Dr Mahjabeen Dhala, Réflexion sur le Jawshan al-Kabir, 13 Ramadhan 1442

Même en dehors du mois béni de Ramadhan, continuons à réciter le Jawshan al-Kabir, même à raison de 5 sections (dou’as) par jour. Venons-en aujourd’hui à Al-Gawth. Al-Gawth n’est pas directement un Nom d’Allah (swt) mais se réfère à « ya giyassal moustagissine, Ô Celui qui vient au secours de celui qui L’interpelle » que nous retrouvons dans d’autres dou’as. Al-Gawth est un cri pour demander de l’aide. C’est un appel au secours. Cela signifie « Viens m’aider. Viens me secourir. »

Quand je dis Al-Gawth, j’expose ma vulnérabilité, mon humilité. J’exprime que je suis incomplet, que je suis faible. Cela empêche que l’arrogance me saisisse. Cela me fait réfléchir à tous ceux que je pensais qu’ils pouvaient m’aider. C’est la façon dont nous grandissons et nous développons de notre enfance jusqu’à notre maturité où nous réussissons à identifier qui est notre Protecteur et notre Sauveur, où se trouve notre refuge. Certains n’arrivent pas à ce stade et restent bloqués à l’enfance tandis que d’autres, Alhamdoullillah, y parviennent. Quand nous naissons, nous savons que nous sommes faibles. Nous pleurons et appelons notre Maman. Donnez-moi à manger. Changez-moi. Nettoyez-moi. Et comme nous ne savons pas parler, nous pleurons. Notre Gawth en tant que bébé est notre maman. Même si elle est contrariée, même si elle est fatiguée et ne répond pas, nous continuons de crier pour attirer son attention car elle est notre seule refuge.

Puis, les années passent et nous grandissons. Et nous allons à l’école et là-bas, nous avons des conflits et des bagarres avec nos camarades et nous ne disons plus « Je vais appeler ma mère » mais « Je vais appeler mon père » ou « J’ai un grand frère ». Plus tard, nous devenons jeunes et nous sortons avec nos amis. Nous ne sommes plus intéressés pas nos parents mais plus par nos amis. Gawth, c’est ceux vers qui nous allons, ceux vers qui nous nous tournons.

Plus tard encore, nous nous concentrons sur nos études, notre travail, notre carrière, nos collègues. Maintenant, ce n’est plus avec notre maman que nous passons le week-end et plus tard, nous nous rendons compte que nos amis n’en valent plus trop le coup. Nous réalisons qu’ils sont comme des vampires qui sucent notre énergie et notre temps. Et nous disons que nous allons nous focaliser davantage sur nos études, sur nos diplômes, sur notre métier. Plus tard, nous rencontrons des problèmes au travail. Nous voyons qu’il y a de l’inégalité, de l’injustice, du harcèlement. Et lorsque nous avons des problèmes sur le lieu de notre travail, nous nous disons que nous allons nous tourner vers les autorités, la police, la justice etc.

Mais plus tard, nous nous rendons compte que même les autorités sont corrompues et inefficaces. Ainsi, tout au long de notre vie, nous voyageons vers ce vers qui nous nous tournons jusqu’à ce que nous arrivions à un point où nous nous disons que personne n’est là pour nous. Et nous nous disons que seuls nous pouvons nous aider, que seuls nous sommes notre refuge. Mais là encore, nous réalisons notre faiblesse et nous nous rendons compte que A-Gawth, Al-Gawth c’est Allah (swt) vers qui nous devons nous tourner. C’est Lui qui nous a donné nos parents, nos amis, nos collègues, notre réussite, notre métier etc. Il a toujours été là pour nous.

De la même façon que la maman est le wassilo du bébé, les Ahloul Bayt (a) sont nos wassilas qui nous permettent d’atteindre Allah (swt). Allah a dit au Prophète Moussa (a) : « Ô Moussa, si tu ne vas pas bien, va chez le médecin et prend les médicaments qu’il te donne ». Il Lui demande : « Pourquoi est-ce que je ne peux pas compter uniquement sur Toi ? Je sais que c’est Toi Le Guérisseur ». Allah lui explique que les médecins et les médicaments sont les wassilas vers le Guérisseur.

Source : https://youtu.be/goE2Hcaccvo
Traduit par l’équipe Shia974 ✨

z

Orateur

Date

5 mai 2022