dit « Où habites-tu ?​
– J’habite près de Karbala​
– Et toi ? Où habites-tu ?​
L’homme habitait en Occident. Le pauvre homme lui dit : ​
– D’accord. Je n’ai jamais entendu parler de cet endroit. Quel Imam a son sanctuaire à cet endroit ? ​
– Mon frère, les sanctuaires se trouvent chez vous ici. Nous n’avons aucun sanctuaire chez nous.​
– Alors peut être que vous avez le sanctuaire d’un proche ou d’un compagnon d’un Imam ?​
– Aucun proche de Imam n’a mis le pied sur cette terre.​
– Alors peut être que vous avez le sanctuaire d’un envoyé ou d’un représentant d’Allah (swt) ? Ou un Prophète ?​
– Nous n’avons aucun sanctuaire chez nous.​
– Mais quand votre cœur est perturbé, que faites-vous ? Moi, quand j’ai un problème, je vais au sanctuaire de mon Imam et je retrouve la paix et la solution à mes problèmes.​
À la base, mon ami était venu l’aider. Mais l’arabe, en apprenant que mon ami n’avait aucun sanctuaire d’Imam à ses cotés, le prit dans ses bras. ​
– Tu es très pauvre, mon frère… Moi, j’ai mon Imam à mes côtés… Mais tu n’as pas d’Imam à tes côtés. »​

Le premier vœu que nous avons quand nous arrivons au sanctuaire de Imam devrait être pour l’au-delà. Les Ahlulbayt exaucent les vœux d’ici-bas des ennemis également, si un ennemi leur demande à manger, bien sûr qu’ils lui donneront. Mais que devons-nous demander à Hazrat Abbas ? D’exaucer des vœux d’ici-bas ou de pouvoir soutenir l’Imam de notre temps ? Hazrat Abbas (as) a soutenu l’Imam de son temps et s’est sacrifié pour ce dernier. Nous devons être braves et loyaux envers notre Imam ! ​
Demandons les deux à Hazrat Abbas (as),demandons lui de nous donner ce que nous avons besoin dans le monde d’ici-bas pour améliorer notre au-delà. ​

Nous avons beaucoup de cas où les enfants, en grandissant, délaissent la religion et s’en éloignent. Nous devons faire en sorte à ce que les enfants en grandissant puissent inculquer les valeurs qui nous ont été inculquées à leurs enfants à leur tour. ​
Nous devons continuer cette chaîne de génération en génération. ​
Que pouvons-nous faire pour nos enfants ? ​
J’ai vu beaucoup d’enfants qui, en étant petits, ont suivi une bonne éducation. Ils lisaient le Qur’an, récitaient des qassidas, les filles portaient le voile etc. Mais une fois arrivé au lycée, ces enfants ont tout perdu. Ne leur avons-nous pas enseigné les bonnes valeurs ? Ne leur avons-nous pas donné une bonne éducation ? Bien sûr que oui. Nous avons tout fait, mais que s’est-il passé ? En plus d’enseigner, il y a autre chose sur laquelle nous devons veiller. ​
Quel est le mécanisme que nous déployons pour leur éducation ? Nous pensons qu’il suffit de leur enseigner, que les enfants écoutent et c’est acquis. Non, des ondes sonores ne font pas d’une personne pieuse. La connaissance seule ne peut pas le faire non plus. ​
Une personne qui est experte dans la religion est appelé Faqih en arabe. ​

Un jour, un homme est venu voir le Prophète d’Allah (swt). Il y avait beaucoup de compagnons assis. Il dit : « Qui est le Prophète d’Allah parmi vous ?​
Les gens ont désigné le Prophète (saw).​
– Je ne viens pas de Médine, mais de très loin. Je dois y retourner avant la tombée de la nuit car j’ai quitté ma ville depuis le lever du soleil.​
Le Saint Prophète (saw) lui a demandé : ​
– Que recherchez-vous ?​
– Enseignez-moi la religion. Je n’ai pas beaucoup de temps. ​
Les compagnons se sont mis à rire : ​
– Mon frère, nous sommes ici depuis des mois, des années à apprendre !​
Le Prophète (saw) lui dit : ​
– Asseyez-vous, je vais vous enseigner la religion.​
Tout le monde était surpris, que lui enseignera le Prophète (saw) en si peu de temps ? ​
Le Prophète (saw) a demandé à un de ses compagnons de lui enseigner un seul verset du Qur’an. Répétez autant de fois qu’il voudra, ne paniquez pas. ​
Au moment d’enseigner, l’homme a demandé au compagnon de répéter à plusieurs reprises et ce dernier a répété plusieurs fois. L’homme restait silencieux pendant longtemps. Le compagnon lui a demandé s’il devait encore répéter mais l’homme a refusé, il dit que c’était assez. Ce dernier est allé voir le Saint Prophète (saw) et lui a dit « ô Prophète d’Allah (swt) j’ai appris la religion. Puis-je m’en aller ? » Le Prophète lui dit qu’il pouvait aller. ​
Les compagnons se sont mis à sourire : ​
– Il est venu, il a appris un verset et il prétend auprès du Prophète avoir appris la religion ? ​
Le Saint Prophète dit alors : ​
– Cet homme est venu Jaahil (ignorant) et est reparti Faqih (savant en religion). ​
Non pas étudiant, mais savant en religion. Il n’a lu aucun livre mais a reposé toute sa confiance et son attention sur un seul verset. ​

Si un enfant sait que son père croit en toute confiance au Jour du Jugement, il apprendra sur ce sujet. Pour enseigner à nos enfants, dites-lui d’assister aux majalis, d’aller à l’école, etc. Mais en plus de cela, faites naître de la conviction en lui. ​
Si notre enfant voit que nous n’avons aucune conviction, aucune pratique qui reflète nos croyances, que va t-il en dire ? ​

Les enfants voient tout. Nous nous disons souvent que l’enfant est naïf et innocent et qu’il ne comprend rien. Or, il comprend tout, remarque tout et voit tout. Les enfants les plus intelligents sont les adolescents. ​
Ils remarquent à qui et à quoi nous donnons de l’importance. Nous lui disons de prier, mais il voit que le parent ne prie pas à temps, n’accorde pas d’importance à la prière mais sa priorité est le travail, le respect, l’honneur etc. ​

Riwaayat-e-unwaan-e-bassani est un riwaayat connu de Unwaan-e-Bassani. Il y avait un homme très âgé qui vivait à Médine. Il n’a pas passé sa vie aux côtés des Ahlulbayt (a) mais au sein d’une autre tribu. Il a prié Allah (swt) pour obtenir de la guidance. Un jour, il fit la visite de notre 6ème Imam (as). Dans son cœur, il savait qu’il devait apprendre la religion auprès de lui. Il se posait des questions car il ne connaissait pas Imam et il ne le connaissait pas non plus. Imam allait-il l’accepter ? Si non, comment ferait-il ? Il partit chez Imam et un compagnon lui dit : « Qui êtes-vous ? » ​
L’homme lui dit : « Je n’ai aucun titre et l’Imam ne me connaît pas. Mais vous pouvez lui dire que je suis venu ici apprendre de la religion. »​
L’homme est entré : ​
– ô Imam, je suis devenu âgé. Enseignez-moi la religion.​
Imam lui a donné conseil en une ligne. L’homme dit : ​
– Imam, après beaucoup de difficulté j’ai pu vous rencontrer. J’ai beaucoup prié pour vous et votre grand-père. Enseignez-moi plus que cela.​
– Très bien, allez-vous m’écouter ? ​
– Je vous promets.​
Imam lui a donné 12 conseils très importants. ​

La chose la plus importante qu’un parent peut laisser à son enfant n’est pas l’argent, des cours sur la religion ou autre chose, mais une personnalité. Rien ne peut avoir un effet sur l’enfant s’il n’a pas de personnalité. Le savoir est une lumière qui naît dans le cœur de celui qu’Il souhaite. ​

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Date

4 décembre 2019