Sayed Ammar Nakshawani – Les derniers moments (Sakrat al-Mawt)

Sayed Ammar Nakshawani – Les derniers moments (Sakrat al-Mawt)

2 Ramadhan 1441

 

À quoi ressemble les derniers moments de la vie ? Que ressentons-nous à l’approche de la mort ? Cette discussion nous affecte tous. Nous avons déjà médité sur ces moments : Comment allons-nous mourir ? Paisiblement ou plein de remords ? Allons-nous mourir en sommeil ou serons-nous torturés ou allons-nous souffrir ?

 

Si nous regardons autour de nous, nous remarquons que certains décèdent paisiblement. Les gens sont heureux car cette personne n’aura pas souffert au moment de quitter ce bas monde. D’autres souffrent, avant de décéder ; ils doivent passer par différentes thérapies douloureuses. Nous souhaitons tous mourir sans souffrir, sans subir de pression physique ou émotionnelle.

 

Cependant, nous avons beaucoup de questions : Est-ce que si je souffre avant de mourir ou si mes parents souffrent avant de mourir, cela voudrait dire qu’ils étaient des pécheurs ? Est-ce qu’il s’agit d’une épreuve pour eux ?

 

Il y a des années, des gens réclamaient l’autorisation de l’euthanasie afin que personne ne puisse souffrir en mourant puisque s’il est aussi difficile pour nous de voir un individu souffrir, que doit-il ressentir, lui ? Quel doit être son degré de souffrance ?

 

Est-ce qu’au moment de mourir, j’aurai atteint le niveau spirituel que j’ai toujours voulu ou est-ce qu’à ce moment, je commencerai à questionner ma foi ? Est-ce que Shaytan arrivera à me faire douter ?

 

Nous examinerons les derniers moments de la vie comme suit :

  • Pourquoi ces derniers moments avant la mort sont-ils connus sous le nom de Sakrat al-Mawt ? Quel lien a ce terme avec l’état d’intoxication ?
  • Comment Imam Ali (a) décrit-il les derniers moments sur Terre et comment, après ces derniers moments, un sentiment de regret nous envahit ?
  • Un proche que j’apprécie beaucoup est en train de souffrir alors qu’il passe les derniers moments de sa vie sur le lit d’hôpital : Puis-je demander à l’euthanasier[1] pour atténuer sa souffrance ?
  • Spirituellement, comment une personne appréhende-t-elle la souffrance de son bien-aimé alors que ce dernier est en plein Sakrat al-Mawt ?
  • Quelles sont les actions qui ne me serviront pas et qui au contraire m’apporteront beaucoup de difficultés durant ces moments ?
  • Quelles actions puis-je accomplir ou que ma famille peut accomplir après ma mort qui m’aidera à consolider ma foi et ne pas me laisser avoir par Shaytan ?
  • Je demande à Allah (swt) de faire en sorte que je vive la vie du Saint Prophète (s) et de sa famille et de m’accorder la mort du Saint Prophète (s) et de sa famille, ainsi, il n’y a pas d’inconvénient si je souffre avant de mourir puisqu’ils ont également souffert ?

 

Sakrat al-Mawt est normalement traduit par « les derniers moments avant la mort » mais dans le Saint Qour’an, nous lisons : « L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : « Voilà ce dont vous vous écartiez ! » » (50 : 19)

 

Ici, Sakrat al-Mawt est traduit par « l’agonie de la mort ». Ceux qui connaissent l’arabe peuvent confirmer que le mot Sakrat a une autre signification : un individu ivre dans la rue est appelé Sakraan car il est affecté par un stupéfiant qui est ici l’alcool.

 

Ainsi, cette intoxication affecte de nombreuses manières, notamment la perte de la raison et c’est pour cela que l’Islam a interdit sa consommation. Les individus qui en consomment se battent souvent, voient les choses différemment, ils ne sont pas dans leur état normal et sont capables de faire des choses qu’ils ne feraient pas en temps normal.

Et le lendemain, si vous leur demandez : Comment était votre soirée ?

Ils répondront que cette soirée était incroyable ! Mais qu’ils ne se rappellent de rien.

Comment une chose peut être incroyable si l’on ne se rappelle même pas de ce qui s’est passé ?

 

Une deuxième chose qui arrive lors d’une intoxication est la perte des sens : Pourquoi y a-t-il une loi qui interdit aux personnes ivres de conduire ? Car quand vous conduisez, vous avez besoin de votre raison, de vos sens ou sinon, vous pouvez faire un accident et tuer une personne.

Peut-être que vous trouverez des avantages à l’alcool, mais les inconvénients sont beaucoup plus nombreux.

 

Une personne ivre perd ses sens et n’arrive pas non plus à parler. Remarquez que cette personne ne pourra jamais terminer ses phrases même si elle est la personne la plus éloquente !

 

Le Saint Qour’an nous informe que lors de ces derniers moments, l’être humain est dans la même situation qu’une personne intoxiquée qui perd ses sens.

 

Imam Ali (a) dit dans le Nahjoul Balagha que lorsque nous sommes sur le point de mourir, nous pouvons regarder autour de nous et nous pouvons voir nos parents, les membres de notre famille, nos amis. Nous pouvons également les entendre et nous pouvons légèrement leur répondre. Mais soudain, l’intoxication de la mort commence à prendre le dessus. Une personne peut nous demander si nous allons bien, nous le voyons, nous l’entendons, mais nous ne pouvons plus lui répondre. C’est le Sakrat al-Mawt. Ensuite, petit à petit, nous n’arrivons plus à entendre ce qui se passe autour de nous et enfin, nous perdons la vue. Tout disparaît et c’est à ce moment que l’âme quitte le corps.

Nous qui pensions être si puissant, nous qui pensions qu’aucune chose ne pouvait nous affecter ! C’est un moment très difficile car nous perdons nos sens ! Imam dit que non seulement l’intoxication de la mort s’empare de nous, mais il y a également le sentiment de regret qui nous envahit : Combien de choses ai-je manqué ? Ai-je négligé ? Aurai-je pu faire ?

 

Suite ici : https://shia974.fr/sayed-ammar-nakshawani-les-derniers-moments-sakrat-al-mawt-2eme-partie-2-ramadhan-1441

Traduit par l’équipe Shia974

[1] Nous vous recommandons le majalis de Sayed Ammar Nakshawani sur l’euthanasie : https://shia974.fr/lislam-et-leuthanasie-par-sayed-ammar-nakshawani

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Orateur

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Date

26 mai 2020