Majalis de Mouliani Soukaina Merchant, Mercredi 16 novembre 2016

Les aalims ont dit qu’il existe deux amaal très efficaces pour rester ferme dans les intentions et pour avoir de la force pour s’éloigner des péchés :

   Réciter le plus souvent possible le Dua e Adeelah,  également connu sous le nom de Dua e Ghariq

   « Astaghferullah Alazi laa ilaha illa howa al hayyul al qayyum zuljalaale wal ikraam wa atubu ilayh » à réciter continuellement  

Les aalims ont aussi dit que si vous appelez Mushkil Khusha, Imam Ali (as), lorsque vous rencontrez un problème ici-bas, alors pourquoi ne l’appelez-vous pas pour l’au-delà également ? Appelez-lui à l’aide afin qu’il vous aide à vous éloigner des péchés.

Abdul Hussain al Amini était un Aalim e Deen qui a écrit le livre al Ghadir qui contient tous les écrits concernant l’évènement de Ghadir en 11 volumes. Il a écrit ce livre après 40 années d’efforts continus. Il travaillait 16 heures par jour et sans interruption et il ne lui restait que 8 heures pour dormir, manger et accomplir ses ibaadats. Pourtant Alaama était très attaché au namaaz e Shab, au Ziyaarat e Ashura, etc. Imaginez donc combien d’heures il dormait !

Il a lu 100 000 livres en 40 ans, dont 20 000 livres étaient ceux des Ahlul Sunnah et les 80 000 restants étaient des livres Shiites.

Allama avait l’habitude de voyager partout où il pouvait tant qu’il pouvait avoir des hadiths sur l’évènement de Ghadir.

Alaama était parti en Inde pour quelques jours et à son retour, les gens lui ont demandé le temps qu’il faisait et il a répondu :

   Je ne sais pas. Je partais après le namaaz e Fajr à la bibliothèque et je rentrais tard le soir. J’étais si occupé à travailler que je n’ai pas fais attention au temps qu’il faisait.

Pendant que Alaama écrivait al Ghadeer, il avait besoin d’un livre Durur as Sibtayn. Il savait que ce dernier livre contenait des hadiths qui prouvaient cet évènement. Il a fait tout son possible pour trouver ce livre mais sans succès. Il est allé dans le sanctuaire d’Imam Ali (as) un jeudi soir et a levé ses mains en priant :

   Ô mon maître ! J’ai besoin de ce livre pour prouver l’évènement de Ghadir. Aidez-moi à trouver ce livre …

Quelqu’un s’est assis près de lui, c’était un berger. Il demandait à Imam :

   Ô Imam, ma vache est malade. Faites en sorte à ce qu’elle s’en sorte !

Une semaine s’est écoulé et il n’avait pas encore trouvé ce livre. Jeudi soir, il est reparti dans le sanctuaire en disant à Imam (as) qu’il n’a toujours pas eu son livre. Il vit le berger venir et ce dernier s’est prosterné en remerciant Imam, car sa vache était guérie.

En le voyant, alaama a pleuré. Il se demandait pourquoi Imam (as) ne lui a pas donné ce livre qu’il avait tant besoin. En rentrant chez lui, il a rêvé d’Imam qui lui a dit :

   Alama Amini, ne savez-vous pas patienter ?

Le lendemain, il n’avait pas compris ce qu’Imam voulait lui dire. Après avoir fini ses prières, il est allé prendre son petit déjeuner quand son voisin est venu le voir :

   Alaama Amini, je déménage. Je suis venu vous dire au revoir. Quand je faisais mes cartons, j’ai retrouvé ce livre. Je ne m’en sers pas. Comme vous êtes un aalim, j’ai voulu vous l’offrir. Ce livre pourrait vous être utile.

Alaama prit le livre et le remercia. Il vit que le livre était poussiéreux. Au moment de le nettoyer, il remarqua qu’il était écrit Durur us Sibtayn. C’était le livre qu’il cherchait tant.

Un aalim raconte qu’il est parti dans une ville pour réciter le majaliss du mois de Muharram. « Quand je me suis assis pour la première fois sur le mimbar, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de personnes, dont beaucoup de aalims. J’ai remarqué une personne différente des autres et je me suis dit qu’il se pourrait que cet homme ne soit pas Shiite.

En descendant du mimbar, ce même homme est venu me voir :

   Vous êtes un Zakir, j’ai quelque chose à vous demander.

   Quelle est votre demande ?

   Si cela ne vous dérange pas je souhaiterais que vous récitiez 10 jours de majaliss chez moi à partir de demain, dans la journée.

   Pas de problème !

Le aalim est allé chez lui le lendemain. Il raconte qu’en rentrant chez lui, il s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une maison de Shias et que les gens qui étaient présents n’étaient pas Shia non plus. « J’ai compris que des femmes étaient assises derrière un rideau, » confie-t-il.

J’ai récité le majaliss pendant 10 jours et après avoir récité le majaliss de Ashura, l’homme m’a beaucoup remercié et voulait me donner un cadeau que j’ai refusé.

   Je ne veux pas de cadeau, mais répondez à ma question.

   Que voulez-vous savoir ?

   Vous semblez être d’une autre religion. Ces gens qui sont chez vous également… qui êtes-vous ?

   Je suis un chrétien.

   Pourquoi faites-vous le majaliss d’Imam Hussain (as) chez vous ?

   Nous trouvons beaucoup de beaux bijoux dans notre ville. Toute l’année, j’achète de nouveaux modèles et à la fin de l’année, je vais en Inde vendre ces bijoux pleins de valeur car mes clients attendent impatiemment des modèles originaux. Et j’ai beaucoup de bénéfice en faisant ce travail car je suis le seul à le faire. J’ai autant d’argent que pendant un an, je peux recouvrir les dépenses de ma maison et de ma famille avant de repartir. L’année dernière, quand je suis arrivé en Inde avec tous mes bijoux qui coutaient extrêmement cher, j’étais très fatigué en raison du long voyage. Je suis allé dormir à l’hôtel habituel. Le matin, Je suis sorti de ma chambre avec ma mallette pour montrer les modèles à mes clients, quand soudain, un voleur s’est présenté et a volé ma mallette. J’ai commencé à me sentir mal, j’avais le vertige. Je me suis assis sur place. Je n’avais plus le courage de me lever et de marcher.

Je me demandais comment j’allais faire pour recouvrir les dépenses de ma famille. Je suis descendu à la réception. Et j’ai prévenu la réceptionniste de ma situation et personne n’a pu m’aider.

Je suis resté assis quand j’ai entendu du bruit prêt de la porte de l’hôtel ; j’ai vu des gens porter du noir avec un cheval ; j’ai vu qu’ils frappaient leurs mains sur leurs poitrines et ils récitaient quelque chose. J’ai demandé ce que c’était et on m’a dit que ces gens commémorent le Ashura et le deuil du petit fils du Prophète (saw) qui fut assassiné. Ce cheval représente le cheval de Hussain (as). Il est dit que celui qui demande à Hussain (as) près du  cheval, son vœu est exaucé. 

J’étais désespéré. Je suis allé près du cheval et j’ai dit au cheval :

   Ô cheval, si ton maître Hussain était sur la vraie voie, alors demande-lui de m’aider à retrouver ma mallette.

J’étais juste en train de prononcer mon vœu quand un homme vint me voir en courant avec ma mallette. Il me l’a rendu avant de repartir. Je pensais qu’il était venu me rendre une mallette vide mais en l’ouvrant j’ai vu qu’aucun bijou n’avait bougé, ils étaient tels comme je les avais laissés. Depuis ce jour là, j’ai prononcé l’intention d’accomplir le azaadari comme vous quand le mois de muharram approche.

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Orateur

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Date

5 janvier 2020