Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 1er Ramadhan 1442
Alhamdoulillah, nous sommes si chanceux d’avoir l’opportunité de vivre un nouveau Ramadhan cette année, un mois si rempli de miséricorde !
Cette série de conférences portera sur une réflexion de 10 minutes sur notre propre piété et notre propre taqwa et la relation que nous entretenons personnellement avec Allah (swt) afin que nous puissions profiter encore plus des bienfaits de ce mois.
Rappelons-nous comment notre Saint Prophète (s) décrit le mois de Ramadhan dans son sermon. Imaginons notre statut ! Rassouloullah (s) dit qu’Allah (swt) nous invite et Il est notre hôte ! Quand quelqu’un nous invite, que faisons-nous ? Nous essayons d’être de bons convives. Et une façon d’être un bon convive est d’avoir le ma’rifat de notre hôte. Qui est notre hôte ? Quelle est notre connexion avec cet hôte ? Qui nous reçoit alors que nous avons commis tant de péchés en ce mois de miséricorde et de générosité ?
Nos réflexions porteront sur le Jawshan al-Kabir, un dou’a que nous récitons certainement durant ce mois béni (même si nous ne le récitons pas forcément les autres mois). Cela nous aidera à développer notre ma’rifat d’Allah (swt). Ce dou’a nous aidera à connaître Allah (swt).
Quand nous voulons en savoir plus sur l’imamat, nous avons le ziyarat jaamia kabira. Lorsque nous voulons en savoir plus sur l’akhlaq, nous avons le ziyarat aminoullah.
Comment le dou’a Jawshan al-Kabir nous est-il parvenu ? Le narrateur de ce dou’a est Imam Sajjad (a). Nous connaissons tous le Sahifa-e-Sajjadiyya, une compilation des dou’as de notre bien-aimé Imam Zainoul Abidine (a) mais ce ne sont pas les seuls dou’as de notre Imam. Et le dou’a Jawshan al-Kabir en est un exemple. Imam Sajjad (a) rapporte d’Imam Houssayn (a) qui rapporte d’Imam Ali (a). Notre 1er Imam (a) dit à son fils Imam Houssayn (a) : « Mon chéri, as-tu envie que je te révèle l’un des secrets parmi les nombreux secrets d’Allah (swt) ? »
En général, quand deux personnes parlent à propos d’un secret, c’est naturel que nous avons envie de savoir quel est ce secret. Et si ces deux personnes sont des awliyas, nous savons très bien que quelque chose de très important va être dit.
Quand le Prophète (s) se préparait pour la bataille d’Ohod, le jawshan (l’armure) était très lourd et Rassouloullah (s) était très mal à l’aise avec cette armure. À ce moment, Jibraïl est descendu et lui a dit : « Ô Rassouloullah (s), Allah (swt) vous a envoyé une protection telle qu’après cela, vous n’aurez plus besoin d’aucune protection de ce monde. Ce jawshan, cette armure est kabir, si grande. Le Prophète (s) a demandé de quoi il s’agissait et Jibraïl a emmené ce dou’a qui contient environ 100 Noms d’Allah et une centaine de moyens de comprendre Allah (swt). Selon les narrations, il s’agit de 100 ou 101 Noms d’Allah (swt). Jibraïl dit à Rassouloullah (s) que c’est une protection pour lui et pour sa oummah.
Quel trésor❣️ 💎 Quelle chaîne de transmission❣️
Selon les rivayates, Imam Ali (a) a dit à son fils : « Garde une copie de ce dou’a dans mon kafan quand tu me mets dans ma tombe. » Et nous mettons aussi ce dou’a sur notre kafan.
Celui qui récite ce dou’a la 1ère nuit du mois de Ramadhan, Allah (swt) l’aidera à comprendre la signification profonde de laylatoul qadr. Et nous sommes tous prêts à tout faire pour comprendre le ma’rifat de cette nuit qui équivaut à mille mois !
Source : https://youtu.be/WsUe3wvXAG0
Traduit par l’équipe Shia974 ✨
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 2 Ramadhan 1442
Hisham ibne Haqam rapporte de notre 6ème Imam (a) qui explique qu’il est un jour allé voir Imam Sadiq (a) et lui a demandé : « Comment puis-je connaître Allah ? Les gens de Koufa disent que quand le Prophète (s) est allé en mi’raj, il a vu Dieu ; d’autres disent que si nous vivons une vie de servitude, le Jour du Jugement, les mou’minine pourront voir Dieu. Comment peut-on connaître Dieu ? Pourrons-nous un jour Le voir ? »
Encore aujourd’hui, certains se posent ces questions. Nous avons envie de savoir comment Allah est présent dans notre vie, comment Il manifeste Sa présence dans ma vie et dans la vôtre.
Rappelons-nous qu’Allah (swt) a dit à Nabi Moussa : « Moussa, tu ne peux pas Me voir ! » Il voit tout le monde mais nos yeux ne peuvent pas Le voir.
Imam Sadiq (a) a répondu : « C’est triste quand une personne vit dans le Royaume d’Allah (swt), mange le rizq d’Allah mais meurt sans le mari’fat d’Allah (swt). »
Pour chaque chose, il y a une ressource. Si vous voulez ressentir la présence d’Allah (swt), être conscient d’Allah (swt) quand vous vivez votre vie et faites vos choix, la ressource est qouloub al-arifine, le cœur de ceux qui ont la marifat d’Allah (swt). Et vous et moi qui sommes les partisans des Ahloul Bayt (a) avons cette ressource alhamdoulillah ! Nous avons dans notre cœur l’amour des Ahloul Bayt (a) ; nous avons le Qour’an al-karim.
Moulla Sabzawari a écrit un commentaire du Dou’a Jawshan al-Kabir mais il dit que nous ne pouvons pas comprendre pleinement toutes les beautés d’Allah (swt) dans ce dou’a.
Commençons ce dou’a.
Allahoumma in-ni as-alouka.
Allahoumma est en soi-même un Nom d’Allah (swt). Ainsi, nous commençons avec le nom d’Allah (swt).
In-ni as-alouka Ô Allah, je Te demande. As-alouka vient de soual, supplier, demander. Je demande mes besoins.
Allahoumma est un harf oun-nida, une interpellation, comme quand on appelle quelqu’un « Ô untel ».
Allah est-Il loin de telle sorte que nous devons L’appeler ? Ou est-ce qu’Allah est proche de sorte que nous n’avons même pas besoin de dire quoi que ce soit ? Il est plus proche de moi que ma veine jugulaire.
La question qui se pose est la suivante : Pourquoi dois-je appeler Allah ? Il sait très bien ce dont j’ai besoin. Il sait ce qu’il y a dans mon cœur.
Je L’appelle pour montrer ma servitude, le fait que je suis la créature et qu’Il est mon Créateur. Bien sûr, Allah (swt) connaît quels sont mes besoins. Je n’ai même pas besoin de les mentionner. Mais je les mentionne pour montrer mon humilité. Nous lisons dans les narrations qu’une personne doit accomplir la salah et demander ses hajats à son Seigneur car en faisant la salah, c’est elle-même qu’elle rend service. Allah (swt) n’a pas besoin de ma salah. Je montre à Allah (swt) que je suis dépendant(e) de Lui. Je n’ai pas honte de Lui dire à quel point j’ai besoin de Lui.
Allah parle dans le Qour’an de ceux qui sont arrogants et ne demandent pas à Allah (swt).
Allah (swt) dit dans le Qour’an : « Ouj’ouni », « Demandez-moi ». Ainsi, j’obéis à cet ordre d’Allah (swt).
Parfois, nos dou’as ne sont pas exaucés et nous nous demandons pourquoi. Quand vous avez envie de communiquer avec Allah (swt), c’est une preuve qu’Il veut vous écouter. Autrement, vous n’auriez pas eu ce tawfeeq, ce désir de Lui parler.
Parfois, je demande à Allah (swt) et Il m’exauce. Soyons honnête ! Est-ce qu’Allah (swt) refuse toutes mes demandes ? Non ! Il me donne tellement ! Parfois, Il me donne même alors que je ne l’ai pas demandé.
Parfois, nous recevrons dans l’au-delà. Le Jour du Jugement, nos actions seront « pesées ». Tout à coup, nous verrons le plateau de la balance avec les bonnes actions s’alourdir. Nous demanderons : « Qu’est-ce que c’est ? » Et une voix répondra : « Ce sont vos dou’as que vous demandiez encore et encore dans le monde ; ils n’étaient pas bons pour vous dans le monde donc les voici maintenant. » Et nous nous dirons : « Ô Allah, si seulement aucun de mes dou’as n’avaient pas été exaucés dans le monde ! »
Parfois, Allah (swt) me donne dans la dounia ; parfois, Il me donne dans l’akhira et parfois, Il me donne d’une manière différente, pas de la façon dont je m’y attendais.
Par exemple, je demande à Allah (swt) de me donner une grande maison et Allah (swt) m’envoie de plus en plus d’invités. Je me dis : « Ô Allah, ma maison est petite et Tu m’envoies de plus en plus d’invités ! » Mais Allah me répond : « Avant que tu n’aies une grande maison, tu dois avoir un grand cœur. Es-tu prêt(e) à prendre la responsabilité d’avoir une grande maison et être hospitalier(e) envers les autres ? Ou est-ce que tu ne penses qu’à toi ? » Ainsi, Allah (swt) me donne parfois le « asbab ».
Je demande à Allah (swt) de me rendre sabir et une après l’autre, des difficultés viennent à moi. Je me demande : « Qu’est-ce qui m’arrive ? » Allah (swt) me répond : « Tu voulais apprendre à être sabir ; aussi, les épreuves te parviennent de toutes parts afin de te tester et de t’enseigner la patience. »
Source : https://youtu.be/u6PWWxWnMo4
Traduit par l’équipe Shia974 ✨
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 3 Ramadhan 1442
Reprenons notre discussion précédente sur « allahoumma inni as-alouka ». Nous commençons par le Nom d’Allah (swt) et nous Lui demandons pour Lui prouver notre bandagui, notre servitude et parce qu’Il nous a ordonné de Lui demander.
Le dou’a continue avec « bis-mika ya Allah ». Nous disons « Ô Allah, je Te demande par Ton Nom, à travers Ton Nom ». « Bismika » me montre qu’Allah (swt) veut que je vienne vers Lui par l’intermédiaire d’un wassila. Et le wassila est Son Nom. Je ne Lui demande pas directement ; je Lui demande par l’intermédiaire de ce wassila. Et il nous arrive de nous dire « Ya Allah, j’aimerais beaucoup rencontrer quelqu’un qui puisse m’aider à comprendre telle chose ! » Et que se passe-t-il ? Je trouve la réponse à la question que je me posais grâce à une lecture 📚, un tweet 📱, un majalis, quelque chose que je vois 👀, une conversation que j’entends 👂🏻 et je me dis « Ya Allah, c’est exactement ce que je voulais savoir et Tu as fait en sorte que cette information me parvienne ! » Je n’ai rien dit à personne ; c’était juste une pensée dans ma tête mais Allah (swt) a répondu à mon appel à travers un wassila. Il a fait en sorte que je comprenne quelque chose grâce à un phénomène.
« Ism » est un wassila mais aussi une identité. Et notre Nom est notre identité. Mon nom m’identifie. De même, les Noms d’Allah (swt) sont un moyen d’identifier Allah (swt). Et ils sont aussi un wassila qui nous permettent de connaître Allah (swt).
Nous avons différentes manifestations des Noms d’Allah (swt). Nous avons les ism malfoudh c’est-à-dire un nom auquel on a donné un terme que nous prononçons. Par exemple, Ya Allah, Ya Rahman, Ya Rahim…Ce sont tous des ism malfoudh d’Allah (swt). De l’autre côté, nous avons les ism maktoob. Certains Noms d’Allah (swt) sont écrits, dans le Qour’an 📖 par exemple. Enfin, certains Noms d’Allah (swt) sont ism ayni ou ism moujarrab, des noms que vous ne pouvez que ressentir et expérimenter. Vous ne pouvez pas les écrire et parfois, vous ne pouvez pas les dire ; ce sont juste des expériences que vous ressentez. Ayni signifie que vous êtes témoin de quelque chose ; peut-être que ce n’est pas quelque chose que vous voyez avec ces yeux que nous avons sur le visage mais c’est quelque chose que vous expérimentez, que vous « voyez » avec les yeux du cœur ❤️. Nous le voyons dans notre cœur. Il y a de si nombreuses choses que vous et moi ne pouvons pas écrire ; nous ne pouvons même pas en parler ; nous pouvons uniquement les ressentir.
Les Prophètes et les Ahloul Bayt (a) comprenaient les Noms et Paroles d’Allah (swt) à travers leurs expériences et leurs sentiments. Comment aurions-nous pu comprendre ce que signifie Rahim si nous n’avions pas l’exemple d’un Rahmatoul lil alamine ? Comment aurions-nous pu comprendre ‘Alim si nous n’avions pas le Bab Madinatoul ‘Ilm, Imam Ali (a) ? Comment aurions-nous pu comprendre As-Sabour si nous n’avions pas les exemples de sabr d’Imam Houssayn (a) et de Sayyidah Zaynab (a) ? Aussi, ces Noms d’Allah (swt) sont parfois manifestés dans la vie des Awliya.
Ensuite, le dou’a présente le 1er Nom : Ya Allah. « Al » est l’article défini et « Allah » signifie ici « Le Dieu », « Le Dieu Unique ». « Ila » vient de l’entité qui est adorée. Allah est Le Dieu qui est adoré, que tout le monde adore, que les gens l’aiment ou pas. Vous et moi exprimons notre adoration par la salah mais le soleil 🌞, la lune 🌙 et toutes les autres créations d’Allah (swt) se soumettent à Lui et lorsque nous adorons Allah (swt), lorsque nous faisons ibadah, c’est dans notre propre intérêt. Adadah est également un exercice que nous faisons encore et encore et nous savons tous que la pratique permet de s’améliorer et d’atteindre la perfection 🏋️. Ibadah signifie pratiquer la foi. Et en arabe, vous avez le terme « abadah » qui veut dire faire quelque chose tellement de fois que cela permet de laisser une empreinte, une marque 🐾. Cela facilite la tâche. Donc ce n’est pas grave si les gens nous disent que nous prions par rituel, par tradition. C’est un bon rituel, c’est une bonne pratique, même si nous le faisons de manière rituelle car cela nous ouvre la voie d’une vie obéissante. En arabe, on parle de route pavée. Si vous allez sur un chemin de terre, vous êtes inquiets et vous dites : « Est-ce que mes roues vont tenir ? Est-ce que mon véhicule pourra passer ? » Par contre, si votre route est pavée ou goudronnée, c’est plus facile ; vous arriverez plus vite à votre destination 🛣️. Aussi, les ibadah nous aident à ouvrir notre voie, notre siratal moustaqim pour que nous puissions voyager plus rapidement et arriver à notre destination dans un meilleur état. Donc l’ibadah est une pratique que nous faisons uniquement pour Allah (swt) et personne d’autre.
Et voyons une autre signification d’Allah qui vient de « a-la-ha » qui veut dire perplexe, quand une personne est étonnée et se demande comment elle réussira à comprendre quelque chose. Et cette définition correspond également à Allah (swt). Vous et moi sommes des créatures d’Allah (swt). Dans cette création, il y a les yeux, dans ces yeux, il y a la pupille qui prend les images…Si vous et moi n’arrivons même pas à comprendre ce petit œil 👁️ créé par notre Seigneur, comment allons-nous comprendre le Créateur de cet univers gigantesque 🌎 ? Nous avons besoin d’Allah (swt) pour Le connaître. Si Allah (swt) ne nous aide pas, nous ne pouvons pas avancer dans ce voyage pour essayer de Le comprendre.
Ce Nom « Allah » nous invite à faire ibadah mais nous prévient et nous prépare également qu’essayer de comprendre Allah (swt) est une tâche difficile.
Source : https://youtu.be/FoQno7OWNwI
Traduit par l’équipe Shia974 ✨
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 4 Ramadhan 1442
J’espère que maintenant, lorsque vous lisez le premier verset du dou’a Jawshan al-Kabir, nos discussions vous viennent à l’esprit. Et j’espère de tout cœur que nous prendrons la décision de ne pas réciter le dou’a Jawshan al-Kabir uniquement durant le mois de Ramadhan mais que nous prendrons la décision de le lire également tout au long de l’année, ne serait-ce que deux strophes de ce merveilleux dou’a après l’une des salahs de la journée.
Le dou’a continue : « Ya Rahmanou Ya Rahim », deux Noms d’Allah (swt) que tous les musulmans récitent beaucoup plus que tous les autres Noms d’Allah (swt). Même si nous ne faisons pas beaucoup d’ibadah, mais que nous accomplissons le minimum, c’est-à-dire nos cinq salahs wajibs, nous récitons chaque jour au moins vingt fois ya Ramano ya Rahim et je m’interroge quel impact Ar-Rahman et Ar-Rahim a eu sur ma vie. Est-ce que je comprends Rahman et Rahim ? Ces deux mots viennent de la racine « ra-ha-ma » et ils sont si difficiles à traduire. En français, nous traduisons souvent par « Le plus Clément, le plus Miséricordieux, le plus Bon, le plus Gentil » mais lorsque nous regardons la racine « ra-ha-ma » et toutes les traductions qui existent, nous nous rendons compte que ce ne sont pas des traductions littérales. Elles nous donnent une idée générale de ce que le mot veut dire mais comment ressentir vraiment le mot ? Si nous n’arrivons même pas à traduire les Noms d’Allah (swt), comment parviendrons-nous à atteindre la ma’rifah d’Allah (swt) ? Dans notre voyage d’essayer de comprendre le plus Complet et le plus Parfait, nous restons sur une incompréhension et une imperfection car nous sommes limités.
Comment voir la miséricorde se manifester dans notre vie ? Prenons un exemple simple : vous regardez les informations ou alors vous conduisez et vous voyez des personnes avec des pancartes « J’ai faim ». Ce sont des scènes que nous voyons régulièrement dans notre vie. Comment la miséricorde vient-elle dans notre vie ? Comment la miséricorde arrive-t-elle en vous et moi ? La première étape de la manifestation de la miséricorde en moi, c’est quand quelque chose attire mon attention. Je vois une personne au feu rouge avec une pancarte disant « Je suis sans abri » ou alors « Je suis affamé ». Je pourrais continuer mon chemin mais quelque chose se passe en moi : je m’arrête et je prête mon attention. Je prête attention aux besoins de quelqu’un. Je prête attention à une personne qui n’a pas de chemise en plein hiver. La première étape est que cela attire mon attention.
En second lieu, cela a un impact en moi. Cela a un effet à l’intérieur de moi. Et je ressens quelque chose. Vous savez, il nous arrive souvent de regarder sur les réseaux sociaux ou dans les informations ou même dans la rue des scènes comme celles-ci mais nous n’y prêtons pas attention et nous continuons notre vie comme si de rien n’était. Nous sommes indifférents.
Mais quand la miséricorde se manifeste en moi, la troisième étape est que je commence à regarder autour de moi pour voir si j’ai une pomme 🍎 ou une boîte de biscuits 🍪 dans mon sac ou bien si j’ai une pièce que je peux donner à la personne. Donc en troisième lieu, je veux manifester maintenant cette miséricorde qui est apparue à l’intérieur de moi en action. Je veux la mettre maintenant en pratique et faire quelque chose par rapport à la scène que j’ai vue. C’est comme cela que la miséricorde se manifeste dans votre vie et la mienne.
Maintenant, peut-on penser de la même façon pour Allah (swt) par rapport à Ses noms Ar Rahman et Ar Rahim ? Allah (swt) sait tout et il n’y a donc pas le même processus qui s’applique pour Allah. Mais Allah (swt) est attentif à nos besoins en tout temps. Il n’a pas besoin d’une vision comme moi pour prêter attention à mes besoins. Il est constamment attentif à ce dont j’ai besoin. Et c’est cela la miséricorde divine et Il répond à mes besoins. Parfois, je sais comment Il me répond mais parfois, je ne me rends pas compte comment Il répond à mes besoins. Mais Il a répondu à mes besoins. Il est mon Rabb. Dans le dou’a-e-Arafah, Imam Houssayn (as) dit : « Ô Allah, Tu as mis le lait dans la poitrine de ma maman avant même que la faim m’incite à aller chercher ce lait. » Bien sûr qu’Allah répond à nos besoins. Il nous a donné des membres alors que nous étions encore dans le ventre de notre maman et que nous n’avions pas besoin de marcher et d’utiliser ces membres.
L’exemple que j’ai donné est un exemple simple qui nous permet de comprendre comment la miséricorde se manifeste en nous qui sommes limités. Mais la miséricorde d’Allah est infinie et elle se manifeste constamment. Allah (swt) répond à mes besoins avant même que je ne me rende compte que j’ai besoin de quelque chose.
La miséricorde d’Allah (swt) prédomine Son châtiment. Nous pensons à faire une bonne action et Allah (swt) ordonne aux anges d’écrire cette bonne action sur notre livre de compte. Le fait même que j’ai pensé à faire cette bonne action et elle est déjà inscrite sur mon livre d’actions alors qu’il n’est même pas sûr que je vais la réaliser. Mais si je pense à faire une mauvaise action, Allah (swt) dit aux anges : « Attendez, ne l’inscrivez pas car elle ne l’a pas encore faite ». Même si je commets le péché, Allah (swt) dit : « Attendez, ne l’écrivez pas tout de suite, peut-être qu’elle demandera pardon pour ce péché, peut-être qu’elle regrettera ce qu’elle a fait ». Et même lorsque ce péché est déjà inscrit sur mon livre d’actions, Il attend impatiemment comme un Dieu Miséricordieux et lorsque je demande pardon, Il dit aux anges : « Effacez-le, effacez-le, effacez-le ». Et Allah (swt) est toujours prêt à appuyer sur le bouton « Rafraîchir » pour chacune de Ses créatures. Donc la miséricorde d’Allah prédomine Sa punition.
Mais de l’autre côté, même quand il y a punition, c’est par Sa miséricorde que cette punition a lieu. En ce mois de Ramadhan, nous récitons le dou’a-e-Iftitah dans lequel nous disons : « Ô Allah, Tu es le plus Miséricordieux de tous les miséricordieux de ce monde. Mais Tu disciplines également ceux qui dépassent les limites ». Ainsi, Allah punit les oppresseurs, ceux qui prennent les droits des autres, ceux qui transgressent. Il le fait également par miséricorde et par justice envers les autres.
Maintenant, quelle est la différence entre Rahman et Rahim ? Rahman est un Nom spécial d’Allah (swt) identifiant une miséricorde spéciale. Et ici, on parle de la miséricorde d’Allah (swt) envers toutes Ses créations. Et Rahim est une miséricorde spécifique réservée à un groupe spécifique. Rahman est général. C’est une miséricorde générale à tous ceux qu’Allah (swt) a créé, qu’ils Lui obéissent ou pas, qu’ils soient bons ou pas, que ce soit des animaux, des plantes ou des êtres humains. Mais Rahim est une miséricorde réservée à un groupe spécifique : le groupe de ceux qui croient. Certains interprètent Rahman et Rahim par le fait que Rahmn est pour ce monde tandis que Rahim est pour l’akhirah, pour l’au-delà. Mais nous avons également des dou’as qui spécifient Rahman dans la dounia mais Rahim aussi bien dans la dounia que dans l’akhirah. Nous voyons la miséricorde d’Allah (swt) dans ce monde mais nous verrons encore plus la miséricorde d’Allah dans l’au-delà InshaAllah. Quand nous mourons, nous sommes connus comme « marhoume » c’est-à-dire « une personne qui est entrée dans la miséricorde d’Allah ».
Source : https://youtu.be/xVdmb2JHyzo
Traduit par l’équipe Shia974 ✨
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 5 Ramadhan 1442
Je suis heureuse d’être embarquée avec vous tous dans ce merveilleux voyage 🚢 dans lequel nous essayons de comprendre et d’avoir la ma’rifah de notre Hôte durant ce mois béni de Ramadhan. Nous sommes en train de voyager à travers l’un des trésors 💎 parmi tous les trésors que nos Ahloul Bayt nous ont laissés : le Dou’a Jawshan al-Kabir.
Le dou’a continue avec « Ya Karim ». Prenons quelques instants aujourd’hui pour réfléchir sur ce Nom d’Allah (swt) : Ya Karim. Ce nom a été utilisé pour identifier de nombreuses choses. Parfois, le livre d’Allah est appelé Kitaboun Karim ou Qour’anoune Karim 📖, c’est un attribut du Livre.
Parfois, nous décrivons des individus 🧕🏼 en disant : « Cette personne est très karim. » Parfois, il s’agit d’un aspect comme par exemple dans l’expression « wajhoun karim », un visage très karim 🧔🏻. Ce mois même dans lequel nous sommes est souvent appelé Ramadhan Karim. Et bien sûr, le Nom d’Allah (swt) : Ya Karim.
Encore une fois, ce terme est difficile à traduire. Pour ceux d’entre nous qui parlons farsi ou ourdou, lorsque nous disons qu’une personne est karim, nous voulons dire qu’elle est généreuse, qu’elle offre, qu’elle donne. Parfois, un hôte limite son hospitalité. Vous êtes autorisé à manger ceci mais vous n’êtes pas autorisé à manger cela. Vous avez le droit d’aller à tel endroit mais vous n’avez pas le droit d’aller dans telle pièce. Mais parfois, vous rencontrez un hôte qui est très karim, c’est-à-dire qu’il vous permet de tout faire au sein de sa maison. Prenez tout ce que vous voulez, mangez ce qui vous plaît 🍒 🍱 🥞…c’est une personne très généreuse, qui donne.
Parfois, nous nous référons au karam c’est-à-dire la noblesse, le sharaf. Ainsi, lorsque nous disons qu’une personne est karim, nous voulons dire que c’est une personne noble. Maintenant, quand nous parlons d’Allah (swt) comme Al-Karim, cela veut dire qu’Il donne aux gens par rapport à leurs besoins, c’est-à-dire qu’Il s’adapte à leurs besoins et quand Il donne, Il n’y a pas de mobile ou de motivation derrière et Il n’a rien besoin en retour.
Imaginons qu’une personne me dise : « J’ai eu une journée très chargée, je n’ai pas arrêté de courir par ci, par là 🏃🏻 et j’ai vraiment très faim » et imaginons que je lui dise : « Alors comment s’est passée ta journée ? », cette personne va se dire : « je n’ai pas besoin de parler, j’ai besoin de manger ». Imaginons que je lui dise : « Est ce que tu veux que je t’apporte un soda 🍹 ou de l’eau ? » ; là encore, son besoin est de la nourriture, pas d’une boisson. Je ne réponds donc pas à son besoin.
Imaginons qu’une personne me dise : « J’ai mon loyer à payer et je n’en ai pas les moyens, j’ai peur que le propriétaire nous mette à la rue » et que je lui dise : « Je te propose de prendre du thé ☕ et des samoussas » ; là encore, c’est gentil de ma part de lui offrir du thé et des samoussas mais ce n’est pas ce dont il a besoin en ce moment. Notre karam n’est pas toujours cohérent, parfois quelqu’un a besoin de quelque chose et nous lui offrons autre chose.
Allah est Al-Karim car Il me donne exactement ce dont j’ai besoin. Il connaît mes besoins et Il connaît également les besoins que moi-même je ne connais pas. Il me donne des choses dont j’aurai besoin dans le futur mais Il me les donne aujourd’hui et je ne m’en rends même pas compte. Parfois, nous ne comprenons pas pourquoi Allah nous donne quelque chose alors que nous avons besoin d’autre chose mais dans la réalité, Allah sait ce dont nous avons vraiment besoin.
Allah (swt) ne me donne pas parce qu’Il veut quelque chose en retour, ni parce qu’Il a besoin de quelque chose en retour. Peut-être que c’est différent me concernant, peut-être que j’invite des personnes qui pourraient m’inviter en retour et du coup, quand je le fais, il y a une motivation derrière ou alors je négocie. Je dis à une personne : « Je te donne ceci mais en retour, tu me donnes cela. » Parfois, je paie 💶 quelqu’un pour un service comme par exemple, j’ai besoin de m’éduquer et je paie mon professeur pour qu’il m’éduque. Là encore, ce n’est pas du karam car je paie pour avoir quelque chose en retour. Je paie parce que j’ai besoin de cette éducation. 🧑🏽🏫
Je sais que vous êtes tous en train de préparer la Eid. Imaginons que vous disiez à votre enfant : « Je te propose un nouveau iphone pour Eid » ; votre enfant sera ravi mais imaginez que vous lui dites ensuite : « Tu apportes de bonnes notes de l’école et ensuite je t’achèterai cet iphone 📱 ». Ainsi, il y a un mobile derrière, il y a une motivation, une attente derrière ce cadeau que je veux offrir à mon enfant. La question que je me pose est la suivante : lorsqu’une mère propose d’offrir à son enfant un cadeau et qu’elle attend des bonnes notes en retour, est-ce qu’elle a vraiment besoin de ces bonnes notes ? En quoi le fait que son enfant obtienne de bonnes notes bénéficie la maman ? La maman a terminé son éducation. Dans la réalité, c’est l’enfant lui-même qui bénéficiera de ses bonnes notes mais c’est une façon pour la maman d’encourager son enfant à bien travailler à l’école.
Nous pourrions nous demander : Si Allah (swt) n’a besoin de rien, pourquoi nous demande-t-Il de prier, de jeûner etc. ? Tous ces actes sont en réalité des actes de shoukr. Nos ibadat sont une forme de gratitude, de reconnaissance. Allah (swt) n’obtient aucun avantage du fait qu’on Lui obéisse. Cela ne L’affecte nullement mais Il nous demande de faire ceci ou cela pour notre propre bénéfice, pour notre propre avantage.
Dans le Dou’a Abou Hamza Thoumali que nous récitons durant ce mois béni, nous disons : « Ô Allah, à chaque fois que les anges viennent vers Toi, ils emmènent mes mauvaises actions mais Tu continues de me donner la vie, Tu n’arrêtes pas de me donner le rizq. » Même lorsqu’une personne commet de mauvaises choses, Allah (swt) continue de lui donner l’oxygène qu’il respire, continue de lui donner de la nourriture, continue de lui donner de l’inspiration, continue de faire en sorte que son cœur ❤️ puisse pomper le sang et c’est le signe que lorsqu’Allah (swt) donne, Il est Karim, Il est noble et Il n’attend rien en retour. Il n’a pas besoin de notre ita’at, Il n’a pas besoin de nos services.
Source : https://youtu.be/ZjGDtL1ZsKA
Traduit par l’équipe Shia974 ✨
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 6 Ramadhan 1442
Nous continuons notre discussion sur le Dou’a Jawshan al-Kabir et nous poursuivons aujourd’hui avec « Ya Mouqeem ». Comme pour tous les Noms d’Allah (swt), il est difficile de traduire Ya Mouqeem par un seul mot ; mais la traduction générale de Mouqeem serait « Le Présent » ou « Celui qui est Présent ».
Dans le langage de tous les jours, Mouqeem veut également dire un résident. Nous allons dire par exemple : « Qui est le Mouqeem dans ce maqane ? » pour dire « Qui réside ici ? » ou « Qui habite ici ? » ou « Qui est présent ici ? » Mais bien sûr, pour Allah (swt) cela ne veut pas dire qu’Il habite ici ou qu’Il réside ici. Le terme « Mouqeem » pour Allah (swt) veut dire « Celui qui est toujours présent, qui est présent partout et tout le temps ».
Qu’est-ce qui est important à propos de ce nom Al Mouqeem ? Et comment, à travers les années et les siècles, différentes écoles de pensée islamique ont compris cet aspect d’Allah (swt) de manières différentes ? Par exemple, dans les 10ème et 11ème siècles, les gens avaient l’habitude d’avoir ces débats et discussions sur la nature d’Allah (swt). Il y avait 2 courants de pensée.
Une école de pensée dit qu’Allah a créé, puis Il contrôle la création, Il contrôle toujours la création, Il ne les a pas laissé. Il dicte toutes les choses qu’ils font. C’est l’école de pensée Ash’ari et à l’opposé, vous avez le courant de pensée Moutazalite qui dit qu’Allah a créé les choses, Il est le Khaliq, mais ensuite, Il a laissé la création gérer les choses. Allah n’interfère pas dans la vie des gens.
Mais l’école de pensée Ja’fari prône le juste milieu. Elle dit qu’Allah ne nous contrôle pas, ll ne nous commande pas comme des robots ; autrement, à quoi serviraient les dou’as et l’istighfar ? Mais Il ne nous a pas non plus abandonné. Il ne dit pas : « Je vous ai créé et maintenant, peu importe ce que vous faites, Je ne me préoccupe plus de vous ».
Ainsi, Mouqeem nous rappelle qu’Allah est présent dans ma vie et qu’Il ne m’a pas laissé faire ce que bon me semble. Il m’a donné le libre arbitre mais Il ne m’a pas non plus donné la liberté totale. Dans tout l’univers, Il est Koun fa Yakoun, Il continue de créer encore et encore. Sa création continue à chaque instant, elle ne s’est jamais arrêtée et parmi les créatures, il y en a qui ont abandonné, qui ont remis leur libre arbitre, c’est le cas par exemple du soleil ou de la lune. Ils se sont tous remis à Allah (swt) et il n’ont donc plus de libre arbitre mais il y aussi les créations comme les Inn’s et les Jinn qui ont le libre arbitre. Allah (swt) nous a donné le libre arbitre. Que faisons-nous avec ce libre arbitre ?
Ce nom d’Allah (swt), Ya Mouqeemou, nous rappelle que nous ne sommes pas totalement libres, nous sommes libres de faire nos choix mais nous sommes liés aux conséquences de nos actions. Je choisis l’action que je veux faire mais je n’aurai pas la liberté de ce qui adviendra de mon action, ce qui m’arrivera en raison de cette action que j’ai choisie de faire. Je peux me dire : « Je suis libre de sauter de la montagne, qui m’en empêchera ? Qui m’arrêtera ? » mais je suis lié(e) en raison de l’effet de cet acte. Je suis contrôlé(e) par l’effet de la gravité. Je ne peux pas dire : « La gravité, tu ne pourras rien me faire ! » Non ! Je suis contrôlé(e) par elle. Ainsi, ma vie est au milieu du libre arbitre et des lois physiques qu’Allah (swt) a créées. Ce n’est ni une extrême, ni l’autre. C’est là que le concept de bad’a intervient. Bad’a signifie qu’Allah m’a donné une marge de manœuvre. Je peux décider comment mes choix de vie vont être mais même lorsqu’Il me donne cette petite liberté de choisir, Il est Mouqeemo. Il me rappelle qu’Il est présent, qu’Il m’observe, qu’Il me contrôle, qu’Il est dans ma vie. Je ne peux pas avoir une liberté complète.
Ainsi, ce nom a deux effets en moi. D’un côté, il me rend responsable ; de l’autre côté, il me donne l’espoir qu’Allah (swt) est toujours présent dans ma vie. Il n’y a aucun endroit où je peux me rendre où je peux dire : « Allah n’existe pas ici. » Non ! Il peut rapprocher les choses de moi ou Il peut les éloigner. Il me donne toujours le choix de ce que je veux faire.
Rappelons-nous l’histoire du Prophète Moussa lorsqu’il doit aller au mont Sinaï pour recevoir la Tawrah. Il a un rendez-vous de trente jours et ensuite, que se passe-t-il ? Allah (swt) augmente son séjour au mont Sinaï à quarante jours, ce qui montre que les choses peuvent changer et qu’elles ne sont pas écrites. Cela nous protège de cette vision fataliste, et nous empêche de dire : « Oh ! Allah a écrit cela pour moi et c’est ce qui va arriver. Même si je fais de mon mieux, je ne pourrai pas m’en sortir car je suis condamné(e). » Voyez-vous les conséquences de telles pensées ? J’ai l’impression qu’Allah ne fait plus partie de ma vie. Il m’a juste programmé(e) et Il m’a laissé et cela peut être tellement néfaste et destructeur, cela peut devenir tellement rebutant. Je pourrais perdre tout espoir dans la vie. Mais Allah (swt) a dit : « Non, ce n’est pas le cas. » Il est présent dans votre vie et la mienne tout le temps, nous protégeant, Se souciant de nous, nous donnant l’opportunité de demander nos vœux ; particulièrement durant ces nuits et ces jours de Ramadhan durant lequel Il nous dit : Émancipez-vous du feu de l’enfer. » Allah (swt) me donne une chance de me sauver en me disant : « Je suis présent dans ta vie, tu n’es pas seul ! » Ya mouqeemou me rappelle qu’Allah (swt) est l’Établi, qu’Il est celui qui est présent dans notre vie et même lorsque personne d’autre ne m’écoute, Allah (swt) m’écoute et Il nous donne l’opportunité de demander pardon pour nos péchés et de commencer une nouvelle vie.
Source : https://youtu.be/hbqSkkugNXw
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 7 Ramadhan 1442
Poursuivons notre analyse du Dou’a Jawshan al-Kabir. Le Dou’a continue ainsi : « Ya Adhim ». Adhim veut dire quelque chose qui est grandiose, qui est au-delà de notre imagination. Il s’agit ici de la grandeur d’Allah (swt).
Comment atteindre la ma’rifah d’Allah (swt) ? Imam Ali (a) nous enseigne deux méthodes. Il dit que si vous voulez essayer de comprendre l’Adhama, la grandeur d’Allah (swt), essayez par comprendre la grandeur du makhlouq, de la création. Si vous arrivez à comprendre à quel point la création d’Allah (swt) est grande, cela vous donnera une petite indication de la grandeur du Créateur. Allah a créé des anges 👼🏻 et si seulement un de ces anges descendait sur votre terre, nous dit Imam Ali (a), votre terre n’est pas assez grande pour comprendre ou pour absorber l’énergie d’un seul ange ! Et combien d’anges Allah a-t-Il créés ? Combien de makhlouq Allah a-t-Il créé ? Seul Allah le sait. Si nous ne pouvons pas comprendre la grandeur d’un seul makhlouq, comment réussirons-nous à comprendre la grandeur du Khaliq ?
Lorsque nous regardons une seule goutte d’eau…ceux qui étudient la chimie le savent…une seule goutte d’eau a tellement de choses qu’elle peut nous apprendre à propos de l’univers. En analysant une seule goutte d’eau, vous pouvez savoir d’où elle vient. Dans les laboratoires, ils font ces analyses. Ils prennent une seule goutte d’eau et ils peuvent vous dire combien de couches de pollution il y a sur le ciel, tout ce que cette goutte d’eau a emmené avec elle en tombant. Cette seule goutte d’eau 🚰 peut vous donner tellement d’informations, tellement elle est grande !
Lorsque nous allons au laboratoire, ils prennent un tout petit peu de notre sang 🩸 et avec une seule goutte de sang, ils peuvent nous dire ce qui se passe dans notre corps, comment notre corps fonctionne, quelle maladie nous avons…
Lorsque nous regardons autour de nous, un seul atome, il nous est impossible de comprendre totalement le noyau d’un tout petit atome ! Comment allons-nous réussir à comprendre la grandeur d’Allah (swt)❓
Cette galaxie, cet univers dans lequel nous vivons et que nous connaissons…cette Terre 🌎 que nous connaissons, ce système solaire que nous connaissons, quelques galaxies que nous avons pu visiter et explorer et il y a un nombre infini de galaxies et un nombre infini de systèmes solaires…Nous disons chaque jour dans notre salah : « Rabbil alamine » c’est-à-dire qu’il y a de nombreux univers dont nous ne connaissons même pas l’existence.
Parlons maintenant de la seconde méthode qu’Imam Ali (a) nous enseigne. Je pense personnellement que ce n’est pas seulement une méthode mais c’est un effet du fait de comprendre l’Adhamate d’Allah (swt). Comment saurais-je dans ma vie que je considère Allah Adhim ou pas❓Est-ce que j’ai compris l’Adhamate de mon Seigneur❓Comment le saurais-je❓Il devrait y avoir des indicateurs ! Donc le second point n’est pas seulement un moyen de comprendre l’Adhamate de notre Créateur mais pour moi, c’est aussi une façon de comprendre à quel point mon Seigneur est Adhim dans ma vie.
Imam Ali (a) prend l’exemple de la balance et je ne parle pas ici des balances digitales modernes mais de ces balances à l’époque d’Imam Ali (a) qui avaient deux plateaux. Vous mettez quelque chose de lourd sur un plateau, c’est normal et naturel que le deuxième plateau s’allège. ⚖️ Le plateau le plus lourd descend tandis que le plateau léger monte. Imam Ali (a) dit : « Si vous voulez comprendre à quel point Allah (swt) est Adhim dans votre vie, comparez-le avec les autres choses, votre vie ». Lorsque l’Adhamate du Khaliq dans le nafs est plus important, le Khaliq continue d’être de plus en plus grand. Dans le nafs de quelqu’un, tout le reste, toutes les autres choses en dehors d’Allah (swt) deviennent de moins en moins importants et de moins en moins valeureux dans sa vie.
Je veux savoir si Allah est Adhim pour moi, je dois savoir s’il y a quelque chose qui est plus grand qu’Allah pour moi. Est-ce qu’une partie de la dounya est plus importante pour moi à tel point que je me dis : « Je vais laisser Allah et je vais courir derrière ceci ». C’est une preuve pour moi qu’Allah (swt) n’est pas Adhim à mes yeux. Je n’ai pas compris l’Adhamate d’Allah (swt).
Si par exemple, j’ai peur de tout le monde, je me dis : « Cette personne m’observe » « Qu’est-ce qu’un tel va penser ? ». Et si je suis indifférente à ce qu’Allah pensera, qu’est-ce que j’ai ? J’ai considéré tous ceux qui m’observent comme plus grands et plus importants comparés à Allah (swt). Si je veux comprendre l’Adhamate d’Allah (swt), je dois voir s’Il est le plus important dans ma vie que je désire Lui plaire. Suis-je plus consciencieuse du hissab d’Allah (swt) ou est ce que je me soucie davantage de ce que les autres vont penser à propos de moi ? Si je cours derrière le monde à un tel point que je me soucie peu d’obéir à Allah (swt), cela montre qu’Allah (swt) n’est pas si Adhim à mes yeux. Ce nom « Ya Adhim » d’Allah (swt) a un grand impact sur les choix que nous faisons dans la vie, sur ce que nous ciblons dans notre vie.
Source : https://youtu.be/8bhgEm58Gms
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 8 Ramadhan 1442
Durant ce mois béni, nous sommes les invités d’Allah (swt) et nous essayons d’être de bons invités en essayant de comprendre notre Hôte et en L’appréciant. Aujourd’hui, nous analyserons le nom d’Allah Ya Qadim. Qadim est un attribut qui nous indique l’ancienneté d’une chose. Quand nous disons que quelque chose est Qadim, cela signifie qu’elle est très ancienne, qu’elle existe depuis très longtemps. Pouvons-nous essayer de comprendre Allah (swt) en termes de temps [Zamane] ? Ya Qadimo nous indique qu’Allah (swt) était là bien avant que le temps n’existait et que nous ne pouvons pas assigner un temps à Allah swt. Il était toujours présent et sera toujours là. Qadim correspond à la façon dont vous et moi jugeons le temps d’une certaine existence. On parle par exemple de l’âge d’une voiture de collection 🚗 ou de l’âge d’un fromage 🧀. Nous utilisons le temps pour mesurer l’ancienneté d’une chose. Mais pouvons-nous utiliser le temps pour Allah (swt) ? Non, nous ne pouvons pas le faire ! Pourquoi ?
Comment le temps est-il produit ? Le temps est produit quand il y a du mouvement dans l’espace. Quand la terre 🌏 tourne, quand les galaxies 🪐 tournent, quand le système solaire est en mouvement, quand l’espace bouge, l’un des résultats annexes de ces mouvements est la production du temps. Aussi, par exemple, si la Terre s’arrêtait de tourner, il n’y aurait plus de mouvement dans nos montres, il n’y aurait plus de jours ni de minutes, pas d’heures, pas de semaines, pas de mois etc. car tout s’arrêterait tout simplement. Ainsi, le temps dépend de l’espace mais comment pouvons-nous parler de temps et d’espace pour Celui qui est le Créateur du temps et de l’espace ? Allah (swt) a créé tous les lieux que nous voyons et c’est Lui qui les fait bouger. Et c’est ainsi que grâce à ce mouvement, le temps se crée. Aussi, nous ne pouvons pas parler de l’ancienneté d’Allah (swt) car c’est tout simplement paradoxal.
Prenons l’exemple de la nourriture 🍤 🌶️ 🍦. Nous pouvons parler de différentes saveurs, sucrée, salée amère etc. mais pouvons-nous mesurer par exemple une conférence ou un majalis et le qualifier par une saveur ? Non, ce n’est pas possible. C’est paradoxal. De la même façon, nous ne pouvons pas demander depuis quand Dieu existe. C’est pour cela que nous parlons d’Allah (swt) comme Awwaloul Awwaline et Akhiroul Akhirine. Il est Le Premier des premiers. Quand vous pensez au premier, Il était déjà là et il est également Le Dernier des derniers. Vous imaginez que quelqu’un sera le dernier, eh bien Allah (swt) sera Le Dernier des derniers. Allah (swt) est Qadim, c’est-à-dire Éternel.
Il y avait un homme des Ahlal Kitab qui est venu voir Imam Ali (a) et lui a demandé : « Depuis quand votre Dieu existe-t-Il ? ». Imam Ali (a) a répondu : « Quand n’était-Il pas là ? » et il a ajouté : « Mon Seigneur est avant l’avant sans avant. » Seul Amiroul Mou’minine peut parler de la sorte. Il est Le but vers lequel tout un chacun tend. Et tout ce qui bouge se rend vers Allah (swt). Il est partout. Le Jour du Jugement, lorsque le système solaire sera enveloppé, Allah (swt) demeurera. Le temps s’arrêtera de telle sorte qu’un jour représentera 50 000 jours et ce temps ne comptera tout simplement pas. Lorsque cet homme a entendu les réponses d’Imam Ali (a), il était étonné et a demandé : « Êtes-vous un Prophète ? ». Imam Ali (a) a répondu : « Non, le dernier des Prophètes était Mouhammad (s) ». À ce moment-là, l’homme a demandé : « Alors qui êtes-vous pour pouvoir expliquer le tawhid et la nature d’Allah (swt) de telle façon ? ». Imam Ali (a) a répondu : « Je suis simplement l’un des serviteurs qui a appris du Prophète Mouhammad (s) ».
Source : https://youtu.be/xEj-OJRmX-g
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 9 Ramadhan 1442
Aujourd’hui, nous allons parler du prochain Nom d’Allah dans le Jawshan-e-Kabir qui est Ya Alimou. Il est mentionné environ 156 fois dans le Saint Qour’an. Allah est le Savoir. Comment ce Nom impacte-t-il ma vie ? Qu’est-ce que ce Nom m’apporte dans ma vie de tous les jours ? Allah (swt) est le Connaisseur de toute chose. Wa houwa li qoulli shay’in alim. Nous allons voir 4 effets de ce Nom sur l’être humain.
En premier lieu, cela me donne le soukoune (tranquillité dans le cœur) car je sais que Quelqu’un sait ce que j’éprouve, ce qui me chagrine, ce qui me rend furieux, ce qui me désespère. Parfois, il est difficile d’expliquer ce que l’on ressent à quelqu’un. Des fois, nous confions nos problèmes à quelqu’un et il nous dit que ce n’est pas bien grave, qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter et stresser. Aussi, nous nous sentons incompris. Nous avons l’impression que personne ne nous comprend. Même si personne ne connaît mes épreuves, Allah le sait et cela me procure un sentiment de tranquillité, de paix et de calme.
En second lieu, Allah est au courant des mauvaises choses que je fais, des péchés que je commets, de mes erreurs. Je pourrais tromper et mentir à d’autres personnes mais pas à Allah (swt). Allah connaît mes intentions les plus profondes et cela m’aide à me discipliner, à faire des efforts pour devenir meilleur(e) car je sais que je ne peux Lui échapper. Il m’observe en tout temps. Nous pouvons mentir aux autres mais nous ne pouvons pas mentir à Allah et cela nous donne un sens de la responsabilité.
En troisième lieu, Allah sait chaque bonne action que je fais. Souvent, nous faisons de bonnes choses mais nous ne sommes pas appréciés pour cela. Parfois, nous faisons beaucoup d’efforts et nous accomplissons beaucoup de travail pour notre famille mais personne ne semble le remarquer et parfois, cela peut être frustrant. Mais même si personne n’apprécie mes efforts, Allah les connaît et cela est suffisant. Il n’y a aucune raison de manquer d’estime de soi et de se sentir nul ou pas reconnu. Nous n’avons pas besoin des louanges des gens pour avoir l’impression que nous avons accompli des choses dans notre vie.
Enfin, ce Nom d’Allah nous donne un sens de protection. Une fois que vous savez que ce que vous faites est bien et que vous le faites pour une bonne cause, peu importe ce que les autres pensent car Allah vous observe et vous protège. Vous êtes sous la protection d’Allah (swt).
Source : https://youtu.be/B2aoXI6-aeo
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 10 Ramadhan 1442
Nous sommes arrivés au Nom d’Allah Ya Halim qui apparaît dans le Qour’an plus de 11 fois sous différentes formes. Et le Hilm que nous voyons ici c’est celui que nous trouvons dans les créatures d’Allah (swt)…il est en effet différent du Hilm d’Allah mais nous permet de comprendre quelque peu la notion.
Quand vous arrivez à un point où vous avez l’impression que vous ne pouvez pas tolérer quelque chose, quand vous arrivez à un stade où vous vous dites que vous devez réagir, que vous devez dire quelque chose et quelque chose vous arrête, vous freine, vous contrôle, ce potentiel, cette énergie est le hilm. Cette tolérance et le fait de ne pas réagir est le hilm.
Comment ce Nom m’impacte-t-il ? Allah (swt) ne nous punit pas dès que nous faisons quelque chose de mal et c’est différent de la façon dont vous et moi réagissons. Allah nous donne du temps. Il nous donne une seconde chance. Pensons à nos parents, à un bon partenaire ou à un bon professeur. Quand nous faisons des bêtises et qu’ils nous pardonnent et nous donnent une seconde chance, ils manifestent le nom d’Allah, Halim. Mais à un moment donné, les êtres humains ont leur limite et disent « C’en est assez ! Je ne peux pas te donner une énième chance ! Trop, c’est trop ! ».
Mais Allah (swt) réagit différemment. Il ne punit pas immédiatement Ses créatures. Et parfois, nous nous demandons pourquoi Il y a des tyrans dans le monde ? Pourquoi telle personne fait tellement de mal ? Pourquoi il y a tellement de gens comme Hitler ? Pourquoi Allah laisse-t-Il ces choses avoir lieu ? Ce n’est pas Allah qui produit ces choses mais c’est simplement qu’Allah ne réagit pas comme vous et moi le ferions.
Le Prophète Ibrahim (a) dit un jour à Allah (swt) : « Je veux voir ce que Tu vois. Je veux que Tu retires le voile de mes yeux pour que je puisse voir ce que Tu vois. »
Allah lui demande : « Ô Ibrahim, vas-tu pouvoir tolérer si tu vois ce que Je vois ? »
Ibrahim (a) insiste et les voiles sont levées. Il voit un homme et une femme commettant un acte illicite dans une maison. Il crie : « Ya Allah ! Punis-les! Tue-les ! » Ailleurs, il voit un voleur qui essaye de rentrer chez quelqu’un ! Il dit : « Ô Allah, punis cette personne ! » À chaque fois, Ibrahim (a) réagit violemment. À un moment donné, Allah (swt) lui dit : « Ibrahim, vas-y doucement ! Ibrahim, Je t’ai prévenu que tu ne pourras voir ce que Je vois. » Ibrahim demande : « Ô Allah, comment fais-Tu pour voir tout cela et aimer toujours ces personnes et continuer à les laisser vivre ? »
Allah répond : « Les péchés de Mes serviteurs [Ils les appellent toujours Ses serviteurs malgré leurs actions] ne me font pas de mal, de même que leurs ibadates ne m’apportent aucun bénéfice. Ce qu’ils font est pour eux-mêmes. » Ibrahim Lui demande : « Pourquoi les laisses-Tu faire ce qu’ils font ? Pourquoi est-ce que Tu ne les anéantis pas tous ? Pourquoi est-ce que Tu ne les punis pas de suite ? ».
Allah répond : « Je leur laisse choisir entre 3 options. Premièrement, peut-être que Mes serviteurs vont se repentir et alors, Je vais leur pardonner et Je couvrirai tout ce qu’ils ont fait. Ou alors peut-être qu’ils ne se repentiront pas et mourront dans cet état mais dans leur descendance, ils inspirent quelqu’un à faire le bien. Peut-être qu’ils laisseront des awlad-e-saleh [des enfants vertueux]. Enfin, s’ils ne choisissent ni la première, ni la seconde option, alors ils reviendront certainement à Moi. Et la punition que J’ai dans l’au-delà est bien pire que ce que vous pourriez souhaiter pour eux dans ce monde. Ils n’échapperont pas ! »
Source : https://youtu.be/3SpNPaLdVrQ
Traduit par l’équipe Shia974
Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 11 Ramadhan 1442
Aujourd’hui, nous venons au dernier Nom de cette série : Ya Hakim.
Comment voyons-nous le hikmat d’Allah (swt) dans notre vie ? Qu’est-ce que la hikmah ? On utilise le terme hikmah pour le Qour’an. On parle du Qour’an al-Hakim ou du Kitab al-Hakim mais également des personnes comme par exemple Louqman al-Hakim. Hikmah signifie sagesse.
On parle de Hikmat-ou-dabbe, c’est-à-dire de la sangle en cuir du cheval, cette sangle que vous tenez dans la main pour pouvoir contrôler l’animal et cela vous donne également la direction. Bon, il est vrai que de nos jours, rare sont les personnes qui montent à cheval et nous avons l’habitude de voyager en voiture, en vélo etc. Mais la notion est la même, c’est-à-dire que quand vous êtes au volant de votre voiture, eh bien, vous avez le pouvoir d’aller où vous voulez, à gauche, à droite etc. et vous avez le contrôle du véhicule. Donc l’idée du Hikmat-ou-dabbe c’est qu’il y a le contrôle plus la direction. Et la hikmah est ce qui nous donne le contrôle et la direction. Prenons l’exemple d’un sage. Il va me donner la direction et il va m’aider à me contrôler.
Lorsque nous nous tournons vers la hikmah d’Allah, nous nous rendons compte que chacune des intentions de koun fa-yakoun d’Allah est hakim, c’est-à-dire sage. Tout ce qu’Il fait est également plein de hikmat dans l’Univers. Tout ce qu’Il initie d’avoir lieu est plein de sagesse. Si le livre d’Allah est hakim et bien son Auteur doit être encore plus sage. Si les Messagers d’Allah sont hakims donc celui qui les a envoyés est encore plus Hakim.
Comment est-ce que ce hikmat impacte ma vie ? Rappelons-nous Imam Houssayn (a) à Karbala. Il disait « Rizan bi Qazai hi Wa Tasleeman li Amreh » c’est-à-dire qu’il disait à Allah (swt) qu’il était satisfait de ce qu’Il avait prévu et planifié pour lui. Donc, même si je traverse une période difficile, même si je ne comprends pas pourquoi cela m’arrive, je sais que quelque chose de bien en ressortira et cette phrase d’Imam Houssayn (a) témoigne de son attitude positive malgré le fait que tout le monde était contre lui à Karbala. Et il avait raison parce que cet événement et toutes ces souffrances auxquels Imam Houssayn (a) a dû faire face étaient remplis du hikmat d’Allah. Allah savait exactement ce qu’Il faisait et un seul jour d’Ashoura a impacté toute l’humanité. Houssayn (a) inspire tout le monde jusqu’à aujourd’hui, que ce soit des musulmans ou des non-musulmans, des shi’as ou des non-shi’as. Imam Houssayn (a) voyait cette hikmah d’Allah, et cela nous donne de l’espoir, il y a de la lumière à la fin du tunnel.
D’un autre côté, cela me donne aussi la bassirah, c’est-à-dire la perspicacité, autrement dit les yeux de mon cœur. Si je crois que mon Seigneur est Hakim, je dois réfléchir aux différents scénarios…quels sont les différentes choses que je pourrais prendre de tout cela. Cela m’oblige à chercher les réponses, à rechercher quelque chose qui n’est pas évident mais qui est présent. Et je réussirais à le trouver si je crois que Allah est Hakim dans Son Être, dans Son intention, dans Son essence, dans Ses actions etc.
Source : https://youtu.be/pvKF007x77U
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 12 Ramadhan 1442
Nous avons terminé les 10 premiers Noms d’Allah (swt). Venons-en maintenant à « Soubhanaka ya la ilaha illa anta ». Pourquoi disons-nous Soubhanaka après tous les dix attributs d’Allah ? Nous faisons dix essais de comprendre Allah (swt) et immédiatement après dix tentatives, nous disons Soubhanaka ya la ilaha illa anta. Que signifie ce tasbih ? Soubhanaka veut dire que Dieu est exempt de n’importe quelle chose qui me vient à l’esprit à propos de Dieu. Soubhanaka, Dieu est au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Soubhanaka, Tu es exempt de toute sorte de description que mon esprit peut faire.
En ce qui concerne la compréhension d’Allah (swt), il y a deux opinions, deux idéologies au sein de l’Islam. Et soubhanaka est le juste milieu. À une extrémité, nous avons le tatil. Tatil signifie que Dieu ne peut pas être compris donc n’essayez même pas. Ne posez pas de question à propos des Noms d’Allah (swt). Ne pensez pas trop à propos d’Allah. Croyez tout simplement en Allah. Si vous essayez de Le comprendre, vous aurez des problèmes et vous perdrez votre imane. C’est cela l’idéologie tatil.
À l’autre extrême, vous avez le tashbih, c’est-à-dire le fait d’essayer de faire ressembler Dieu à quelque chose ; comparer Allah à quelque chose, astaghfiroullah. Parmi les musulmans, vous avez des personnes qui disent qu’Allah a de longs cheveux, qu’Il s’assoit sur Son trône, astaghfiroullah. Ils disent par exemple que lorsque nous embrassons le hajr-al-aswad, c’est comme si nous embrassons la Main d’Allah. Dans cette idéologie, on a besoin d’une image pour comprendre Allah.
Ainsi, tatil et tashbih sont les deux extrêmes. Et soubhanaka est au milieu de ces deux extrêmes. Et c’est pour cela qu’après dix attributs d’Allah, Allah nous met en garde. Il m’arrête et me rappelle que quoique j’ai pu imaginer à propos de ces dix Noms, Allah est bien au-delà de cela. Je ne peux en aucun cas dire que je comprends Allah (swt). Je ne peux pas dire que je Le connais. Soubhanaka c’est le juste milieu, c’est-à-dire que j’essaye de comprendre Allah (swt) puis je fais une pause et je dis « soubhanaka ya la ilaha illah anta ». Il n’y a aucun Dieu sauf Toi.
La ilaha illah, selon les érudits de la spiritualité, est le sayyad-oul-adhkar, c’est-à-dire le meilleur, le maître de tous les dhikr que vous pourriez faire.
Ces sessions quotidiennes dans lesquelles nous analysons le Dou’a Jawshan al-Kabir nous permettent de renforcer notre tawhid.
Source : https://youtu.be/SJKUDPWnyG8
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Même en dehors du mois béni de Ramadhan, continuons à réciter le Jawshan al-Kabir, même à raison de 5 sections (dou’as) par jour. Venons-en aujourd’hui à Al-Gawth. Al-Gawth n’est pas directement un Nom d’Allah (swt) mais se réfère à « ya giyassal moustagissine, Ô Celui qui vient au secours de celui qui L’interpelle » que nous retrouvons dans d’autres dou’as. Al-Gawth est un cri pour demander de l’aide. C’est un appel au secours. Cela signifie « Viens m’aider. Viens me secourir. »
Quand je dis Al-Gawth, j’expose ma vulnérabilité, mon humilité. J’exprime que je suis incomplet, que je suis faible. Cela empêche que l’arrogance me saisisse. Cela me fait réfléchir à tous ceux que je pensais qu’ils pouvaient m’aider. C’est la façon dont nous grandissons et nous développons de notre enfance jusqu’à notre maturité où nous réussissons à identifier qui est notre Protecteur et notre Sauveur, où se trouve notre refuge. Certains n’arrivent pas à ce stade et restent bloqués à l’enfance tandis que d’autres, Alhamdoullillah, y parviennent. Quand nous naissons, nous savons que nous sommes faibles. Nous pleurons et appelons notre Maman. Donnez-moi à manger. Changez-moi. Nettoyez-moi. Et comme nous ne savons pas parler, nous pleurons. Notre Gawth en tant que bébé est notre maman. Même si elle est contrariée, même si elle est fatiguée et ne répond pas, nous continuons de crier pour attirer son attention car elle est notre seule refuge.
Puis, les années passent et nous grandissons. Et nous allons à l’école et là-bas, nous avons des conflits et des bagarres avec nos camarades et nous ne disons plus « Je vais appeler ma mère » mais « Je vais appeler mon père » ou « J’ai un grand frère ». Plus tard, nous devenons jeunes et nous sortons avec nos amis. Nous ne sommes plus intéressés pas nos parents mais plus par nos amis. Gawth, c’est ceux vers qui nous allons, ceux vers qui nous nous tournons.
Plus tard encore, nous nous concentrons sur nos études, notre travail, notre carrière, nos collègues. Maintenant, ce n’est plus avec notre maman que nous passons le week-end et plus tard, nous nous rendons compte que nos amis n’en valent plus trop le coup. Nous réalisons qu’ils sont comme des vampires qui sucent notre énergie et notre temps. Et nous disons que nous allons nous focaliser davantage sur nos études, sur nos diplômes, sur notre métier. Plus tard, nous rencontrons des problèmes au travail. Nous voyons qu’il y a de l’inégalité, de l’injustice, du harcèlement. Et lorsque nous avons des problèmes sur le lieu de notre travail, nous nous disons que nous allons nous tourner vers les autorités, la police, la justice etc.
Mais plus tard, nous nous rendons compte que même les autorités sont corrompues et inefficaces. Ainsi, tout au long de notre vie, nous voyageons vers ce vers qui nous nous tournons jusqu’à ce que nous arrivions à un point où nous nous disons que personne n’est là pour nous. Et nous nous disons que seuls nous pouvons nous aider, que seuls nous sommes notre refuge. Mais là encore, nous réalisons notre faiblesse et nous nous rendons compte que A-Gawth, Al-Gawth c’est Allah (swt) vers qui nous devons nous tourner. C’est Lui qui nous a donné nos parents, nos amis, nos collègues, notre réussite, notre métier etc. Il a toujours été là pour nous.
De la même façon que la maman est le wassilo du bébé, les Ahloul Bayt (a) sont nos wassilas qui nous permettent d’atteindre Allah (swt). Allah a dit au Prophète Moussa (a) : « Ô Moussa, si tu ne vas pas bien, va chez le médecin et prend les médicaments qu’il te donne ». Il Lui demande : « Pourquoi est-ce que je ne peux pas compter uniquement sur Toi ? Je sais que c’est Toi Le Guérisseur ». Allah lui explique que les médecins et les médicaments sont les wassilas vers le Guérisseur.
Source : https://youtu.be/goE2Hcaccvo
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 14 Ramadhan 1442
Cela fait des années que nous récitons le Dou’a Jawshan al-Kabir et on pourrait nous demander « Que demandez-vous dans ce dou’a ? » car un dou’a est une invocation. Vous êtes-vous demandé ce que nous demandons à Allah dans ce dou’a ? Nous disons 1000 Noms d’Allah (swt) l’un après l’autre. Mais que demandons-nous ? En réalité, il n’y a qu’une seule chose que nous demandons à travers cette récitation. Nous continuons de demander la même chose 100 fois. Et que demandons-nous ? Khallisna minar-nari ya Rabb. Libère-moi, émancipe-moi du feu , Ô mon Seigneur. Ainsi, nous ne demandons pas ceci ou cela, mais nous ne demandons qu’une seule chose encore et encore. Khallisna minan-nari ya Rabb. Cela nous montre à quel point ce dou’a est important.
Imaginez que le président ou une personne importante vous invite et que vous n’avez que 5 minutes pour lui parler. Combien de temps allez-vous vous entraîner à ce que vous allez dire ? Vous allez réfléchir à ce que vous allez lui demander en si peu de temps. Vous allez éliminer les petites choses comme les problèmes de parking ou autre et vous allez vous concentrer sur la chose la plus importante et primordiale que vous voulez demander à cette haute personnalité. Et c’est exactement la même chose ici. Nous sommes dans le mois d’Allah en train de réciter ce dou’a enseigné par le Prophète d’Allah durant ces nuits d’Allah (swt) durant lesquels nous sommes les invités d’Allah. Alors qu’allons-nous Lui demander ? Rassouloullah (s) nous enseigne de demander la chose la plus importante et c’est Khallisna minan-nari ya Rabb.
Vous pourriez vous dire « Mais personnellement, j’ai besoin de beaucoup de choses et je ne peux pas me contenter de demander seulement Khallisna minan-nari ya Rabb ». Mais lorsque vous regardez les différentes descriptions, vous vous rendez compte que finalement, je demande déjà à travers les Noms d’Allah (swt). Lorsque je dis « Ya Gaffar », je demande le pardon. Lorsque je dis « Ya Razzaq », je demande le rizq. Si je dis « Ya Kafi, Ya Shafi », je demande déjà la guérison. Ainsi, les Noms en eux-mêmes sont des dou’as.
Regardez le Dou’a-e-Arafa d’Imam Houssayn (a). Il comprend de nombreux louanges mais ensuite, Imam (a) dit : « Allah, je Te demande ce hajat, si Tu exauces ce vœu, cela ne me fera pas de mal pour toutes les autres choses que Tu ne m’as pas données. Et si Tu ne me donnes pas cette chose que je Te demande, toutes les autres choses que Tu me donnes mis à part celle-ci, n’ont aucune utilité. » Ô Imam Houssayn, que demandez-vous ? « Je Te demande Ô Allah que Tu libères mon cou, que Tu m’émancipes du feu de l’enfer ». Si une personne n’a pas obtenu le pardon la nuit de laylatoul qadr, la seule prochaine occasion qu’elle a est le jour d’Arafat et vous voyez que les messages sont les mêmes.
Vous vous souvenez de Salman. Les Arabes avaient l’habitude de lui demander : « Nous venons de telle tribu, nous faisons partie de telle tribu, et quelle est votre tribu ? Quelles sont vos origines ? » À ce moment-là, Rassouloullah (s) disait : « Salman fait partie de moi ». Un jour, les hommes autour de Salman se comparaient à lui. Salman était un homme âgé mais en même temps, très fort et beau. Les hommes essayaient de comparer les traits du visage et la barbe des uns et des autres et disaient qui était le plus beau. Salman leur a dit que le plus beau visage était celui qui n’irait pas dans le feu de l’enfer et leur expliquait que tous les critères auxquels ils pensaient n’en valaient vraiment pas le coup. Si nous arrivons à nous sauver du feu de l’enfer, c’est cela la vraie beauté.
Et dans le Saint Qour’an, Allah (swt) dit : « Qou ‘Anfoussakoum Wa ‘Ahlikoum Naraa. Préservez-vous et votre famille du feu. » (Sourah Tahrim, verset 6). Et qu’y a-t-il de mal dans ce feu de l’enfer ? Vous savez, Jibra’il est venu voir Rassouloullah (s) et lui a dit à quel point le feu de ce monde a été réduit de 70 fois ou de 70 000 fois par rapport au feu de l’au-delà. Et le Prophète (s) s’est mis à pleurer. Quand je me brûle dans la cuisine, la cicatrice reste pendant des mois, je suis si fragile. Pourrai-je faire face au feu de l’au-delà ?! Non ! Qu’Allah nous protège ! Khalissna minan-nari ya Rabb.
Source : https://youtu.be/JrfVKXS9s5Q
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Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 15 Ramadhan 1442
Alhamdoulillah, nous avons étudié la première section du Jawshan al-Kabir et nous passons aujourd’hui à la deuxième section qui commence par Ya Sayyidas-sadat.
C’est une description très intéressante d’Allah (swt) avec un nom dont nous sommes familiers, Sayyid qui signifie en général un leader et Sayyidas-sadat est le pluriel du mot Sayyid. Quand vous parlez à quelqu’un d’un sayyid, il pensera tout de suite à quelqu’un qui appartient à la lignée du Prophète (s). Mais d’un point de vue général, dans le monde arabe, un sayyid est un leader qui a une position très révérencielle, quelqu’un qui a une position élevée. Ainsi, Sayyid peut faire référence à une personne qui a beaucoup de richesse, quelqu’un qui a un poste important dans le gouvernement ou encore quelqu’un qui a un degré spirituel élevé. Dans le monde arabe, les descendants d’Imam Ali (a) sont appelés Alawites. Parfois, on se réfère au terme sharif, comme par exemple quand nous allons au ziyarate à Kadhmain, nous visitons la tombe de Sharif al-Radhi ou Sharif al-Moutaza. Ils sont appelés sharif car à cette époque-là, dans cette culture, une personne de la lignée du Prophète (s) était appelée sharif. Ici, Sayyidas-sadat signifie le leader de tous les leaders, le leader de tous les positions de leader et tous les rôles de leaders.
Et lorsque nous prononçons ce Nom d’Allah (swt), nous devons nous rappeler que toutes les positions que nous désirons atteindre dans ce monde et dans l’Akhira appartiennent à Allah (swt) et c’est Lui qui accordera Ses positions à celui qu’Il veut. Quand nous demandons à Imam Ali (a) qui est considéré comme sayyid aux yeux d’Allah (swt), il répond dans un hadith : « Tout le sharaf appartient à celui qui a le taqwa pour son Créateur ».
Allah (swt) dit dans le Qour’an : « Inna akramakoum Aindallahi atqakoum ».
La position la plus élevée aux yeux d’Allah est le taqwa. Dans le Qour’an, le mot Sayyid est utilisé seulement une fois et pour une seule personne et il s’agit de Hazrat Yahya. Et il est appelé Sayyid en raison de toutes les qualités qu’il a, la connaissance d’Allah (swt), la crainte d’Allah etc. Et c’est pour cela qu’Imam Ali (a) dit dans un autre hadith que : « Si vous voulez avoir cette position élevée, si vous souhaitez ce rôle de leader, vous devez développer ces 4 qualités : la modestie, la moralité (les bonnes mœurs), la générosité et l’intelligence ». Ya Sayyid as-sadat nous rappelle que peu importe la position élevée que nous atteignons dans ce monde, le leader de tous les leaders est Allah (swt) et c’est Lui qui donne toutes les qualités.
Source : https://youtu.be/bbLobgT5xFc
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