Auprès de qui devons-nous prendre l’enseignement religieuse❓Quand nous suivons Imam Ali (a), sommes-nous sur la bonne voie ? En avons-nous les preuves❓

Dans les livres authentiques Sunnis 📚, on lit que le 1er calife monte sur la chaire (mimbar) de Rassouloullah (s) et déclare : « Il y a un diable en moi qui m’oriente vers de mauvaises actions. Si vous voyez que je fais des bonnes choses, suivez-moi mais quand vous voyez que Shaytan me domine et que je fais des erreurs, ramenez-moi sur le droit chemin. » Ibn Taymiyya, qui est le père de l’idéologie wahabbite, le dit aussi.

Nous faisons une discussion académique ici ; nous ne critiquons pas qui que ce soit.

Le 2ème calife disait très souvent : « Si Ali n’était pas là, Oumar serait perdu. » Souvent, le calife donnait des ordres mais Ali (a) lui disait que le Qour’an disait autrement. Imam Ali (a) réparait les erreurs d’Oumar.

Ayatoullah Shahid Moutahhari s’appuie sur les écrits sunnis pour dire qu’Oumar disait : « Si les femmes de Madina n’étaient pas là, Oumar serait perdu. »

Aisha raconte : « Quand Abou Bakr est décédé, tout le monde pleurait. Oumar est passé par la maison d’Abou Bakr et a entendu ces pleurs. Il a demandé de transmettre le message aux femmes de ne pas pleurer. Il a envoyé le message deux fois mais les cris ont continué. À ce moment-là, Oumar était furieux. Il a dit : « Si vous ne cessez pas de pleurer, je vous punirai. » Aisha (qui était la fille d’Abou Bakr et faisait partie de ceux qui pleuraient) a demandé qu’on emmène Oumar. Oumar dit qu’il a entendu Rassouloullah (s) dire que si on pleure pour un défunt, son châtiment augmente. Aisha lui dit qu’il a mal compris. Elle explique : « Un juif était un grand ennemi de l’Islam ; quand il est mort, sa famille pleurait mais le Prophète (s) a alors dit : « Ces pleurs ne serviront pas à cet homme car le châtiment d’Allah (swt) frappe sur ce juif. » » Quand Oumar a compris ce qu’avait vraiment dit le Prophète (s), il a déclaré : « Si les femmes de Madina n’étaient pas là, Oumar aurait été perdu. »

Si le dirigeant lui-même commet des erreurs, s’il est dépendant des autres pour comprendre les hadiths du Prophète (s), comment pouvons-nous suivre ce genre de dirigeant❓

Imam Ali (a) avait l’habitude de dire : « Salooni ! Salooni ! Demandez-moi ! Je connais les secrets des cieux encore plus que ceux de la Terre. »

Shaykh Moufid écrit dans son livre 📗 al-Ikhtissas :
Abdoullah ibne Massoud, qui était un grand compagnon du Prophète (s), rapporte : « Un jour, je frappais à la porte de Sayyidah Fatimah (s) car je cherchais Imam Ali (a). Fatimah (a) me dit : « Jibraïl a emmené Ali aux cieux. » J’étais étonné. Je lui demandais comment les anges l’avaient emmené. Elle a expliqué : « Des anges faisaient un débat sur quelque chose ; ils avaient des différends. Ils voulaient savoir ce que les êtres humains pensaient de ce sujet. [Rappelons-nous que les anges ont tous des statuts différents ; seulement certains peuvent voir ce qui se passe sur la Terre.] Allah (swt) leur a révélé qu’ils pouvaient choisir une seule personne avec qui ils peuvent discuter. Tous les anges ont sélectionné Imam Ali (a) pour discuter avec lui. Et c’est pour cela qu’Allah (swt) a donné l’ordre à Jibraïl d’emmener Imam Ali (a) dans les cieux. »

Nous aussi voulons suivre les traces d’une telle personnalité qui est sélectionnée par les anges dans les cieux !

La seconde question qui nous vient à l’esprit est de savoir quel pourcentage de la religion nous devrions prendre. Allah (swt) dit : « La religion aux yeux d’Allah est l’Islam. » Mais il précise aussi que la religion est un package, est un tout.

Le problème est que nous ne voulons pas prendre cette religion comme un tout. Nous voulons prendre la religion « à la carte ». Nous voulons en prendre que ce qui est à notre avantage et ne voulons pas ce qui nous défavorise ou ne nous intéresse pas.

Quand nous allons au restaurant, le serveur nous présente un menu et nous choisissons quels plats 🧆 🥗 🍛 et quelles boissons 🍹 🧃 ☕ nous voulons ; nous ne prenons pas tout le menu. Nous voulons faire de même avec la religion.

Imam ar-Ridha (a) dit que Shaytan 👺 a également pris la religion « à la carte ». Il voulait obéir à Allah (swt) pour tout sauf pour l’ordre de se prosterner devant Nabi Adam (a). Quand Allah (swt) a annoncé aux anges qu’ils devront se prosterner devant Adam (a) quand Il insufflera Son rouh à l’intérieur, Shaytan a essayé de négocier avec Allah (swt) en lui disant : « Ô Allah, ne m’oblige pas à me prosterner devant Adam car je le considère comme inférieur dans la mesure où il est fait de terre tandis que je suis fait de feu. Fais une exception pour moi pour cette sajdah et en contrepartie, je ferai Tes ibadat pendant des milliers d’années. » Allah (swt) a dit à Iblis : « Iblis, tu ne peux pas choisir ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. Je ne veux pas tes milliers d’années d’ibadat ; je veux tout simplement cette sajdah devant Nabi Adam de ta part. »

Notre situation est similaire à celle de Iblis. Nous voulons choisir quel ordre d’Allah (swt) suivre et quel autre ordre ne nous convient pas. Par exemple, nous accomplissons la salah mais nous serrons également la main des na-mahram car nous « devons le faire » pour le business. Nous commettons des péchés et ensuite, nous justifions que nous n’en avons pas le choix.

Par exemple, nous jeûnons mais nous nous rasons la barbe ou ne portons pas le hijab car nous estimons que nous « devons être présentable dans la société ».

Imam Ali (a) l’explique dans le Nahjoul Balagha 📙 : « Les gens sont esclaves de la douniya (du monde) et la religion n’est qu’un mouvement de la langue. Ils n’obéissent aux règles de la religion que selon leurs avantages, surtout financiers. Au moment des difficultés, vous verrez que les vrais religieux sont peu nombreux. »

Dans les rivayates, nous lisons que celui qui prend le rasoir pour se raser la barbe donne des coups de poignard 🔪 sur le corps sacré d’Imam Houssayn (a).

Mais nous voulons à la fois faire le matame d’Imam Houssayn (a) et nous raser la barbe.

Compte-rendu réalisé par l’équipe Shia974