Dars de Sheikh Nadir, 24 Ramadhan 1437

Il y avait un homme qui était très pauvre. Depuis des années, il n’avait même pas de viande chez lui. Un jour, alors que sa femme était enceinte, elle a eu envie de manger de la viande. Le mari, après tant d’années, avait enfin de quoi s’acheter un peu de viande.

Il est allé au marché, dans le but d’acheter de la viande pour nourrir sa femme et son bébé. Sur le chemin du retour, il a vu deux chiens en face de lui : une mère et son enfant. Ils sont restés devant en le regardant. Ils regardaient d’une telle manière, la mère faisait comprendre que son enfant était affamé. 

L’homme était entre deux situations. Il a pris la viande et l’a posé par terre pour le petit chien, à ce moment la chienne a fait un bruit. En effet, nous savons tous que le chien est fidèle et remercie toujours son maître. 

Cet aalim a dit que depuis que cette chienne a fait ce bruit, toute sa vie a changé positivement.

Souvent, l’être humain fait une action avec sincérité, pour Allah (swt). Ici, le mari n’a pas fait cela pour les sawaab mais car il a eu pitié. 

Avant de sacrifier son fils, le Prophète Ibrahim (as) a eu l’ordre de construire la Sainte Kaaba. Quand il a fini, il a récité un dua « rabbana taqabbal minna » « Ô mon Seigneur, accepte cela de moi ». Il n’a pas mentionné l’objet, c’est-à-dire ce qu’Allah (swt) doit accepter. Et Allah (swt) a fait de cette construction Sa Maison, Son sanctuaire.

Le Prophète se concentre sur l’acceptation et non pas sur l’objet. Comment atteindre la sincérité et le Ikhlaas ?

Un aalim très connu en Iran a écrit un Tafsir e Noor, il s’appelle Sheikh Mohsin Qaraati. Pendant plus de 35 ans, il donne des dars pour les jeunes et essaie de les attirer. 

Un jour, nous avons voyagé à Mash’had dans le but d’organiser un programme spécial. Les intéressés se sont inscrits et ont été sélectionnés. Avant le départ, on nous a appelé dans le Hawza pour écouter un sermon de Sheikh Mohsin Qaraati. 

Dans son dars, il a donné son exemple. Il a dit « Un jour, on m’a invité à l’université al Firdawsi pour donner un dars. De Téhéran à Mash’had j’ai pris l’avion et il y avait des centaines de personnes dans l’amphithéâtre. Tout s’est très bien passé pendant le dars et le public était très réceptif. Après le dars, ils avaient mis une petite porte d’où tout le monde pouvait sortir. Il y avait énormément de bousculade de tous les côtés, et j’étais au milieu. J’ai remarqué un garçon qui me voyait de loin et s’est avancé avant moi. Je me suis dis « Je suis Sheikh, je viens de loin, je suis un aalim. Il n’a donc aucun respect pour moi ! Il n’a pas le minimum de savoir vivre ! Il aurait dû me laisser passer avant. » J’ai ensuite réfléchi sur ma sincérité. Suis-je supérieur à lui ou est-ce lui qui est supérieur aux yeux d’Allah (swt) ? Qui suis-je pour marcher avant lui ? Par respect, j’aurais du lui dire d’avancer, mais s’il ne l’a pas fait pourquoi moi je l’ai mal pris ? Cela veut dire que je me considère supérieur, je ne suis pas sincère ! » Cela m’a tellement fait mal et je me suis mis dans un coin. Tous mes efforts sont tombés à l’eau…. Tout ce voyage était inutile. Ensuite, j’ai décidé d’aller dans le sanctuaire d’Imam Raza (as). Après être passé par le contrôle de sécurité, j’ai vu qu’ils avaient mis une porte en bois temporaire, je suis passé par là et j’ai avancé, la deuxième porte était faite d’or et était immense. Ensuite il y avait la porte du sanctuaire et enfin, le zari.

Je me suis baissé et j’ai embrassé la porte en or par respect. Je me suis arrêté, j’ai réfléchi, pourquoi ai-je embrassé la porte en or et pas la porte en bois ? La porte en bois est aussi la porte d’Imam Raza (as) ! Est-ce que j’embrasse l’or ou la porte d’Imam Raza (as) ? Je ne suis même pas venu pour Imam ! 

J’ai tapé ma tête et j’ai dit à Allah (swt) : “Ô Allah, je ne suis même pas digne de faire la Ziyarat de Ton Wali !”

Je suis sorti du sanctuaire et je suis rapidement parti à l’aéroport. J’ai demandé rapidement un billet d’avion et je suis reparti à Téhéran. »

Nous devons avant tout questionner nos actions et la sincérité et ensuite questionner nos pensées : pourquoi ai-je ce genre de pensées ? Nos rêves par exemple ne viennent pas par hasard, la source se trouve dans notre vie.

Faisons le compte de nos actions avant que ce soit les anges qui le fassent au moment de mourir. Mourrez avant que la mort ne vous atteigne.

Un jour, je devais aller voir mon professeur. Je lui donnais mon emploi du temps et j’avais tous les jours des réunions. Il m’a dit « As-tu des réunions avec toi-même ? Parles-tu avec ton nafs ? »

Imam Sadiq (as) a dit : « Tous soirs, avant de dormir, faites le compte de vos actions de toute la journée et évaluez-vous.»

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Date

20 janvier 2020