Dans le Nahjoul Balagha, Imam Ali (as) a fait des duas pour que la Bénédiction d’Allah (swt) soit sur certaines personnes. Il a dit : « Qu’Allah (swt) envoie Ses Bénédictions sur ceux qui écoutent des paroles de sagesses et qui les mémorisent et lorsque quelqu’un les guide, ils se précipitent vers lui. »

Imam Muhammad Baqir (as) : « Il y a un moment spécial pour l’exaucement rapide de vos duas. Pour l’augmentation des subsistances, priez au moment du namaaz e shab. »

Maulana Sadiq Hassan a dit : « Un jour le Prophète saw marchait avec ses compagnons. En le voyant arriver, tous les enfants qui étaient sur la route se sont écartés par respect sauf un qui s’est assis en plein milieu. Un compagnon lui a demandé pourquoi il faisait ça, l’enfant a insulté le Prophète saw et est parti. Le compagnon s’est énervé et le Prophète a dit :

–     Pourquoi voulez-vous lui faire du mal ?

–     Il n’a pas le droit de se comporter de la sorte avec vous !

–     Ce n’est pas de sa faute. Son sang n’est pas pur, il est haraam.

–     Ô Prophète d’Allah, c’est le fils de votre compagnon ! Lui et sa femme sont très pieux et l’un n’a jamais trahi l’autre. Lorsque l’enfant est né, ils avaient déjà fait le nikkah.

–     Très bien. Allons chez lui.

Ils sont allés chez l’homme et en voyant le Prophète saw et les compagnons arriver, il s’est précipité pour les saluer et leur a dit :

–     Mais, que faites-vous tous ici ?

–     Ton fils a insulté le Prophète.

–     Quoi ? je vais lui donner moi-même une leçon !

Le Prophète saw lui dit :

–     Son sang est impur.

–     Ô Prophète d’Allah, ma femme et moi sommes mariés et cet enfant est né de notre union. Nous ne nous sommes jamais trahis. Pourquoi dites-vous cela ?

–     Est-ce que l’argent que tu obtiens de ton travail est pur ?

–     Ô Prophète d’Allah, vous savez, je travaille avec des juifs… ils ne font pas attention à ce qui est haraam et halaal…

–     Tu n’as pas fait attention à tout ce qui est haram et hallal dans ton travail. Tu as acheté de la nourriture avec l’argent que tu as eu et à partir de cette nourriture ta femme a cuisiné des plats qui ont été servis à ton fils. Cela a eu un impact sur son sang.

Un jour, quelqu’un a demandé à Imam Ali (as) :

–     Si une personne s’enferme dans une chambre, comment pourra-t-elle avoir sa subsistance?

–     Par le chemin par lequel Allah (swt) envoie l’ange de la mort.

Vous obtiendrez la subsistance qui vous a été réservé. Le Prophète saw a dit « Votre égoïsme ne vous apportera rien de plus dans votre subsistance. Ce qui a été écrit pour vous se présentera à vous. Même l’ange de la mort ne peut pas venir entre elle et vous. »

Le Prophète d’Allah (swt) a dit à Imam Ali (as) :

–     Ô Ali, lorsque vous verrez que des gens se précipitent pour accomplir beaucoup d’actions, de votre côté précipitez-vous pour accomplir de meilleures actions, qui reposent sur la sincérité et non sur la quantité.

Dans le dars précédent, nous avons vu que nous devons profiter de ce que Allah (swt) nous a donné, mais est-ce que ceci ne rentre pas en contradiction avec la façon de vivre des AhlulBayt ? Alors que l’on nous dit de suivre leur voie ?

Notre devoir et le devoir des Massoumines sont différents.

Allama Hussain Baqsh a écrit :

« Un jour, Imam Ali (as) était allé voir son compagnon shia qui était malade à Basra.

Son compagnon lui a dit :

–     Ô Imam, donnez des conseils à mon frère.

–     Pourquoi, que se passe t-il ?

–     Il met de vieux vêtements comme vous. Il ne veut rien faire et ne fait que des ibaadats sur le tapis de prière. Il ne veut plus travailler et passe son temps à prier.

[Qu’attendons-nous comme réponse ici ? Qu’Imam Ali (as) lui dise : Bravo ! C’est très bien ! Le monde entier se précipite derrière l’argent mais tu as tout abandonné pour essayer de devenir comme moi ?]

En entendant cela,  Imam Ali (as) a dit au frère de son compagnon :

–     Que t’arrive t-il ? Es-tu tombé dans le piège de Satan ? N’as-tu pas pitié de ta femme et de tes enfants ?  Penses-tu qu’Allah (swt) te punira pour avoir profité des bienfaits qu’Il t’a offert ? Où penses-tu aller comme ça ?

L’homme a répondu :

–     Ô Ali, je ne fais que vous suivre. Regardez, vos vêtements et votre nourriture sont si simples !

–     Ô mon frère ! Ne te compare pas à moi! Mes responsabilités sont différentes des tiennes !

–     Comment ça ?

–     Pour nous, les Massoumines, il est de notre devoir de vivre comme la personne la plus pauvre de la communauté pour qu’elle ne perde pas espoir et ne soit pas découragée. Mais votre responsabilité est de faire beaucoup d’efforts pour bien vivre, c’est votre devoir !

Si à cause de nos comportements, notre femme et nos enfants souffrent et ne peuvent pas mieux vivre, alors Allah (swt) sera mécontent de nous. Après, si Allah (swt) ne vous accorde pas certains bienfaits, il faut rester patient après avoir fait l’effort.

Un jour, une femme est venue voir Sayida Fatima Zahra (ahs) et lui a dit :

–     Ô Sayida, j’ai besoin de conseil. J’ai entendu tant de choses de votre père sur la personne qui ne retire pas la zakaat et des châtiments qui y sont liés. J’ai peur ! Donnez-moi des détails là-dessus.

–     Tout d’abord, répond à ma question. Est-ce que cette question te concerne ou me concerne ?

–     Comment ça ? Y a-t-il une différence de massaels ?

–     Oui, il y a une différence. Nous ne devons pas regrouper trop d’or chez nous ; nous devons tout donner dans la Voie d’Allah (swt) et garder le minimum qui nous permet de vivre.

–     Et qu’en est-il pour nous ?

–     C’est différent, il y a d’autres règles à respecter.

Si les responsabilités entre nous et les Massoumines sont différents, alors il y a aussi une différence sur nos façons de vivre.

« Ô les croyants! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. » [Sourat Ale Imraan, verset 102]

Qui a pu respecter ce verset à la lettre ? Personne, excepté les AhlulBayt.

Lorsque le verset a été révélé, les compagnons du Prophète se sont rassemblés et ont dit :

–     Ô Prophète d’Allah (swt). Nous n’arriverons pas à craindre Allah (swt) comme il doit être craint ! Comment allons-nous faire ?

À ce moment, le verset 16 de la Sourate 64 a été révélé.

« Craignez Allah, donc autant que vous pouvez, écoutez, obéissez et faites largesses. »