Majalis de Agha Mohammad Kassamaly du 21 Ramadhan 1438 Shahaadat Ameerul Mo’menine (as)

Cette personnalité qui a quitté ce bas-monde en cette date, n’est pas une personnalité comme les autres. Si Imam Ali (as) était parmi nous aujourd’hui, au 21ème siècle, combien de prix Nobel aurait-il obtenu ?

D’après la vie d’Imam Ali (as), ce dernier a su maintenir la paix entre les musulmans.

Allah (swt) avait déjà dit qu’aucun Prophète ne succédera au Saint Prophète (saw). A la bataille de Tabouk, le Saint Prophète (saw) n’avait pas emmené Imam Ali (as) et les mécréants ont lancé la rumeur disant que le Prophète d’Allah (swt) était mécontent d’Imam Ali (as).

Imam Ali (as) a demandé au Saint Prophète « Ô Prophète d’Allah, êtes-vous mécontent de moi ?

– Ô Ali ! N’es-tu pas heureux ? Tu es pour moi, ce que Haroon était à Musa. La seule différence est qu’après moi, il n’y aura plus aucun Prophète.

Le Saint Prophète (saw) a prononcé ces propos à plusieurs reprises et avait déjà annoncé son successeur. Si quelqu’un d’autre était à la place d’Imam Ali (as), il n’aurait pas supporté la façon dont les musulmans se sont comportés après la mort du Saint Prophète (saw). Imam est resté silencieux pendant 25 ans. Il nous a fait comprendre de ne pas regarder que son intérêt mais de regarder l’intérêt de l’Islam.

Deux écrivains chrétiens ont écrit sur les qualités de Imam Ali (as). Georges Jordac dans « Voice of Human Justice[1] » … c’est un chrétien qui a contribué à l’édition de ce livre. Khalil Gibran a également écrit « Ali (as) a été tué dans son mihrab alors qu’il priait en raison de sa justice inébranlable ».

Imam Ja’far Sadiq (as) a dit « Parmi ceux qui étaient proches d’Imam Ali (as) et le connaissaient très bien, il y a Sa’saa bin Sa’ouaan. »

Il est né près de Qatif, ensuite il est allé habiter à Koufa, il a accepté l’Islam à l’époque du Saint Prophète (saw) mais ne l’avait pas vu. Il était très proche de Imam Ali (as), notamment lors des batailles, il était toujours à ses côtés.

Sa’sa a dit lorsqu’Imam Ali (as) a eu le Califat « Ô Prince des Croyants ! Le Califat a été embelli par vous ! Et ce n’est pas vous qui a été embelli par le Califat. C’est vous qui avez honoré le Califat et ce n’est pas le Califat qui vous a honoré. Ce califat a besoin de vous, et vous, n’avez pas besoin du Califat ! »

En temps normal, nous reconnaissons une personne par son titre, sa position, mais là, c’est le titre qui a été reconnu par Imam Ali (as) !

A l’époque de Muawiya, il y avait un gouverneur du nom de Busr bin Artat. Ce gouverneur oppressait beaucoup les gens du Yémen. Les habitants avaient décidé d’envoyer quelqu’un se plaindre auprès de Muawiya. Mais tout le monde avait peur, excepté une femme, Saouda bint Amaara al Ashtar al Hamdan, qui s’est décidé à y aller. Muawiya lui a demandé ce qu’était sa plainte, mais avant cela, il dit :

– Saouda, te rappelles-tu ? Tu avais dit a ton frère d’humilier Hind et son fils !

Saouda était du côté de Imam Ali (as) lors de la bataille de Siffeen, tout comme son frère.

– Oui, je me rappelle. Ce sont des anciennes histoires ! Oublies donc tout cela.

– Pourquoi es-tu là ?

– Le gouverneur que tu as envoyé est un oppresseur. Ô Muawiya, si tu le remplaces, nous te serons reconnaissants. Mais dans le cas contraire, nous te montrerons de quoi nous sommes capables.

– Je vais te renvoyer au Yémen d’une manière, en t’attachant sur un chameau et tu devras faire face à beaucoup de difficultés jusqu’à ce que tu atteignes ta destination !

Saouda posa sa tête au sol. Muawiya dit :

– Pourquoi poses-tu ta tête au sol ?

– Je me rappelle de quelque chose. Il s’est passé la même chose avec Imam Ali (as). J’étais venue me plaindre auprès de lui, il se préparait à faire son namaaz e Nafela et quand il m’a vu, il a laissé sa prière pour demander pourquoi je suis venue ; je lui ai tout raconté. Il a posé sa tête par terre et il avait honte de savoir que le gouverneur qu’il avait envoyé était injuste.

Imam Ali (as) a demandé un papier et une plume. Il a écrit une lettre où il a demandé au gouverneur « Lorsque tu recevras cette lettre, garde la avec toi. Quand un autre gouverneur sera envoyé de ma part, tu reviendras à Kufa. »

Saouda dit alors :

– Qu’Allah (swt) envoie Ses bénédictions sur cette âme qui a été enterrée dans la tombe et dont la justice a été enterrée avec lui dans sa tombe !

Après cela, Muawiya dit :

– Demande ce que tu veux !

– Vas-tu me donner ce que je veux ?

– Oui

– Je veux 100 chameaux d’une grande valeur.

Muawiya lui a donné et lui a dit :

– Maintenant, enlève de ton cœur ton amour pour Ali, et remplace le par moi-même !

– Oublies cela, ce n’est pas possible.

– Si tu avais demandé à Ali, il t’aurait donné aussi.

Saouda dit :

– Ecoute Muawiya, tu m’as donné 100 chameaux, mais Ali ne m’aurait pas donné ne serait-ce qu’un seul poil d’un chameau !

– Tu as continué à aimer Ali, même s’il ne t’a rien donné ?!

– Pourquoi ne devrais-je pas l’aimer Ô Muawiya ? Tu me donnes à partir du Bayt ul Maal ! Ali ne donne à personne ce qui appartient à autrui notamment quand il s’agit du Bayt ul Maal !


[1] Pour plus de détails, voir le majalis de Sayed Ammar intitulé “Imam Ali, la voix de la justice humaine” dans Dr Sayed Ammar Nakshawani, Islam : Liberté, Égalité, Fraternité, Éditions Albouraq, pages 131-151.

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Date

28 décembre 2019