Majaliss 7 Ramadhan 1436 – Agha Moledina

Dans le Usul Kafi, Imam Muhammad Baqir (as) a raconté que deux personnes sont entrées dans un masjid, un pécheur et un adorateur (Aabid). En sortant, le pécheur est devenu un adorateur et l’adorateur est devenu un pécheur. Pourquoi ? Car en entrant, l’adorateur s’est senti supérieur et fier en raison de ses prières. Et lorsque le pécheur est entré, il s’est senti inférieur en se demandant pourquoi il avait commis tant de péchés, pourquoi il n’accomplissait pas ses waajibats, etc. Il est entré dans la mosquée en culpabilisant et avec beaucoup de regrets.

Ayatullah Dast Ghayb a écrit qu’un jour, un compagnon de Imam Ali (as), Houzeifa e Yamani est entré dans le masjid et les gens l’ont demandé de faire le namaaz jamaat car Imam Ali (as) disait beaucoup de bien à son sujet et l’aimait beaucoup. Il a accepté de diriger la prière et après avoir accompli le premier namaaz, il s’est retourné et a dit :

     Ecoutez, soit je fais le namaaz et vous accomplissez votre prière individuellement derrière moi ou soit vous appelez une autre personne pour diriger la prière.

Les gens se sont étonnés et ont demandé :

     Mais pour quelle raison ?

     Car après le premier namaz, j’ai été pris par un sentiment de supériorité, j’ai commencé à me dire que j’étais le meilleur. Je ne veux pas continuer à diriger la prière dans cet état.

Alama Tabatabai qui est un si grand aalim et un mujtaheed qui a écrit de grands tasfirs de centaines de volume n’a jamais voulu diriger le namaaz jamaat.

Un jour, un de ses étudiants a voulu à tout prix que ce soit Alama Tabatabai qui dirige la prière et devant tout le monde, il lui a dit :

     Ô mon professeur, s’il vous plait. Dirigez la prière.

Il savait que son élève avait dit ça devant tout le monde pour qu’il ne puisse pas le refuser. Il lui dit alors :

     Vous êtes mon élève et moi votre professeur, n’est-ce pas ?

     Oui

     Alors vous devez m’obéir ?

     Oui

     Alors dirigez la prière et je prie derrière vous.

Lorsque vous faites quelque chose de bien et quand vous sentez que votre cœur est heureux, ne considérez pas ce sentiment comme de la fierté.

Imam A.S. a dit qu’une des qualités du croyant est que lorsqu’il fait quelque chose de bien, il est heureux et remercie Allah (swt) et dans le cas contraire, il se sent coupable.

Un aalim a écrit :

Il y avait un homme qui se réveillait tous les jours pour le namaaz e shab. Il se disait tout le temps : Ah moi j’accomplis le namaaz e shab alors que tout le monde dort à ce moment ! Personne d’autre ne prie à part moi.

Un jour, il était en voyage et au moment d’aller au masjid pour faire son namaaz e shab, il a vu un pauvre homme qui vendait des fruits dans un genre de caddie. Il lui a demandé :

     Tu commences à vendre tes fruits très tôt le matin à 3h du matin, mais combien gagnes-tu ?

     Deux ou trois dinars seulement jusqu’au lever du soleil.

     De 3h à 6h vous vous réveillez pour gagner uniquement deux ou trois dinars même si vous êtes le seul à rester éveillé à ce moment… et moi, je me sens supérieur aux autres juste parce que de cette même manière, je me réveille seul à prier devant Allah (swt)… Qu’Allah (swt) me pardonne !

Lorsque nous sentons que la fierté commence à prendre le dessus lorsque nous effectuons une bonne action, nous devons toujours trouver des raisons pour nous sentir inférieur.

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Date

1 avril 2020