Khoutbeh du Vendredi 16 Avril 2010 à la Mosquée de Kawény – Mamoudzou à MAYOTTE

Une fois, on demanda au 6è Imam, H° Ja’afar As Sadiq (as) : « Comment reconnaît-on un Mo’amine, un Croyant véritable, un homme de foi ? Quels en sont ses signes particuliers ? »

L’Imam (as) n’attendit pas pour répondre :

« Le Mo’amine est celui qui est présent et, aussi, absent ! »

Une réponse brève, mais combien significative et lourde de sens ! Toute la vie de l’homme Musulman est comprise entre ces deux mots. Les gens s’étonnèrent. Les sourcils se froncèrent. Ils se regardèrent les uns les autres, sans comprendre.

« Ô le fils du Messager d’Allah ! Comment peut-on être présent à un lieu, en même temps qu’absent ? » Questionna-t-on de nouveau.

L’Imam (as) s’expliqua. Vous savez que les paroles de l’Imam ont toujours une signification cachée que le commun des mortels ne peut pas saisir :

« Le Croyant véritable ou le Mo’amine est présent en tous lieux où Allah l’appelle, où Allah l’autorise d’y aller et absent de tout endroit qu’Allah lui interdit son accès, qu’Allah lui demande de quitter immédiatement ! »

Ce petit Hadith, petit dans sa dimension visuelle, mais combien précieux pour son importance, sa dimension est incommensurable dans son interprétation. Il contient les ‘’ Oussoulé Dine ‘’ ou les Racines de la Religion, Croyance ferme en l’Unicité Divine et au Jour du Jugement où il faudra répondre pour nos actions, bonnes ou mauvaises, accomplies dans ce monde.

Il renferme aussi les Fouroué Dine ou les Branches de la Religion, pour éviter d’être l’esclave de ses passions et sacrifier son plaisir pour le Plaisir et l’Amour d’Allah.

Le Mo’amine est, donc, celui qui marque sa présence aux choses Wajib (obligatoires) et s’absente là où le Haram (l’illicite) lui barre la route.

Eviter le Haram est plus important qu’effectuer le Wajib ! Un enfant est soumis aux obligations religieuses, telles le Salat, le Sawm, le Zakat, le Hajj ou autres, à l’âge de la majorité Islamique, soit 12 à 15 ans, si les conditions requises sont remplies.

Néanmoins, il ne lui est pas permis de manger le Haram, dès sa naissance, de boire de l’alcool, de médire, de proférer des paroles déplacées, bien qu’il ne soit pas pubère !

On prononce, d’abord, ‘’ LAYLAH ’’ qui signifie ‘’ Il n’y a pas de Dieu,’’ cette formule  est interdite si elle va seule, c’est un Kalimah de Koufr (une formule de mécréance), avant de proclamer ‘’ ILLALLAH,  sauf Allah, L’Unique Dieu,’’ cette formule est obligatoire, qui est la base ou le fondement de l’édifice de la Foi, qui fait de l’homme un Musulman.

On demande, d’abord, le refuge, la protection d’Allah contre le Satan maudit en disant ‘’ AOUZOU BILLAH,’’ pour réciter, ensuite, la formule de ‘’ BISMILLA, par le Nom d’Allah.’’

« Eviter une bouchée de nourriture Haram est meilleur que d’accomplir 2.000 Rakaates de Salat recommandés, non obligatoires, »

déclare le Saint Prophète (saw) qui ajoute, en un autre endroit:  « Même si les bonnes actions sont peu nombreuses, s’abstenir du Haram, s’éloigner des interdits, est primordial. »

Source: Mulla Nissar

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Date

1 juin 2020