Majalis de Cheick Moïse du jeudi 18 février 2016

Chacun d’entre nous se demande comment réussir à avoir une vie paisible. Chacun veut avoir le bonheur dans cette vie. 

Notre Saint-Prophète saw nous a montré les voies pour accéder au bonheur. 

Prenons l’exemple de la Sourate Rad, n° 13, verset 28 : « ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? » ou encore la Sourate 16, verset 97 : « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. »

Comment avoir la tranquillité ? Imam Ali (as) répond à cette question. Il se peut que je sois arrivé(e) à un tel point que je n’arrive pas à sentir cette douceur de la vie. Dans le Nahjoul Balagha, notre 1er Imam (as) dit : « Ayez de bonnes pensées, pensez positivement (housn-e-zan), vous aurez la tranquillité du cœur et votre religion sera protégée. » 

Ainsi, je dois apprendre à penser toujours du bien des autres. 

Si je n’ai pas la tranquillité du cœur, si je ne ressens pas la douceur de la vie, c’est peut-être dû au fait que j’ai des pensées négatives sur les autres, je vois uniquement les défauts des autres. A chaque fois que je croise quelqu’un, je dois me demander ce que je pense à propos de lui : sont-ce des pensées positives ou négatives ?

Imam Ali (as) dit : « Quand l’intelligent fait une conjoncture (gouman), sa conjecture a plus de force que la vérité de l’ignorant. » 

Allah swt dit dans la Sourate 53, verset 28 : « …alors qu’ils n’en ont aucune science : ils ne suivent que la conjecture, alors que la conjecture ne sert à rien contre la vérité. »

Analysons la Sourate 49, verset 12 : « Ô vous qui avez cru ! Evitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. »

Le problème, c’est que je prends plaisir à penser du mal des autres !

Allah swt dit avec des mots sévères à Son Prophète : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. » (Sourate 17, verset 36)

Nabi Issa (as) était assis avec ses apôtres et dit : « Ô les servants de mauvaises choses, pourquoi oubliez-vous votre vérité tandis que vous conjecturez à propos des autres ? »

Un père a un fils désobéissant. Il va voir le mawlana pour qu’il parle du droit des parents. Un jour, par miracle, le fils assiste au majalis. Le mawlana est très heureux, il se dit que le fils a changé pour qu’il soit présent au majalis. A la fin du majalis, il embrasse les mains du mawlana. Mawlana est encore plus heureux ! Mais ce fils désobéissant demande au mawlana s’il a enregistré son majalis car il voudrait le faire écouter à son ami qui est désobéissant. Ce fils ne se rend pas compte qu’il est lui-même désobéissant ! Cette histoire nous montre que nous voyons facilement les défauts des autres mais nous ne rendons pas compte de nos propres défauts. 

Dans le Nahjoul Balagha, Imam Ali (as) dit : « Le pire ne peut jamais penser du bien des autres car son être, sa nature est mauvaise. »

L’on dit en goujrati que « Celui qui a la jaunisse voit jaune partout. » 

Dans le Nahjoul Balagha, nous pouvons lire : « Celui qui conjecture beaucoup, celui qui imagine plein de choses sur les autres, fait également beaucoup de guibat (médisance). »

Et regardons Karbala ! Imam Houssain (as) avait une bonne pensée envers nous, il a eu une grande confiance en nous, il nous a considéré loyaux. Mais aujourd’hui, est-ce que j’honore cette espérance de notre Imam (as) ?

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Date

29 janvier 2020