Dars de Sayed Aliraza Naqvi du 20 Ramadhan 1438

Dans notre vie, il y a deux moments qui sont très marquants : la naissance et quand nous apprenons la raison pour laquelle nous sommes venus sur Terre.

Lorsque nous naissons, notre histoire commence et la mort est une destination. Ce qui se trouve entre la vie et la mort est un voyage et chacun vit son voyage différemment. Certains y  sont déjà loin alors que d’autres l’ont à peine commencé et personne ne sait quand ce voyage prendra fin.

La mort est quelque chose d’inévitable. Pourquoi avons-nous peur d’elle ? L’être humain ne sait pas ce qu’il y a après la mort. Un bébé a peur de venir dans ce bas-monde car il est ignorant de ce qui s’y trouve mais une fois que l’amour de ce bas-monde entre dans le cœur, il est encore difficile de quitter ce bas-monde et rejoindre l’au-delà qui est encore une fois inconnu pour chacun.

Les gens ont été créés afin qu’on s’attache à eux et les biens ont été créés pour être utilisés, mais aujourd’hui nous utilisons les gens et nous nous sommes attachés à des biens.

En été, à Najaf, les commerçants vendent des blocs de glaçons par kilo. Nous voyons les blocs de glaçons fondre goutte après goutte… si seulement nous avions connaissance, nous sommes comme cette goutte face à la vie, nous ne voulons pas nous en aller, mais petit à petit nous partons.

Voulez-vous une vie pleine de regrets ou pleine de réussite ?

Il y avait une infirmière du nom de Bronnie Ware qui travaillait mais n’était pas épanouie. Un jour, elle a rejoint un centre de soins palliatifs où elle a commencé à travailler afin de donner de l’amour à ces personnes âgées et malades qui n’ont pas reçu d’amour de la part de leurs proches.

Tous les jours, elle avait l’habitude de s’assoir avec une de ces personnes et discutait avec elle. Elle discutait de tout sur sa vie, sur ses enfants, sur son travail, sur sa famille, afin que cet individu puisse se confier. Le malade disait « Avant, je profitais tellement de la vie… Je faisais tout ce que je voulais. Mais aujourd’hui quand je me vois, je demande à Dieu de me reprendre. »

Y a-t-il quelqu’un qui n’a pas de regret ?

Moi j’ai un regret dans ma vie. Il y a 8 à 9 ans de cela, lorsque j’ai rejoins le Word Federation, j’ai décidé de faire mon maximum pour servir la communauté. Au début j’étais très motivé, toutes les semaines j’avais des réunions, j’étais très occupé et il m’arrivait aussi de partir en voyage. Mon fils Abbas était jeune et je ne me rendais pas compte du fait qu’au fil du temps, lui, il grandissait.

J’étais à la maison, je recevais des appels, des invitations à des conférences, etc. Mon fils m’appelait mais j’étais occupé… Il m’appelait pendant plusieurs minutes et quand je lui répondais enfin, il ne disait plus rien.

Récemment, il m’a dit qu’il m’aimait et je lui ai répondu que je l’aimais aussi. Il m’a ensuite dit que quand il allait jouer au volley-ball avant, il voyait ses amis avec leurs pères, il m’a ensuite dit que je ne suis jamais venu jouer au volley-ball avec lui, même pas une fois…

L’un des plus grandes actes d’adoration est de prendre soin de ses enfants, de sa famille.

Une fille reste chez ses parents que jusqu’à l’âge de 20 ans environ. Profitez de chaque instant et chaque fille doit se mettre en tête qu’elle ne restera avec ses parents, avec son père que très peu de temps. Ne laissez pas passer ce temps futilement.

Nous vivons souvent notre vie selon ce que les autres aimeraient voir.

Quand nous étions petits, nous étions pressés de rentrer à l’université…ensuite de travailler, de nous marier et d’avoir des enfants. Ensuite nous voulions voir nos enfants se marier, voir nos petits enfants, enfin nous attendons la retraite et à la fin de la vie, nous réalisons que… Nous avons oublié de vivre.

Est-ce que nous vivons une vie d’hypocrite ? Vis-à-vis des autres ? Même vis-à-vis d’Allah (swt) et des Massoumines ? Est-ce que chacune de nos actions est véritablement sincère ?

Aujourd’hui combien de personnes n’ont plus leurs enfants près d’eux, combien ont des enfants mariés et/ou qui sont loin… Combien parmi vous voudraient faire un retour en arrière pour revivre certains moments ou même arranger certaines choses ? Peu importe comment vos enfants ce sont comportés avec vous et peu importe comment vous, vous vous êtes comportés avec vos enfants.

Votre vision s’éclaircit quand vous regardez sincèrement à l’intérieur de votre cœur.

Lorsque nous voyons un miroir, nous nous tenons debout et nous nous admirons, nous nous regardons. Mais il y a un autre miroir qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. Nous devons le chercher, nous devons le regarder de l’intérieur. Peut être qu’à l’intérieur nous nous croyons irréprochable, mais à l’extérieur, pour les autres, ce n’est pas forcément le cas.

Quel est le but de notre venue sur cette Terre ? Est-ce plonger dans une routine ? Certaines personnes sont très riches, mais ne sont pas épanouits. Quand nous allons mourir, personne ne se rappellera de quel sac à main nous avions l’habitude de tenir ou autre, mais ce que les gens retiendront, c’est comment nous avions l’habitude de nous comporter, d’interagir, de discuter avec les autres.

« Et dépensez de ce que Nous vous avons octroyé avant que la mort ne vienne à l’un de vous et qu’il dise alors : “Seigneur ! Si seulement Tu m’accordais un court délai : je ferais l’aumône et serais parmi les gens de bien.” » [63 : 10]

Le Saint Prophète (saw) a dit : « Le Jour du Jugement, le plus grand regret de l’être humain sera de ne pas avoir vécu pour lui-même, mais pour les autres ».

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Date

28 décembre 2019