Sayed Ammar Nakshawani – La mort : Sommes-nous prêts ? 1ère partie

Sayed Ammar Nakshawani – La mort : Sommes-nous prêts ?

Vendredi 24 Avril 2020 – 1er Ramadhaan 1441

 

Sommes-nous prêts à faire face à la mort qui nous attend ? Chacun d’entre nous a déjà eu une expérience avec la mort (maladie, accident de voiture etc.) ou a déjà perdu un membre de la famille ou un ami. C’est une expérience qu’on n’oublie pas !

 

La mort nous poursuit où que nous soyons, la réalité de la mort est visible dans notre quotidien. Nous avons déjà perdu des gens que nous n’avions jamais pensé perdre et soudain, nous voyons une ambulance et cette personne ne fait plus partie de notre quotidien.

 

Dans l’Islam, la mort est un pilier de la religion tout comme la résurrection. Les piliers sont de 5 : 3 sont des Oussoul-e-Dine et 2 sont des Oussoul-e-mad’hab. Il y a trois notions qui sont toujours présentes : l’unicité, la prophétie et la croyance en la résurrection.

 

Mais il nous manque beaucoup de connaissances sur la notion de la mort. Deux raisons peuvent expliquer cela : Nous avons peur d’en parler et l’orateur qui aborde ce sujet est reconnu comme un savant qui fait peur, ceci justifie le fait que nous ne sommes pas prêts à affronter cette étape. Lors de certaines discussions, des individus n’hésitent pas à dire « Arrêtons de parler de la mort, parlons plutôt de la vie ! »

 

La dernière raison qui explique notre appréhension face à la mort est que les Oussoul-e-Dine peuvent être discutés rationnellement et textuellement : l’existence de Dieu, le Prophète Houd, la justice de Dieu, les Imams etc. mais la mort est la branche principale des Oussoul où la croyance en la mort et en la vie après la mort ne repose majoritairement que sur les textes et non pas sur la raison. Il n’y a pas de discussions rationnelles puisque personne n’est mort et n’est revenu de la mort pour témoigner de ce qu’il a vécu.

Nous avons donc besoin de preuves coraniques pour en discuter, pour éclairer notre compréhension.

 

Si nous voulons être prêts psychologiquement pour ce voyage, nous devons avoir les bons documents pour nous renseigner, les bonnes réponses aux questions que nous nous posons, nous devons préparer notre arrivée et les éventuelles difficultés auxquelles nous aurons à faire face.

 

Nous examinerons cette thématique comme suit :

  • À quelle communauté de Médine Allah (swt) a-t-Il dit : « Si vous croyez être les élus de Dieu, laissez-Moi tester à quel point vous êtes prêts à mourir. »
  • Comment les compagnons du Prophète (s) ont-ils mis l’accent sur leur préparation face à la mort et quelle était la base de leur compréhension reposant sur l’importance des actions plutôt que l’importance de la façon de mourir ?
  • Une personne estime être prête à faire face à la mort en se suicidant : Quelle est la position de l’Islam face à cette situation ?
  • Quel grand philosophe a fait face à la mort et a changé la vision que nous nous faisons de la mort ?
  • Comment le Prophète (s) et sa famille nous ont-ils donné un aperçu positif de la mort comparé à la vision que la communauté nous a donné de celle-ci ?
  • Comment les compagnons faisaient-il pour regarder la mort droit dans les yeux en disant : Je ne vais jamais fuir face à toi, peu importe comment tu me poursuivras.

 

Dans la Sourate al Joum’ouah, il y a une explication disant qu’un des signes du croyant est à quel point il est prêt à mourir.

« Dis : « Ô vous qui pratiquez le Judaïsme ! Si vous prétendez être les bien-aimés de Dieu à l’exclusion des autres, souhaitez donc la mort, si vous êtes véridiques. » » (62 : 06)

Ce verset parle de la communauté juive qui avait déménagé à Médine en attendant un Messie qui viendrait et guiderait la nation.

Ils ne s’attendaient pas à voir un Messie comme le Prophète car ils l’avaient vu arriver sur un chameau, il était orphelin et n’était pas l’homme le plus riche de la terre. Ainsi, ils l’ont rejeté. Le Prophète (s) avait fait son maximum pour élaborer et établir une constitution afin que les juifs, les musulmans et les chrétiens puissent vivre en paix.

La tribu juive, qui était en grand nombre, au lieu d’accepter le Saint Prophète et sa sainte famille, a accepté la constitution de Médine.

Ils ont commencé à prévoir des plans et à trahir avec Abou Soufyaan et les Mecquois.  Les Mecquois ont toujours attendu d’avoir l’opportunité de détruire le Saint Prophète (s). Ils apprirent que les Juifs se considéraient comme les élus de Dieu, peu importante le péché qu’ils faisaient.

 

Ils ont dit à Abou Soufyaan et aux Mecquois : « Nous prendrons soin de vous et nous vous donnerons la ville de Médine mais éloignez le Saint Prophète et sa famille de cette ville ! »

Les Mecquois étaient prêts à mourir, ils avaient une croyance différente qui leur était propre mais ils étaient prêts par arrogance à venir avec leur armée et à combattre les habitants de Médine. Les juifs étaient toujours dans la périphérie, ils ne voulaient pas être sur les fronts et voulaient que les autres se battent pour eux.  Ils n’étaient pas prêts à s’approcher de la mort puisqu’ils étaient conscients que leurs actions n’étaient pas assez propres pour se présenter à Dieu.

 

L’humain est beaucoup plus préoccupé à savoir comment il va mourir plutôt que de veiller à faire de bonnes actions ; c’est une fausse philosophie !

Les Juifs savaient donc qu’il n’était pas bon pour eux de mourir sachant qu’ils allaient également perdre tout ce qu’ils avaient construit, leurs richesses. Cependant, à la bataille de Khaybar, ils n’avaient plus le choix : ils devaient faire face au Saint Prophète (s) et à son armée, raison pour laquelle nous savons à travers l’histoire que de nombreux juifs tremblaient à ce moment-là !

 

Dans la communauté juive à Khaybar, un juif est venu au front de manière arrogante et a dit : « Personne ne m’arrive à la cheville, pas même Marhab ! » Mais si vous regardez l’armée du Saint Prophète (s), ils avaient atteint un tel degré qu’ils étaient prêts à mourir et n’avaient pas peur. Ils étaient prêts à rencontrer leur Seigneur et dans le cas contraire, à continuer à servir le Seigneur en restant vivant.

 

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Traduit par l’équipe Shia974

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Date

19 mai 2020