Majaliss 12 Safar 1430 de Moulla Mustafa Moledina

Comme nous l’avons dit hier soir, certains d’entre nous n’appliquent la religion qu’à moitié. Cela signifie par exemple que nous accomplissons de bonnes actions d’une part, mais d’autre part nous annulons tous les effets de celles-ci par d’autres comportements. Par exemple, quand nous rendons service à quelqu’un en difficulté, nous ne devons pas quelques années plus tard lui reprocher de ne pas nous avoir remercié assez ni ne devons annoncer aux autres que c’est nous qui l’avions aidé, car cela entraîne la suppression de tous nos bénéfices issus de la bonne action. Nous devons effectuons de bonnes œuvres uniquement dans le but de faire plaisir à Allah (s), avec une indubitable sincérité.

Certains d’entre nous, lorsqu’ils se lèveront le jour du Qiyamat, s’apercevront tristement que toutes leurs bonnes actions ne sont pas inscrites sur leurs livres, et verront même certains péchés qu’ils n’auront pourtant jamais effectués. Cela résulte justement des mauvaises actions telles le guibate, qui engendre l’annulation de toute bonne action et les remplace même par les mauvaises actions effectuées par les autres.

Je voudrais insister ce soir sur une foudroyante maladie de notre communauté : la rancœur. Elle abaisse l’Homme plus bas que l’animal et l’empêche de vivre heureux même s’il possède d’innombrables richesses. Le Prophète (s) pleurait vivement lorsqu’il voyait toute la rancune que portait sa Oummah à l’Imam Ali (a). Le jour de Ashoura, quand l’Imam Houssein (a) demanda à l’armée de Yazid ce qu’il avait fait pour qu’on veuille le tuer si violemment, on lui répondit qu’il s’agissait là de la haine portée à l’encontre de son père qui était la cause de cette terrible revanche. Voyez donc comment la rancune anéantit l’Homme !

Comment effacer la rancune de nos cœurs ? Je vous propose aujourd’hui deux solutions. La première est de réciter régulièrement le dixième verset du chapitre 28 du Saint Coran. Celui-ci nous permet de ne pluss envier ceux qui sont meilleurs que nous, de ne pas être jaloux des autres ou encore de ne ressentir aucune antipathie envers quiconque. La deuxième solution, plus concrète cette fois, est celle de raccourcir nos conversations avec les gens, c’est-à-dire que lorsque des problèmes relationnels surviennent entre deux personnes (époux/épouse ; enfant/parent), il vaut mieux éviter de divulguer ces difficultés aux gens de la communauté au risque d’envenimer la situation. Rappelons-le, si nous dévoilons les défauts des autres, Dieu dévoilera nos défauts !

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Date

27 mai 2020