Majalis de Mouliani Neelam Vakil, 19 Safar 1439 Jeudi 9 novembre 2017

Le martyr est vivant ; il obtient le rizk de la part de son Seigneur. Ne le considérons pas comme décédé. Le rizk correspond à ce qui est nécessaire. Par exemple, si une femme n’a pas d’enfant et que vous lui demandez ce qu’elle désire, elle vous répondra qu’elle veut un enfant. Pour elle, le rizk est un enfant. Pour une personne malade, le rizk est la guérison, le shifa. Pour certains, le rizk est l’eau, la nourriture, le vent…

Si nous voulons avoir le meilleur dars (la meilleure leçon), nous devrions aller au cimetière. Le défunt est source d’enseignements pour nous.

Le Saint Qour’an dit à l’Homme : « Ô Homme, tu es mort ! » Cela veut dire que nous ne pouvons pas entendre ce qu’il faut entendre ; nous ne pouvons pas voir l’invisible ; il y a des voiles devant nos yeux.

Demandons à Allah swt de nous accorder le rang du shahid. Si vous vous efforcez de ne pas commettre de péchés, si vous vous épargnez du péché, vous pouvez atteindre ce degré.

Une maîtresse donne les bulletins aux élèves et leur demande de faire signer les bulletins par leurs pères. Une fille pleure dans un coin de la maison ; son père a été shahid ; elle pleure car son père « est loin » selon elle et elle ne sait pas comment elle fera. Après avoir pleuré tant, elle s’endort. Dans son sommeil, son père vient la consoler et lui propose de signer son bulletin. Le lendemain, la maîtresse convoque la maman et demande qui a signé le bulletin. La fille raconte : « J’ai vu dans mon rêve mon père qui m’a demandé d’emmener mon bulletin et il l’a signé. »

Aujourd’hui, ce bulletin (avec la signature du papa shahid) est au musée de Téhéran et une photocopie se trouve sur sa tombe.

Si un martyr a un statut si élevé, qu’en est-il du Maître des Martyrs ?

Lorsque Sayyida Fatima (ahs) nait, 10 anges spéciaux viennent du Paradis avec des habits. 2 tissus sont venus du ciel, un pour le corps et un pour la tête, comme un foulard. Depuis sa naissance, Sayyida Fatima (ahs) n’a jamais été sans hijab.

De même nous devrions habituer nos filles au hijab dès le plus jeune âge.

Khouli a arraché les boucles d’oreilles de Bibi Sakina (ahs). Selon un rivayate, il a dit : « Je suis arrivé tard la nuit de Sham-e-Ghariba. Tous mes amis avaient déjà pillé tout ce que les Ahloul Bayt (as) avaient. J’ai remarqué les boucles d’oreilles de cette petite fille. J’ai voulu les enlever mais elle m’a dit de ne pas les toucher car elle ne voulait pas qu’un na-mehram la touche. Je lui ai alors demandé de me donner ses boucles. Elle essayait de les enlever mais comme elle était toute petite et qu’elle n’en avait pas l’habitude, elle prenait du temps. Je ne supportais pas d’attendre ! Alors je lui ai arraché ses boucles d’oreille et je suis parti ! Ses oreilles étaient en sang ! »

Imaginons ! Bibi Sakina (ahs) a autant souffert pour préserver son hijab !

Et nous ? Préservons-nous notre hijab ? Sommes-nous prêts à tout pour garder notre hijab aussi bien physique que social ? Préservons-nous nos yeux de la vue des na-mehram ?

Rappelons-nous les habitants de Koufa. Ils ont appelé Imam Houssain (as).

Aujourd’hui, nous disons « Labbayk Ya Mahdi ! Venez vite Ya Mahdi ! » Mais où en sommes-nous ?

40 000 habitants de Koufa ont écrit à Imam Houssain (as) mais Imam (as), quand il arrive à Karbala, écrit une lettre à Habib Ibne Mazahir ! Imam (as) choisit un seul homme sur 40 000 !

Et qu’en est-il de nous ? Peut-être qu’Imam Mahdi a besoin que nous soyons son Habib ! Peut-être qu’Imam Mahdi a déjà ses 312 partisans et que je peux devenir le 313ème !

Tiramma était un compagnon d’Imam Ali (as). Un jour, il vient chez Mouawiya, le père de Yazid, pour apporter un message d’Imam Ali (as). Mouawiya lui dit, pour se moquer de lui, car il était très long : « Quelles sont les nouvelles des cieux ? » Il répond que toutes les créatures dans les cieux font les louanges d’Ali (as). Il fait les qassidas d’Imam Ali (as) ! Mouawiya l’arrête.

Il rencontre Imam Houssain (as) sur sa route vers Karbala. Il dit qu’il est prêt à aller aider Imam (as) mais il demande un délai à Imam (as). Il dit : « Je dois apporter toutes ces marchandises à ma tribu. Je vous rejoindrai bientôt. » Imam (as) lui dit : « Tiramma, fais attention de ne pas être en retard ! » Quand Tiramma arrive à Karbala quelques jours plus tard, les portes de Karbala sont fermées et il ne peut plus aider son Imam.

Faisons attention de ne pas être dans la même situation !

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Date

24 décembre 2019