Un jour, alors que le Prophète Muhammad (saw) marchait, il a vu qu’une femme parlait n’importe comment à sa servante. Le Prophète saw a donc commandé de la nourriture et a appelé la femme pour qu’elle puisse venir manger. La femme a dit :

–     Ô Prophète d’Allah, je ne peux pas manger cette nourriture, j’ai jeûné !

–     Mais quel est donc ce jeûne ? Jeûner ne repose pas uniquement sur le fait de ne pas manger, il faut adopter une bonne attitude également !

Le Prophète saw a dit «  Les jeûneurs sont si peu et ceux qui restent affamés sont si nombreux ! »

Imam Ali (as) a aussi dit que pour certains, le jeûne équivaut à un régime seulement.

Imam Sadiq (as) a écrit dans Kitaab oul Momine à propos des sept droits du croyant. Nous avons vu quatre droits dans les dars précédents.

Le cinquième droit est le suivant : Si votre frère musulman, votre ami, a faim, vous ne devez pas manger à votre faim. S’il a soif, vous ne devez pas boire à votre soif. S’il n’a pas de quoi porter, faites attention à ce que vous portez et faites don de vêtements à cette personne !

Il existe des personnes qui, lors des wilaadats, font des compétitions de vêtements. Ils achètent de nouveaux vêtements et ne veulent plus porter les anciens, dans le seul but de montrer aux autres.

Des personnes ont dit « Donc, cela veut dire que nous devons passer notre vie à servir les autres ? Mais alors, quand est-ce que nous pourrons profiter de ce que nous avons ? »

Allah (swt) vous a donné de l’argent, c’est très bien et vous pouvez très bien profiter de ce que vous avez.

Imam Ja’far Sadiq (as) a dit : « Même si vous avez un beau lacet de chaussure, vous ne devez pas le comparer avec celui des autres en disant que le votre est meilleur. Sinon, c’est de la fierté. »

Soyez reconnaissant pour ce qu’Allah (swt) vous a donné et priez pour que Allah (swt) donne la même chose aux autres.

Ayatullah Dast Ghayb et Maulana Moussa Khoussravi ont écrit que Sayed Jawaad Amouli a dit qu’un jour, il était assis et il allait commencer à manger quand quelqu’un est venu frapper à sa porte. Il s’est dit que c’est surement Sayed Bahr al Ouloum qui a envoyé quelqu’un. La personne lui a dit que Sayed l’attendait chez lui. Il a fermé sa maison et est allé chez Sayed. En rentrant, il a vu que Sayed était debout et il le regardait, énervé. Il lui a dit :

–     Sayed Jawaad Amouli, n’avez-vous pas peur d’Allah (swt) ? Vous mangez à votre faim mais votre voisin, votre frère en religion, dort affamé ? Sa situation est si mauvaise qu’il n’a pas d’argent pour manger. Tous les soirs, il va emprunter des dattes chez quelqu’un. Il ne peut rien prendre d’autre et va manger avec sa famille. Cela fait sept jours qu’il vit ainsi ! Aujourd’hui, il a demandé au marchand de lui donner quelques dattes  et ce dernier lui a donné la liste de toutes ses dettes. En voyant cela, il est devenu triste. Il a baissé sa tête et est rentré chez lui. Il s’est excusé auprès de sa famille et leur a raconté ce qui s’est passé.

En face de ces deux Aalims, se trouvait de la nourriture. Il a dit :

–     Ô Sayed Amouli, prenez cette nourriture et allez chez lui en disant que vous êtes son invité et que vous voulez manger avec lui. Prenez cet argent et mettez-le en dessous de sa nappe.

Sayed prit la nourriture et l’argent et est allé chez son voisin. Lorsque son voisin a ouvert la porte, il a dit :

–     Agha, vous ?

–     Oui, tu ne m’as pas appelé mais aujourd’hui je suis ton invité.

Il a posé la nourriture et le pauvre homme était étonné de voir autant de plats. Il a regardé Sayed et lui a dit :

–     Ô Sayed, ce n’est pas vous qui avez préparé tout cela. Je vous connais vous ne mangez pas ce genre de plats, vous êtes quelqu’un de très simple.

Sayed a baissé la tête et lui a dit :

–     Ô mon frère, tu es mon voisin et je n’étais pas au courant de ta situation. Sayed Bahr oul Ouloum m’en a informé …

–     Sayed a un don car seul Allah (swt) est au courant de ma situation, même ma proche famille ne sait rien.

Sayed Amouli lui a donné l’argent et une fois qu’il a ouvert le petit paquet, il a vu qu’il contenait 150 dinars.

Que répondrons-nous à Allah (swt) lorsqu’il nous demandera ce que nous avons fait avec notre argent ?

Allah swt nous a donné de l’argent c’est très bien, profitons et aidons les autres aussi !

Nous aimerions tous êtres riche, n’est-ce pas ?  Nous devons nous préoccuper de nos frères et nos sœurs ! Si Allah (swt) nous a donné, nous devons également donner aux autres.

Le sixième droit est le suivant : Si vous avez un domestique qui vous aide chez vous et si votre frère n’en a pas, envoyez votre domestique chez lui pour qu’il puisse l’aider.

Le septième droit : Si vous avez promis quelque chose à votre ami, soyez fidèle à votre promesse, si votre ami vous invite ne refusez pas son invitation. Enfin, si votre ami est malade, allez le voir et remontez-lui son moral et lorsqu’il décède, présentez vous à son enterrement. S’il est dans le besoin, n’attendez pas que ce soit lui qui vienne vous demander de l’aide, etc.

Ce n’est que lorsque vous respecterez ces droits que vous serez un véritable ami. Mais quel avantage aurais-je en respectant ces droits ?

Avant, est-ce quelqu’un connaissait les chinois ? Il y a 10 à 15 ans de cela, est-ce que quelqu’un aurait imaginé que le monde serait sous leur contrôle ? Comment ont-ils fait ? Ils sont très solidaires et se préoccupent beaucoup des autres.

Quelqu’un a demandé au Prophète saw à propos de ce genre de personnes et il a dit :

« Même s’ils n’iront pas au Paradis car ils sont des kaafirs, ils n’échoueront jamais dans ce bas monde et le succès se présentera toujours à eux. »

Prenons l’exemple d’Israël. Aujourd’hui ils sont devenus forts grâce à leur solidarité et c’est pareil pour l’Amérique.

Peu importe la situation, là où il y aura de la solidarité, il y aura de la réussite.

Un jour, Imam Ali (as) était assis en face des compagnons et il a dit :

–     Je n’ai jamais fait quoi que ce soit de bien pour les autres à part pour moi-même et je n’ai jamais blessé qui que ce soit à part moi-même.

Les compagnons étaient étonnés d’entendre ça et ils ont dit :

–     Mais comment ça ? Vous avez fait tant de choses pour la communauté !

–     Avez-vous lu le verset du Saint Coran qui dit « Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome le verra. » ?

Si j’ai fais du bien, c’est pour moi-même et de même pour le mal.

Soyez reconnaissant envers la personne qui vous a donné l’occasion de faire une bonne action.

Maula Moussa Khoussravi a écrit qu’un jour, Imam Ja’far Sadiq (as) a demandé à Hussain bin Na’im :

–     Aimes-tu ton frère musulman ?

–     Oui Imam, je l’aime.

–     Aimes-tu ton frère musulman ?

–     Oui.

Et Imam a de nouveau posé cette même question.

–     Aimes-tu ton frère musulman ?

–     Oui Imam

–     C’est très bien et c’est très important. Appelles-tu tes pauvres frères musulmans chez toi ?

–     Oui Imam. Je n’ai jamais eu l’habitude de manger seul peu importe qu’il soit riche ou pauvre, j’appelle toujours quelqu’un pour manger avec moi.

–     C’est très important aussi. Les mérites sont pour ceux qui viennent manger chez toi. Car lorsqu’ils viennent chez toi, ils entrent avec la Miséricorde d’Allah (swt). Et lorsqu’ils partent, ils prennent avec eux tous les malheurs qui auraient pu vous affecter, sans que ces malheurs ne les affectent.