Hier, nous avons parlé de l’importance du namaz.

Si vous voulez parler à Allah swt, vous pouvez le faire à tout moment et sans aucune condition.

Aujourd’hui, nous parlerons de la philosophie du woudhou. Sans le woudhou, le namaz est batil. Allah swt parle du woudhou dans la Sourate Maidah, n° 5, verset 6. Certains disent que ce verset ne nous concerne plus. Ils disent qu’à l’époque, les Arabes étaient sales ; aussi, le woudhou a été instauré pour inciter ces gens à se laver.

En 1831, le maire de Londres s’est installé dans la résidence officielle. Il vit que la maison ne contenait pas de salle de bains ; il a demandé une salle de bains mais on lui a répondu que comme aucun maire ne l’a demandé avant, ce n’est pas nécessaire. On lui a dit que s’il souhaite installer une salle de bains, il devrait le faire à ses propres frais et s’arranger pour que lorsqu’il quitte la résidence, il n’y ait aucune trace de la salle de bains.

Cette anecdote montre que jusqu’à encore récemment, il n’y avait pas d’hygiène chez les Occidentaux. C’est lorsque les Occidentaux ont eu des interactions avec les turcs qu’ils ont appris à propos des bains. C’est lorsque les musulmans sont arrivés en Espagne que les Occidentaux ont su à propos de l’hygiène préconisée en Islam et qu’ils ont répandu cette « culture de la propreté » autour d’eux.

Allah swt ne veut pas compliquer notre vie mais Il dit que le woudhou est une bénédiction qu’Il nous a accordée

Le verset 222 de la Sourate Baqarah parle du ghousl et se conclut par  « Allah aime ceux qui se repentent et Allah aime ceux qui se purifient. »
Pourquoi Allah swt parle-t-Il de ceux qui se repentent ?

Ceux qui se repentent sont ceux qui purifient leurs âmes quand elles deviennent najis de même que les gens font le ghousl ou le woudhou pour se purifier quand leurs corps deviennent najis.

Une question se pose : Notre âme devient-elle najis ? Oui ! Et la Sourate Shams le confirme !

La Sourate Shams, n° 91, démarre par un serment ; Allah swt connaît notre psychologie ; c’est pour cela qu’Il fait un serment comme nous le faisons. Il jure sur les miracles de la nature. Allah swt jure également sur le nafs.

Allah swt inspire le nafs de chaque être humain de telle sorte qu’il peut faire la distinction entre le bien et le mal.

Après tous ces serments, Allah swt fait passer un message. Il dit : « A réussi certes celui qui la purifie [l’âme]. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. »

L’âme est comme une ampoule. Si vous fermez une pièce pendant des années ; si vous y entrez après des années, même si vous allumez la lumière, l’ampoule est si remplie de poussière qu’il ne fait pas suffisamment clair dans la pièce. La luminosité est altérée par la poussière qui a recouvert l’ampoule.

De même, notre nafs peut se remplir de « poussière » et il est important de le nettoyer de temps en temps et un des moyens de le faire est de demander pardon pour nos péchés à Allah swt.

Imam Baqir (as) explique que le cœur de chacun est complètement pure (l’ardoise est complètement vierge) mais quand il commet un péché, un point noir se forme…s’il demande pardon, ce point noir disparaît…mais s’il continue à commettre des péchés négligemment, son cœur devient tout noir et crasseux.

Tout comme il y a la crise cardiaque physique, il y a également une crise cardiaque spirituelle.

Il y a un rang du rouh que nous ne pouvons pas atteindre. C’est le ismat, seul Allah swt l’accorde à qui Il veut.

Rappelons-nous de l’ayat-e-tathir : Allah swt parle de la pureté (taharat) des Ahloul Bayt (as).

Nous devons garder le masjid pak. Si vous voyez qu’un endroit dans le masjid est devenu najis, il est de votre devoir de nettoyer la partie najis avant d’accomplir votre namaz (si le namaz ne devient pas qaza).

Vous connaissez tous les règles de fiqh concernant l’interdiction de rester dans un masjid en état d’impureté (najassat). La personne sur qui le ghousl est wajib ne peut qu’entrer par une porte de masjid et ressortir par une autre porte (pour prendre quelque chose ou déposer quelque chose par exemple). Elle ne peut pas rester dans le masjid dans son état.
Par contre, le Masjid-e-Nabawi et le Masjid-e-Haram ont un tel statut qu’il est même interdit de rentrer d’une porte et de ressortir d’une autre en état de najassat. C’est une exception à la règle.

Contrairement au corps d’un défunt quelconque, le corps d’un shahid n’est pas najis ; il n’a même pas besoin de ghousl. De même, alors que le sang est najis, le sang sur le corps d’un martyr n’est pas najis ; il n’a même pas besoin qu’on lui mette un kafan, on peut l’enterrer avec son vêtement.

Compte-rendu réalisé par l’équipe de https://shia974.fr