Moussibah (gham) de Sayyidah Fatimah (a)

Sayyidah Fatimah (a) pleurait si fort après le décès de son papa chéri que les habitants de Madina sont venus se plaindre auprès d’Imam Ali (a). Ils ont dit : « Ô Ali, dites à la fille du Prophète de pleurer soit dans la journée, soit dans la nuit car nous sommes incommodés. Ses pleurs nous gênent. » Imam Ali (a) aménagea donc un vieux grenier qu’on appela « Bayt al-Ahzaan », « La maison du chagrin ».
Un homme raconte : « Je me suis rendu à Madina et je voulais voir le Bayt al-Ahzaan. Aussi, je marchai, je marchai…j’étais jeune et en bonne santé mais la maison était si loin que j’étais vraiment fatigué ! Imaginez ! Sayyidah Fatimah (a) quittait sa maison pour aller au Bayt al-Ahzaan chaque matin et elle rentrait de nouveau chez elle chaque soir alors qu’elle avait les côtés cassées ! Allaho Akbar !

Sayyidah Fatimah (a) ne cessait de pleurer depuis le décès de son papa. Elle pleurait nuit et jour. Elle pleurait parce que son papa lui manquait mais aussi parce qu’elle ne pouvait pas supporter de voir comment l’Imam de son temps, Imam Ali (a) était opprimé ! Elle pleurait également parce qu’elle avait mal au cœur face à la perdition de la oummah du Prophète (s) !
Je dirais : « Sayyidah Fatimah (a), lorsque vous pleuriez, vous ne receviez pas de gifles ! Les méchants ne vous frappaient pas ! Mais à Karbala, à Koufa et à Sham, lorsque Sayyidah Sakina (a) se rappelait son papa chéri, Shimr lui donnait des coups de fouet ! Allaho Akbar !

Après le shahadat de Rassouloullah (s), Bilal, le muezzin du Prophète (s) a quitté Madina car il ne supportait pas de voir que les droits d’Imam Ali (a) avaient été reniés. Quelques temps plus tard, Bilal est revenu à Madina et il est passé chez Sayyidah Fatimah (a) pour lui faire salam. Sayyidah Fatimah (a) lui a dit : « Ô Bilal, beaucoup de gens nous ont abandonné, beaucoup de gens ne nous font plus salam, beaucoup de gens nous ignorent depuis le décès de mon père…mais vous aussi, vous êtes parti ? Bilal a répondu : « Veuillez m’excuser, ô fille du Prophète (s), je ne voulais pas vous causer du tort…j’étais le muezzin du Prophète (s) et les gens ne lui obéissent plus, les gens se sont déviés…j’ai trop mal au cœur et je n’ai plus envie de rester à Madina ! Mon cœur est trop gros ! Imaginez ! Le compagnon du Prophète (s) n’a plus envie de rester à Madina ; son cœur est gros ! Quel doit être l’état de Sayyidah Fatimah (a), la fille chérie de Rassouloullah (s) ?!
Sayyidah Fatimah (a) demande à Bilal de réciter l’adhan. Elle dit : « J’ai très envie d’entendre l’adhan de votre bouche comme à l’époque de mon père ! » Bilal se rend à la mosquée. Il se met debout à l’endroit où on récite l’adhan. Quand il dit « Allaho Akbar », Sayyidah Fatimah (a) répète « Allaho Akbar ». Sayyidah Fatimah (a) se rappelle l’époque de son papa chéri. Elle dit : « Ô papa, quand Bilal récitait l’adhan, vous veniez chez moi et je vous donnais l’eau pour le woudhou ; ô papa, vous me disiez Khouda Hafize et ensuite, vous alliez à la mosquée pour la prière. » Quand Bilal dit le nom du Prophète (s) dans l’adhan, Sayyidah Fatimah (a) pleure tant qu’elle devient inconsciente ! Janabé Fizza court à la mosquée et dit : « Bilal, arrêtez l’adhan car la fille du Prophète (s) a perdu conscience !
Oui, cela nous rappelle une autre orpheline dans la prison de Sham ! Quand Sayyidah Sakina (a) se rappelait son père, Yazid ordonnait à ce que la tête sacrée d’Imam Houssayn (a) lui soit apportée ! Sakina (a) met la tête de son papa sur ses genoux et dit : « Ô Papa, qui m’a rendue orpheline à un si jeune âge ? Ô Papa, qui a rempli votre barbe de sang ? Ô Papa, qui a séparé votre tête de votre corps ? » Allaho Akbar !

Vous vous souvenez du jour où les ennemis sont venus à la porte de Sayyidah Fatimah (a) ! Lorsqu’on a frappé à la porte, Imam Hassan (a), qui avait 8-9 ans, a couru vers la porte. Mais Sayyidah Fatimah (a) lui en a empêché ! Elle a dit : « Hassan chéri, laisse-moi y aller ! » Les ennemis ont mis le feu à la porte de la fille chérie du Prophète (s) ! Sayyidah Fatimah (a) retient la porte de ses deux mains ! Hazrat Mohssin, qui était dans le ventre de Fatima (a) est shahid ! Allaho Akbar ! Les côtes de Sayyidah Fatimah (a) se sont brisées !!!

Un jour, en Iran, un grand aalim récitait les massaéb de Sayyidah Fatimah (a). Il y avait un homme dans l’assemblée qui pleurait si fort ! Il n’arrivait pas à se calmer. Quand le massaéb était terminé, quand le matame était fini, quand on avait commencé à distribuer le tabarrouk, il pleurait toujours ! Le fameux aalim s’est approché de lui et lui a demandé : « Ô mon frère, pourquoi pleurez-vous autant ? » Le moemine répondit : « Je suis un médecin des os et je ne peux imaginer l’état de Sayyidah Fatimah (a) ! Lorsqu’une personne se casse un os, cela lui fait extrêmement mal quand on le bouge ; mais tant qu’on le laisse immobile, cela ne fait pas mal. Mais si une personne a une seule côte cassée, une seule respiration devient si pénible !!! Allaho Akbar ! Quel doit être l’état de Sayyidah Fatimah (a) qui avait plusieurs côtés cassées !

Ala lanatoullahi alal qawmidh dhalimine

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10 février 2021