Majaliss 1 Ramadhan 1436 – Agha Moledina

Le Saint Prophète Muhammad (saw) a dit  « Après le mois de Ramadhan, malheureux est celui à qui il reste encore un péché qui n’a pas été pardonné. »

Ayatullah Mishkini raconte  qu’un jour quelqu’un a demandé à Ibn Abbas : « Quel le meilleur jour, le meilleur mois et la meilleure action à accomplir ? »

     À mes yeux, le meilleur jour est le vendredi, le meilleur mois est le mois de Ramadhan et la meilleure action est de prier à l’heure.

Ensuite, quelqu’un est allé tout raconter à Imam Ali (as) et Imam lui a dit :

     Non je ne suis pas d’accord. Si les gens de l’est et de l’ouest me posaient cette question, ma réponse serait identique. Le meilleur jour est de mourir en ayant préservé sa foi. Le  meilleur mois est le mois durant lequel j’ai demandé pardon à Allah (swt) et la meilleure action est celle qui est acceptée par Allah (swt).

Le Saint Prophète (saw) a dit : « Les dix premiers jours du mois de Ramadhan, profitez de la miséricorde d’Allah (swt). »

La Miséricorde ne veut pas dire que nos waajibats seront pardonnés. Oui, nous obtiendrons le Pardon d’Allah (swt), nos amaal seront acceptés, etc. Mais nos waajibats ne pourront pas être pardonnés. Cette miséricorde nous offre une deuxième chance.

Ne négligez pas le majaliss e Hussain, c’est une deuxième chance qui se présente tout le temps à nous.

Ayatullah Dast Ghayb raconte :

Marhoum Hajji Muhammad Raheem avait un surnom que tout le monde lui donnait : « Ghoss nou saak vaaro[1] ». Il avait aussi un fils qui s’appelait Mirza Ali. Son fils raconte :

«  Il y avait un masjid près de notre maison et c’était mon père qui dirigeait la prière. À chaque namaaz il apportait du Ghoss nou saak (cari de viande) et après le namaaz jamaat il faisait un petit majaliss et ensuite il partageait le niyaz. Certains pouvaient même emporter chez eux dans des barquettes. Un jour, mon père est tombé malade mais il était très attaché au masjid et au majaliss e Hussain. Il était malade et malgré tout, il m’a demandé de l’emmener au masjid. Je lui ai dit :

     Mais papa, les gens viendront vous voir à la maison. Ne vous déplacez pas jusqu’au masjid dans cet état!

Mais il m’a dit :

     Non, je préfère passer mes dernières heures au masjid.

Il y a passé quelques nuits et à un moment, il est tombé encore plus malade et nous l’avons emmené à la maison. Nous avons vu qu’il était en plein Sakharaat al Maut[2]. Nous avons compris qu’il n’allait pas terminer la nuit et nous sommes allés dans la chambre d’à côté pour pleurer et pour préparer l’enterrement. Au moment du Sehri, il m’a appelé ainsi que mes frères :

     Allez dormir, je vais mieux. Ne vous inquiétez pas.

Son état s’était beaucoup amélioré et il a même eu l’occasion d’aller au Hajj. Au moment de le déposer, en chemin, il nous a demandé :

     Vous ne me demanderez pas ce qui s’était passé l’autre jour ?

Nous lui avons dit :

     Nous avons voulu vous le demander, mais nous nous sommes dit qu’il serait meilleur que ce soit vous qui nous le racontiez.

Il nous a alors raconté ce qui s’était passé :

Ma sakharaat al maut avait commencé, l’ange de la mort s’est approché de moi et j’ai vu que je me trouvais dans un quartier juif et j’ai sentis une odeur nauséabonde m’entourer.

J’ai appelé Allah (swt) en aide. Et Il me dit :

     Tu avais les moyens de faire le Hajj, c’était waajib pour toi de l’accomplir mais tu ne l’as pas fait. Tu n’as pas cessé de repousser l’occasion d’y aller. Alors tu auras la mort d’un juif et tu te retrouveras parmi eux au Barzakh.

À ce moment je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus aucune solution pour moi, j’ai crié et j’ai demandé de l’aide à Imam Hussain (as) en lui disant que j’ai toujours fait son majalis et son niyaz.

À ce moment, la mauvaise vision avait disparu et tout était devenu très beau et j’ai vu le Paradis devant moi. Une voix me dit :

     Grâce au sadaqa de Hussain, ta vie s’est prolongée de dix ans. Elle a été prolongée uniquement pour que tu puisses accomplir ton hajj. Va donc accomplir ton Hajj, va accomplir ton Hajj !

À cet instant, mes yeux se sont ouverts et me voilà en route pour accomplir le Hajj. »

Son fils raconte qu’exactement 10 ans plus tard, le premier Muharram, son père est tombé malade et il nous a dit qu’à présent son véritable heure était venu et il est décédé.


[1] Celui qui a toujours du cari de viande
[2] agonie

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Orateur

j

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Date

1 avril 2020