Majalis de Cheick Moledina, Ashre Zainabiya Lundi 6 novembre 2017

Il est écrit que le Saint Prophète (saw) a dit que chaque personne devrait être satisfaite de sa situation, peu importe laquelle. Toujours dire « Alhamdulillah ».

Dans le Nahjul Balagha, quelqu’un a demandé à Imam Ali (as) : « Que veut dire mener une vie pure ?

– Mener une vie pure signifie vivre en étant toujours satisfait. »

Une personne satisfaite acceptera toujours sa situation. Elle ne sera pas jalouse, envieuse ou autre.

Sheikh Mohsin Qaraati a dit « Quand l’être humain possède un cœur satisfait, il atteint un stade de paix. Les anges prient pour lui et il obtient l’aide d’Allah (swt) et une grande spiritualité ! »  Il n’existe aucune personne aussi heureuse et aussi riche que celle-ci !

Il existe beaucoup d’individus riches mais malheureux et d’un autre côté, il existe beaucoup d’individus pauvres, mais heureux.

Marhoum Ayatullah Shaheed Murtaza Mutahari a écrit que Sikkandar e Aazam avait régné sur le monde entier. Lorsqu’il avait conquis l’Iran, tout le monde est venu le féliciter mais un philosophe n’est pas allé le rencontrer.  Sikkandar n’attendait que lui et il est allé rencontrer ce même philosophe. Ce dernier était allongé sous le soleil quand il vit un groupe de gens s’approcher de lui et il remarqua Sikkandar. Sikkandar se tint debout près du philosophe à tel point que son ombre se projetait sur lui.

Tout le monde dit « Le roi est venu mais le philosophe est allongé ! »

Sikkandar lui dit : Je suis venu te rencontrer. As-tu besoin de quelque chose ?

Le philosophe dit : Oui, j’ai besoin d’une chose. Tu es debout devant le soleil et tu me fais de l’ombre ! Peux-tu te déplacer, s’il te plaît ?

Sikkandar, en entendant cela, a baissé sa tête et est parti.

Sikkandar dit à ses compagnons : Vous savez, si je n’étais pas un roi qu’est-ce que j’aurai aimé ? J’aurai aimé être comme ce philosophe !

Maulana Musa Khusravi a écrit qu’Imam Muhammad Baqir (as) a dit qu’à l’époque du troisième Calife, un serviteur prit 300 dinaars et alla voir Hazrat Abu Thar Ghifaari. Il dit :

– C’est un cadeau pour vous.

– En quel honneur m’offrez-vous ce cadeau ?

– C’est le calife qui vous en fait cadeau !

– Est-ce que tous les musulmans ont reçu ce présent ou est-ce un cadeau qui m’est destiné uniquement ?

– C’est un cadeau pour vous.

– Pourquoi me l’offrez-vous si les autres musulmans n’ont pas eu ?

Abu Thar avait l’habitude de prononcer la vérité directement.

Le serviteur est parti et est revenu. Il dit :

– Le Calife dit qu’il s’agit de l’argent licite et non pas du Bayt ul Maal. C’est son argent personnel.

– Dis lui que je n’ai pas besoin de son argent. J’ai une richesse plus importante !

Le serviteur dit :

– Ô Abu Thar, ta maison est vide et ancienne. Où se trouve donc ta richesse ?

Hazrat Abu Thar montra son abaa et y sortit deux rotlis secs. Il dit ensuite :

– Voici ma première richesse ! Avec ces deux rotli, mon ventre se remplira et la deuxième richesse est l’amour d’Ali (as) et de ses enfants que je porte dans mon cœur !

La satisfaction peut être acquise après la patience. La satisfaction ne concerne pas l’argent uniquement mais tous les domaines. Ceux qui courent derrière ce bas-monde sont tout le temps assoiffés et veulent toujours plus ! C’est comme l’eau de la mer : quand on la boit, la soif augmente au lieu de diminuer !

Imam Ali (as) a dit que tout savoir que nous acquérons doit être écrit afin que nous puissions le relire car la mémoire ne pourra pas tout retenir !

Quelqu’un a demandé à l’Ayatullah Behjat ce qu’il devait faire ou lire pour acquérir une vie spirituelle. Ayataullah dit « Lis le livre Meraaj us Saadat une page par jour. Ferme ensuite le livre et réfléchis. Médite sur ce que tu as lu et comment tu peux mettre en pratique. Ensuite, fais l’effort de mettre en pratique. Fais cela tous les jours même si ça prend une année, tu découvriras un changement important en toi ! »

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20 décembre 2019