L’histoire des Khoja Shia Issnasheris

L’origine

Quelque 600 années auparavant (13-14è siècle) un missionnaire nommé Pir Sadrouddin est arrivé en Sind en Inde. Il y a plusieurs mythes quant à ses origines. Le consensus plus commun parmi les historiens est qu’il était un Dai (représentant ou émissaire) de la branche Nizari de la secte Isma’ili. Certains ont suggéré qu’il était un professeur soufi venant d’Iran. Il y a même une histoire relatant qu’il était un prêtre Hindou du nom de Sahdev s’étant fait attrapé en train de voler dans le temple, il aurait été humilié et banni. Il aurait alors quitté le temple, changé son apparence et pris le nom de Sadr Dine

Pir Sadrouddin a vécu un certain temps parmi les riches propriétaires Hindous appelés Thakkers. Il a étudié leur mode de vie et d’adoration. Les Thakkers croyaient que le dieu Vishnu avait vécu par neuf incarnations sur cette terre. Ils attendaient le dixième. Pir Sadrouddin essayait de les convaincre que Hazrat Ali (as) était le “Dasmo Awtaar de Vishnou” (la dixième incarnation de Vishnou). Il convertissait un grand nombre de Thakkers en une foi appelé Satpanth (Chemin vrai) – un mélange d’idée du Soufisme et d’Hindouisme. (Le livre principal appelé Das Awtar était considéré comme un texte primaire pour les adeptes du Aga Khan jusqu’à très récemment.)

Certains historiens maintiennent qu’il convertissait les Thakkers au Nizari Ismailis. Quelque soit le cas, ces convertis ne pouvaient plus être appelés Thakkers dans la communauté Hindoue et Pir Sadrouddin leur donnait le titre de Khwaja. Le mot Khoja est une déformation phonétique du mot Khwaja.

Sur une longue période de temps, plusieurs pirs sont venus après Sadrouddin et graduellement, les croyances se sont cristallisées à la foi du Ismaili Nizari ; particulièrement après l’arrivée du Aga Khan 1 d’Iran en Inde dans la première la moitié du 19è siècle. En ce temps les Khojas s’était dispersés partout dans le Kutch et le Goujarat. Certains sont allés vers Bombay et Muscat.

Ils payaient leurs contributions au Ismaili Jamàt Khàna et vivaient assez harmonieusement dans leur société. L’endroit principal d’adoration était le Jamàt Khàna et la communauté (Jamàt) était organisée autour du Jamàt Khàna qui servait comme un centre aussi bien religieux que social

Le départ de Jamàt Khàna

Avec l’arrivée de Aga Khan 1 en Inde, un contrôle plus grand est exercé par l’Aga Khan dans les affaires de la communauté. Cela conduit certains groupes à se démarquer et partir du Jamàt Khàna. Le cas le plus célèbre était celui du Bar Bhaya où une famille influente nommée Habib Ibrahim a réfusé d’accepter le diktat (firman) de Aga Khan qui dit que toute la propriété appartenant au Jamàt revenait à Aga Khan. Ce groupe était exclu, et influencé par les Aalims (érudits) Sunnites, ils sont devenus Sunnites.

Ce cas a été suivi par d’autres et la communauté en a connu une certaine agitation. Au début des années 1800 certains Khojas sont allés pour le Ziyarat et ont rencontré à Nadjaf le Moujtahid du temps, Sheikh Zainoul Abedine Mazandarani. Pendant leurs discussions ils ont réalisé qu’ils avaient besoin d’un professeur en Inde pour l’enseignement de l’Islam au service de la communauté. Peu après, à l’ordre de Sheikh Mazandarani, Moulla Kader Houssein est arrivé en Inde et quelque familles Khoja ont quitté la secte Ismaili et apprenait de Moulla Kader les principes de la foi Shia Issnàsheri (duodécimain).

De ces quelques familles la communauté a maintenant crû à environs 100,000 Khojas Shia Issnàsheris. Le nombre semble très petit quand on sait qu’il y a environs 60 à 90 millions de Shia Isnàsheris dans le monde aujourd’hui. Le Khojas Ismaili sont 270 milles et il y a encore une poignée de Khojas Sounnis.

La migration en Afrique

Il est un fait bien connu que pendant des centaines d’années des indiens ont navigué vers la côte est d’Afrique grâce aux moussons saisonnières. Il y avait parmi eux de jeunes Khojas comme marins et certains sont restés en Afrique de l’est pour exploiter des opportunités dans le commerce et négoce.

Tandis que la nouvelle terre offrait des occasions illimitées au Khojas, le nouvel environnement et influence les ont conduit vers une nouvelle orientation. La majorité d’eux se sont convertis de la foi Ismaili après leur arrivée en Africa et étaient des novices dans le sens complet du terme:

    * nouveau à l’environnement

    * nouveau dans la foi shia issnàsheri

    * affrontant une vaste étendue inexplorée de terre

    * aucun contact culturel préalable avec la population indigène d’Africaine

    * ne sachant pas la langue Africaine

    * pas de moyen pour communiquer avec les négociants Arabes établis

Jamàt

Contre toute attente, les Khojas se sont établis partout dans l’Afrique de l’Est et avec l’aide mutuelle de chacun ils ont prospéré. Et où qu’ils s’établissaient, ils se sont assemblés en une communauté Khoja Shia Issnàsheri , connus communément comme le Jamàt, bien organisé en sens territoriale.

Ils se conseillaient entre-eux et invitaient leurs familles, amis et camarades d’Inde à les joindre et partager leurs entreprises et aventures.

Les centres Religieux

Les membres du Jamàte s’engagent dans des activités religieuses, d’abord avec modestie appropriée à leurs moyens; mais à mesure que leurs fortunes croissent, ils deviennent vigoureusement actifs. Ils bâtissent des mosquées, Imamwaras, Madressas, Ecoles pour l’instruction séculaire et créent plusieurs activités pour la charité et œuvre de bienfaisance

La rétention d’identité

Sous le règne Allemand en Tanganyika, règne Britannique dans les autres parties d’Afrique de l’est, règne Française à Madagascar, règne Italienne en Somalie, règne Belge en Congo et règne Portugaise en Mozambique, ceux qui sont établis depuis longtemps sont objets d’influences et expériences variées. La portée de ces influences est grande, engendrant une crainte dans les esprits des Khojas de perdre leur identité. Cela leur a servi d’aller de l’avant pour consolider l’identité de leur société, préservant tout changement profond. D’où la persévérance des Khojas à rester dans le cadre du Jamàt, ne permettant aucune intrusion.

Au-delà Afrique

Dans la même manière que les jeunes Khojas ont bravé les moussons dans leur temps pour la recherche de conditions meilleures, la Communauté Khoja s’est maintenant propagée partout dans le monde. Un Répertoire International publié il y a deux ans nous montre qu’ils se trouvent en Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande en plus de l’Europe de l’Ouest. Le répertoire contient aussi des adresses d’Amérique du Sud et Europe de l’Est.

L’expérience Africaine a été reprise dans presque tous les endroits où ils se sont établis en organisant des Jamàts et des centres religieux. Le système efficace pour gérer les affaires de la communauté reste virtuellement inchangé.

Cependant, maintenant la communauté affronte un nouveau défi, particulièrement

dans L’ouest. La nouvelle génération, née et élevée dans L’ouest questionne le modus operandi et l’insularité de la communauté alors que l’Ancien insiste de retenir ce qui a été fait pour le bien de la communauté pendant presque un siècle. Ce qui est clair est que les deux groupes requièrent de porter sur la meilleure voie d’assurer que les générations futures puissent retenir

les valeurs et enseignements de l’islam comme enseigné par les Ahlul Bayte (as).

Ce doit être notre seul objectif.

(source internet WF, Traduit par G. Radjahoussen)

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Date

19 décembre 2019