Pendant le Laylat ul Qadr, nous devons écrire nous même notre destin. Une nuit à Madagascar, un homme m’a appelé chez lui et il m’a dit :
« Je ne suis pas un aalim mais je connais des choses. Il y avait un roi qui avait deux valets un Taqdir et l’autre Tatbir et les deux ne s’entendaient pas du tout. À chaque situation, le Taqdir disait que seul ce qui est écrit se réalisera. Tatbir disait que non, il faut se préparer et anticiper pour réussir.
Le roi était fatigué. Il a mis les deux en prison le temps qu’il prenne la décision.
Le roi a dit de faire un trou dans le mur de la prison pour y mettre de la nourriture pour eux. Après 3 à 4 jours, ils ont reçu l’ordre de sortir. Taqdir était malade, sans force. Tatbir est sorti en meilleure forme.
Le roi les a appelés et a demandé ce qui leur est arrivé. Le premier :
– Tu m’as enfermé dans la prison sans nourriture !
Le second :
– Tu nous a enfermé dans la prison. Je me suis dis qu’Allah (swt) donne la subsistance à chaque situation et qu’il doit y avoir quelque chose ici. Il y avait 4 murs dans la prison, j’ai tâté les murs et j’ai vu un trou. J’ai mis ma main à l’intérieur et j’ai senti comme de la nourriture et j’ai mangé. Tous les jours, je faisais comme cela. »
Nous pouvons conclure dans cette histoire que la nourriture était prévue pour les deux. Mais un a fait l’effort et l’autre n’a rien fait.
Ce soir, Allah (swt) écrit le destin mais c’est nous qui devons prendre les décisions.
Le Saint Prophète (saw) a dit à Imam Ali (as) :
« Ô Ali, la parole ne possède aucun mérite sauf si elle est associée à l’action.
Nous parlons beaucoup mais sans faire d’action.
« Ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? » [61 : 02]
Derrière notre rassemblement et les aamals que nous faisons, il y a l’effort des aalims, de nos grands parents etc.
Aujourd’hui, si nous faisons des amals, nous donnons des duas à Sheikh Abbas Qumi, qui a écrit le Mafaatih al Jinane.
Sheikh nous a dit de faire les amaals et nous les faisons.
Il est écrit qu’alors qu’il n’y avait même pas d’électricité il partait faire le namaaz e fajr au masjid. Il avait un ami qui regardait de chez lui quand Sheikh sortait de chez lui pour qu’il l’accompagne. Dans l’obscurité, il a vu quelque chose d’étrange. Il disait « De loin, je voyais qu’il marchait et des lumières comme des éclairs tombaient devant lui comme pour l’éclairer. Un jour, je me sui rapproché rapidement pour voir ce qu’il avait dans sa main. Il n’avait rien avec lui. Mais alors, comment cela fonctionnait ?
J’ai vu qu’en marchant, il regardait devant lui et quand il se baissait il disait « SubhanAllah » et la lumière s’allumait en bas. »
D’où a-t-il eu tout cela ? Au dernier moment de sa vie, il lisait un livre et il s’est allongé, et est décédé. Le livre est tombé sur sa poitrine. Quand ils ont vu son corps, les gens virent le gros livre sur sa poitrine.
Il a été enterré et le lendemain, son fils a rêvé de lui. Il a dit à son fils :
– Ô mon fils, j’ai un livre qui appartient à quelqu’un. Tout se passe très bien pour moi, mais donne ce livre à celui à qui cela appartient.
Le fils a cherché et a trouvé le livre. Soudain, il est tombé et s’est blessé et en tombant, le livre s’est abimé et des pages se sont déchirées.
Il a pris le livre et est allé le rendre. Le lendemain, le père est venu dans le rêve de son fils :
– Mon fils, tu as fais ce que je t’ai dit de faire ; mais le livre en question n’est pas arrivé comme prévu à destination. Donne de l’argent à la personne en échange du livre qui est abîmé pour compenser.
Quand Sheikh était jeune, il a écrit le Mafaatih à la main et il a montré à son ami. L’ami a dit :
– Donne-le moi, pour que les croyants puissent en profiter !
Le lendemain, le père de Sheikh est allé au namaaz et l’ami en question a évoqué les mérites des mois bénis. Le père du Sheikh était fier de ce qu’il disait et a dit à son fils en rentrant :
– Aujourd’hui, ton ami a donné un si bon dars. Si seulement tu donnais ce genre de dars, cela me ferait plaisir !
Mais Sheikh n’avait pas dit que le Dars était tiré de son propre livre. Plus tard, alors que son père était décédé, il a donné le livre à une imprimerie afin d’en faire des copies. Cependant, il est allé reprendre ce livre et un an plus tard, il est allé le redonner en disant « À présent, vous pouvez l’imprimer ». La personne qui gérait l’imprimerie lui a demandé pourquoi il avait attendu une année avant de revenir et Sheikh a dit :
– J’avais écris ce livre et il était prêt. Mais pendant un an, j’ai moi-même fais chaque amaal, et c’est maintenant que ce livre prendra effet.
Nous disons souvent aux gens : il ne fait pas ainsi, il ne fait pas cela. Mais ai-je le droit de dire ce genre de choses sur la vie de quelqu’un ?
« Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous-mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Êtes-vous donc dépourvus de raison ? » [02 : 44]
Marhoum Mulla Asghar a dit dans son majaliss « Les femmes de notre communauté font des amaal etc. pour leur propre marhoum, mais pourquoi inclure les gens de notre communauté pour faire les amaal ? » Nous devons faire nous même nos amaal et avec sincérité. Faites plus d’actions et parlez moins.
Il n’y a aucun bien dans le regard s’il n’est pas imprégné de la connaissance.
L’être humain doit regarder là où il peut en tirer des leçons.
« Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants. » [7 : 179]
« Et ne soyez pas comme ceux qui disent « nous avons entendu », alors qu’ils n’entendent pas. » [8 : 21]
Sheikh Nassir Makarim Shirazi a dit qu’Allah (swt) fait aussi référence dans ce verset à ceux qui connaissent mais n’agissent pas. Par exemple, je sais que le guibat (la médisance) est haram mais est-ce que je m’en épargne ?
Dars de Sheikh Moïse, 23 Ramadhan 1437