Majalis 5 – L’importance du masjid

Majalis pour enfant n° 5 : L’importance du masjid

 

Objectifs du majalis :

  • Les enfants apprendront l’importance d’assister au masjid et d’y jouer un rôle actif
  • Les enfants apprendront la valeur et la signification des majalis pour l’Imam Houssayn (a)

 

Contenu du majalis :

بسم الله الرحمن الرحيم

وَالْحَمْدُ لِله َربِّ الْعَالَمينَ وَالصَّلاةُ وَالسَّلامُ عَلى أَشْرَفِ الْأَنْبِيَاءِ وَالْمُرْسَلينَ اَبِى الْقَاسِمِ مُحَمَّد وَعَلى آلهِ الطَّيِّبِينَ الطَّاهِرِينَ سِيَّمَا بَقِيَّةُ الله فِى الْاَرَضِين

Salaamoun alaykoum, tout le monde ! Nous remercions Allah de nous donner l’occasion de nous réunir pour nous souvenir de notre cher Imam Houssayn (a). Ces nuits-là, les masjids et les centres sont remplis des partisans des Ahloul Bayt (a) qui fréquentent les majalis de l’Imam Houssayn (a). Le masjid joue un rôle très important dans nos communautés. Il est le centre de l’unité – une unité qui est basée sur la religion, non pas sur notre apparence, notre façon de parler ou le lieu où nous sommes nés, mais sur notre système de croyances et nos valeurs.

 

Alors, laissez-moi vous poser une question : qu’arrive-t-il à un poisson hors de l’eau ? Un poisson peut-il survivre hors de l’eau ? Non, il ne peut pas. Le poisson a besoin d’eau pour vivre. Il y a une belle citation du Prophète Mohammad qui dit :

المؤمن في المسجد، کالسمک فی الماء

Un croyant au masjid est comme un poisson dans l’eau.[1]

Ainsi, tout comme un poisson a besoin d’eau pour survivre, nous devons être reliés à un masjid pour survivre. Tout ce qui concerne un masjid est important et sacré, du chef spirituel ou shaykh du masjid à l’intention du peuple qui établit un masjid ou assiste au majalis. C’est pourquoi nous devons beaucoup respecter le masjid. Par exemple, même si notre masjid n’a pas de politique contre les appareils électroniques, nous devrions nous rendre compte qu’il est irrespectueux d’utiliser un appareil pour jouer à des jeux ou utiliser les médias sociaux pendant ce qui est censé être une expérience spirituelle.

 

Pour qu’un endroit soit appelé masjid, il doit être spécialement établi comme masjid. Une fois que c’est un masjid, il a des règles spéciales. Par exemple, c’est haraam de le rendre impur ou il ne peut jamais être détruit. Comme de nombreux centres occidentaux ne sont pas en mesure de le faire, ils ne sont pas des massaajid officiels, mais plutôt des centres islamiques. Ce sont les endroits les plus proches que nous ayons en tant que massaajid dans cette partie du monde. InshaAllah, nous pouvons essayer de rendre nos centres islamiques aussi proches que possible des massaajid réels. Donc, chaque fois que je mentionne certaines des qualités d’un masjid ou comment nous pouvons améliorer un masjid, nous pouvons aussi les appliquer à nos centres islamiques, inshaAllah.

 

Avoir une intention pure

Les intentions sont très importantes dans nos actions et tout ce que nous faisons dans la vie. Par exemple, Shaykh Abbas Qoummi a écrit de nombreux livres, mais il y en a un qui est très célèbre. Ce livre est Mafatih al-Jinan. Mafatih al-Jinan est le livre qui est rempli de beaux douas et supplications que nous lisons tous les jours. Pourquoi ce livre est-il si célèbre ? À cause de la sincérité et de l’intention pure que ce savant avait quand il l’écrivait. Une intention pure est pertinente lorsque nous fréquentons le centre ou masjid sur une base régulière et essayons d’établir une bonne connexion avec notre communauté. Nous nous y rendons pour plusieurs raisons : pour participer aux prières de la jama’ah, pour faire doua, et pour assister à la prière du vendredi. Dans tous ces différents cas, nous allons au masjid pour devenir un meilleur croyant. Une façon d’y parvenir est de nous joindre à nos parents pour les majalis. Habituellement, écouter le majalis peut être un moyen d’apprendre à connaître Allah et la religion de l’Islam, ce qui nous inspire à accomplir nos devoirs. Il est important pour nous de réfléchir à ce que nous entendons et de poser des questions lorsque nous ne sommes pas sûrs de quelque chose.

 

Le masjid ou centre islamique est un endroit où nous pouvons grandir de tant de façons différentes. Il nous aide à nous faire de bons amis qui nous aident à devenir de meilleurs musulmans et à nous rapprocher d’Allah, à nous renseigner sur l’Islam et d’autres sujets et à nous rassembler pour adorer Allah. Parce que le masjid nous donne tant, il est très important pour nous tous et pour les enfants d’aider le masjid. Nous pouvons aider en gardant le masjid ou le centre propre ou en servant de la nourriture, ou par toute autre façon par laquelle nous pouvons nous porter volontaires et aider notre centre. Bien sûr, nous devons nous assurer d’avoir la permission et les conseils de nos parents lorsque nous faisons du bénévolat et nous assurer que même pendant que nous faisons du bénévolat, nous le faisons d’une manière qui rend Allah heureux et que nous faisons très attention à observer les limites du halaal et du haraam. Pendant les mois de Ramadhan, Mouharram et Safar, nous voyons beaucoup plus de gens venir visiter notre centre. Peut-être qu’en ces temps-là, nous pouvons essayer d’être d’une grande aide.

 

 

Les majalis de l’Imam Houssayn (a)

Pendant Mouharram et Safar, nous venons au masjid spécialement pour les majalis d’Aza de l’Imam Houssayn (a). Ces majalis sont extrêmement importants ! L’Imam Houssayn (a) a été martyrisé il y a environ 1400 ans, mais chaque année, les partisans des Ahloul Bayt (a) se réunissent pendant Mouharram et Safar pour se souvenir de l’Imam Houssayn (a), de la mission de Karbala, pour se rappeler pourquoi notre Imam était martyrisé, et pour se rappeler quelles sont nos responsabilités et devoirs envers l’Imam de notre temps. C’est grâce aux majalis de Mouharram et Safar que l’Islam pur et les enseignements de l’Islam sont encore vivants aujourd’hui. Dans les majalis des Ahloul Bayt (a), on voit beaucoup de gens pleurer. C’est une chose très importante. Même le Noble Prophète de l’Islam a pleuré quand on lui a annoncé que l’Imam Ali (a) serait martyrisé, et c’était 30 ans avant que l’Imam Ali (a) soit tué ! Ces larmes sont très précieuses, et Allah aime ces larmes. Les larmes sont particulièrement précieuses lorsque vous pleurez pour une bonne cause, par exemple lorsque vous demandez pardon à Allah, lorsque vous voyez quelqu’un être opprimé ou, surtout, lorsque vous vous souvenez de toutes les tragédies qui sont arrivées aux Ahloul Bayt (a). Ces larmes nous aident à entrer en contact avec l’Imam et, à leur tour, nous motivent à nous changer nous-mêmes pour le mieux afin que nous puissions nous rapprocher de nos modèles et suivre leurs traces.

 

L’un de nos grands érudits, l’ayatoullah Mirza Jawad Tabrizi était un ayatoullah et un marjah très célèbre, mais il disait : « J’aimerais avoir une belle voix pour pouvoir réciter la mousseebah de l’Imam Houssayn (a) ». C’était son seul souhait, car il savait combien il y avait de récompense à réciter les majalis de l’Imam Houssayn (a). Le deuil est très important et précieux pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, quand nous arrivons aux majalis des Ahloul Bayt (a), nous exprimons notre amour envers l’Imam de notre temps (aj) et les Ahloul Bayt (a). Quand nous versons des larmes, nous devrions demander pardon à Allah afin de devenir de meilleures personnes et des disciples de l’Imam de notre temps. Pendant les majalis des Ahloul Bayt (a), vous voyez des centaines, des milliers, parfois même des millions de personnes se réunir. Connaissez-vous un autre endroit sur la planète où, année après année, 20 à 30 millions de personnes se réunissent, mis à part la journée d’Arbaeen de l’Imam Houssayn (a) à Karbala ?

 

Les majalis des Ahloul Bayt (a) sont importants parce qu’ils sont un moyen pour nous de communiquer avec Allah. Ils sont un endroit où nous pouvons recharger nos batteries spirituelles, ce qui nous aide à faire de meilleurs choix. Tout le monde vient ici pour une seule et unique raison, inshaAllah : pour l’amour qu’ils ont pour l’Imam Houssayn (a) et sa sainte maison. Nous apprenons aussi différentes leçons qui sont enseignées au centre pendant les majalis de l’Imam Houssayn (a). L’un d’eux est quand l’Imam Houssayn (a) a dit dans l’histoire : « Une personne comme moi ne prêtera jamais allégeance à une personne comme Yazid. » L’Imam me parle lorsqu’il dit cela et me dit que vous et moi qui vivons maintenant ne devrions jamais prêter allégeance à une personne qui est comme Yazid. Donc, nous devons voir qui est le Yazid de notre temps, et nous devons le reconnaître et nous assurer que nous ne lui donnons pas notre allégeance en agissant comme lui ou en faisant le haraam que Yazid aurait voulu que nous fassions.

Le deuil de l’Imam Houssayn (a), ces majalis, nous rappellent que nous avons une responsabilité envers ceux qui sont opprimés par les oppresseurs en ce moment. Si vous regardez le monde, vous verrez qu’il y a beaucoup d’enfants qui vivent des moments difficiles parce que les ennemis, les méchants, leur font du mal, et nous avons la responsabilité de nous souvenir de ces enfants et de faire du bien pour eux. Les majalis des Ahloul Bayt (a) nous aident à nous souvenir et à faire doua pour les gens qui ont sacrifié tout ce qu’ils avaient pour que nous puissions être musulmans aujourd’hui, et nous devons faire très attention que pendant ces majalis, nous essayons de respecter cela en écoutant et en apprenant de leurs histoires. Deux de ces individus dont nous nous souvenons sont Aun et Mouhammad.

 

Mousseebah

اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا ابَا عَبْدِ ٱللَّهِ

وَعَلَىٰ ٱلارْوَاحِ ٱلَّتِي حَلَّتْ بِفِنَائِكَ

عَلَيْكَ مِنِّي سَلاَمُ ٱللَّهِ ابَداً

مَا بَقيتُ وَبَقِيَ ٱللَّيْلُ وَٱلنَّهَارُ

وَلاَ جَعَلَهُ ٱللَّهُ آخِرَ ٱلْعَهْدِ مِنِّي لِزِيَارَتِكُمْ

اَلسَّلاَمُ عَلَىٰ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ عَلِيِّ بْنِ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ اوْلاَدِ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ اصْحَابِ ٱلْحُسَيْنِ

Allons maintenant à Karbala, la terre de la patience et de l’espoir. Ce soir, nous voulons nous souvenir de deux grands shouhada de Karbala – deux frères nommés Aun et Mouhammad. Aun et Mouhammad étaient les fils de Sayyidah Zaynab et de son mari Abdoullah ibn Jafar.

Quand l’Imam Houssayn (a) a voulu quitter Médine, il est allé voir le mari de Zaynab, Abdoullah ibn Jafar, pour lui dire qu’il allait partir pour Karbala. Quand Abdoullah a vu l’Imam Houssayn (a), il s’est mis à pleurer et lui a dit : « Je sais que vous allez être seul sur ce chemin. Je sais qu’Allah vous aidera dans toutes ces épreuves, mais les gens n’auront aucune pitié. »

Abdoullah ibn Jafar souhaitait partir avec l’Imam Houssayn (a) comme tout le monde, mais n’a pas pu le faire en raison de son âge avancé et de sa mauvaise santé. Il ne pouvait pas marcher sans canne et son dos était courbé. Il dit à l’Imam Houssayn (a) : « Comme je suis si malade et que je ne peux marcher, je ne peux pas vous aider, mais j’ai deux cadeaux pour vous. L’un est Aun (16 ans) et l’autre est Mouhammad (14 ans). J’ai ces deux jeunes soldats ; ils peuvent vous aider. Voulez-vous les prendre comme cadeau ? »

 

L’Imam Houssayn (a) a pleuré à haute voix. Il dit à Abdallah bin Jafar : « Ô mon frère, qu’Allah ait pitié de vous. Je sais que vous êtes mon meilleur ami et mon meilleur disciple, et je sais que vous voulez me faire un cadeau, mais je préfère que vous les gardiez parce que vous en avez besoin. »

 

Abdoullah bin Jafar vint et dit : « Ô Houssayn, je ne peux pas venir avec vous. Permettez-moi d’envoyer mes deux fils à la place. »

 

L’Imam Houssayn (a) a accepté et les deux jeunes garçons l’ont accompagné à Karbala. Dans la nuit d’Ashoura, l’Imam Houssayn (a) a rassemblé ses compagnons et leur a donné une dernière chance de partir. Il a dit : « Demain, il y aura une grande bataille, et tous ceux qui resteront deviendront martyrs. L’armée de Yazid ne vous cherche pas – ils me veulent. Si vous voulez partir et vous échapper, vous pouvez partir. Je vous libère de vos responsabilités. » Il a ensuite soufflé les bougies et tout s’est éteint. Comme notre Imam était gentil – il ne voulait pas faire honte ou embarrasser qui que ce soit. Il voulait leur donner la chance de partir dans le noir, pour que personne ne voie et que celui qui s’en va n’ait pas à lui faire face.

 

Quand l’Imam Houssayn (a) a dit cela, Aun et Mohammad se sont levés et ont commencé à pleurer. Ils dirent : « Ô oncle, ô Imam, comment pouvons-nous vous laisser seul et continuer notre propre vie ? C’est impossible ! »

 

Ils ont dit clairement que quoi qu’il arrive, ils ne quitteraient pas leur Imam et leur oncle. Quand l’Imam Houssayn (a) entendit cela, il embrassa ses deux neveux. Quelle bénédiction pour lui d’avoir de si fidèles partisans !

 

Le jour d’Ashoura, les deux frères se sont battus courageusement. Même s’ils étaient si jeunes, ils sont restés longtemps sur le champ de bataille pour défendre leur Imam. Hélas, ils furent tous deux frappés et, tombant de leurs chevaux, ils crièrent : « Assalaamou alayka, ya Aba Abdillah ! ». Lorsque l’Imam Houssayn (a) entendit leur appel, il se précipita pour les aider.

 

Qu’est-ce qui a dû se passer dans l’esprit de l’Imam Houssayn alors qu’il ramenait les corps d’Aun et de Mohammad vers les tentes ? Il s’inquiétait peut-être de sa sœur et de la façon dont il allait lui annoncer la nouvelle. Peut-être qu’il pensait que Zaynab sera effondrée de voir ses deux fils comme ça. Comment contrôlera-t-elle ses larmes ?

 

Mais quand l’Imam Houssayn (a) les ramena au camp, il vit que Sayyidah (a) Zaynab était assise dans sa tente et ne sortait pas. Dès qu’elle entendit l’Imam Houssayn (a) pleurer dehors, elle se précipita et demanda : « Ô mon frère, pourquoi pleures-tu ? »

 

Il lui demanda : « Ô Zaynab, n’as-tu pas entendu la nouvelle de tes deux fils ? »

 

Sayyidah Zaynab (a) répondit : « C’est un cadeau que mon mari et moi vous avons fait, et ils sont maintenant au Paradis avec leur grand-père, Rassouloullah (s). »

 

Quelle force et quelle foi doit avoir Sayyidah Zaynab (a). À quel point a-t-elle dû aimer son frère et son Imam pour sacrifier ses deux seuls fils sur sa voie ?

 

Maintenant, nous devons réfléchir et nous demander ce que nous avons à offrir à l’Imam de notre temps. Si l’Imam Mahdi (AJ) venait me dire : « Hal min nasirin yanssourna – y a-t-il quelqu’un pour m’aider ? », qu’aurons-nous à offrir ? Serons-nous prêts à abandonner nos biens les plus précieux pour notre Imam ? Que sacrifierons-nous sur sa voie ?

 

Source : https://kisakids.org/collections/muharram/products/muharram-1441-2019-project-booklet

Traduit par l’équipe de Shia974

 

Pour télécharger le pdf, cliquez ici : Majalis 5

L’activité qui va avec ce majalis se trouve ici : https://shia974.fr/un-poisson-dans-leau

 

 

 

[1] Fayḍ al-Ilah, p. 50

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Orateur

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Date

18 août 2020