Dars 13 Ramadhan 1436 – Agha Moledina

Un jour, quelqu’un est venu voir Imam Ali (as) et lui a dit :

   Ô Ali, j’ai péché et j’ai demandé pardon.

   C’est bien.

   J’ai encore péché et j’ai demandé pardon. J’ai de nouveau commis le même péché et j’ai demandé pardon et cela plusieurs fois. Jusqu’à quand Allah (swt) laissera t-Il la porte de Sa Miséricorde pour moi ?

   Tant que Shaytan peut t’égarer, les portes de la Miséricorde d’Allah (swt) te seront toujours ouvertes.

Ne perdons pas espoir au pardon d’Allah (swt), demandons-lui de nous aider.

Un jeune m’a dit : Maulana, vous avez dit dans vos dars qu’il existe 40 méthodes que nous devons adopter pour nous éloigner des péchés. Quelles sont-elles ?

Imam Khomeini s’est adressé aux jeunes : Ô vous les jeunes, que les péchés ne fassent pas partie de vos habitudes ! Vous avez un cœur pur et faites en sorte que seules les bonnes habitudes fassent partie de votre quotidien. Dans le cas contraire luttez contre la mauvaise habitude avant que celle-ci ne se propage en vous et cause des dégâts.

Sheikh Mohsin Qaraati a dit : Ô les jeunes, vous avez tous des mauvaises habitudes. Mais contrairement aux plus âgés, ce sont des mauvaises habitudes qui sont nouvelles. Car cela ne fait que quelques années que vous les avez acquises. Plus vous les avez pendant longtemps, plus il faut faire des efforts pour s’en débarrasser. Vous avez donc plus de chance donc plus de facilité pour en finir avec.

Les aalims ont dit que la première étape pour nous éloigner des péchés est de pleurer devant Allah (swt) en lui demandant de l’aide pour que la mauvaise habitude nous quitte.

Mais quand est-ce que l’être humain pleure ? Comment peut-il pleurer ? Il ne pleure que lorsqu’il est conscient des conséquences que peuvent entraîner les péchés.

À notre époque, nos parents n’avaient pas autant d’éducation, mais savez très bien faire du commerce. Quel parent était prêt à envoyer ses enfants faire leurs études alors qu’ils avaient tout ce dont ils avaient besoin ? Quelle était l’utilité ? Et si nous allions étudier ; au bout de quelques années, nos parents nous demandaient de revenir pour gérer les magasins.

Nous ne devons jamais pointer du doigt nos parents ; à l’époque, ils ne savaient pas toutes ces choses que nous connaissons aujourd’hui.

Aujourd’hui, quel parent acceptera de ne pas envoyer ses enfants étudier ? Ils diront que de nos jours, tout repose sur les études. Avant, les gens ne connaissaient pas la véritable valeur des études.

Même si un enfant étudie comme il le faut pour réussir un examen, au moment de voir les résultats, il demandera à ses parents de prier pour lui. Et malgré tout, certains échouent et ont le cœur brisé. Pourquoi ? Car ils ont perdu une année, ils connaissent la valeur d’une seule année !

De cette même manière, nous devons connaître la valeur d’un seul péché pour nous en rendre compte. Le dua e Kumayl est là justement pour que nous méditions sur nos actions.

Il n’est pas facile de pleurer sur les péchés même en connaissant les punitions qui y sont liées. Car certaines personnes ne le réalisent pas au même moment que d’autres ! Mais au moins, demandons à Allah (swt) de nous aider et au fil des jours nous nous rendrons compte de la valeur de nos erreurs.

C’est une histoire que j’ai vu de mes propres yeux. Il y a environ 40 ans de cela, les cassettes ou dvd n’existaient pas et les gens allaient dans des salles pour voir des films. Lorsque les gens de notre communauté allaient trop souvent là-bas, ils étaient mal vus. Un jeune de la communauté, d’environ 15 ans, allait au cinéma 3 ou 4 fois par semaine. La famille était donc mal vue; ce jeune était prêt à vendre les choses de la maison pour avoir de l’argent pour pouvoir y aller. Ce jeune garçon était un vrai cinéphile et se faisait lui-même des propres films dans sa tête à force d’y aller!

Ce jeune avait une qualité, il allait toujours au namaaz jamaat. Un jour, il a commencé à réaliser son erreur en voyant toutes ces personnes qui disaient du mal de lui. Après le namaaz, il a levé les mains et a demandé à Allah (swt) de l’aider.

Il a raconté :

« Les jours passaient et plus je regardais les films et écoutais les musiques, plus je commençais à avoir mal au cœur. Mais que faire ? J’étais devenu accro.  Une fois, je suis allé voir un film dans lequel des gens dansaient. J’ai pleuré en disant : Ô Allah, stop ! Aide-moi à m’arrêter! Jusqu’à quand vais-je continuer de la sorte ?

Je suis allé au namaaz de Isha et j’ai encore pleuré : Ô Allah, je te promets ! J’irai voir ce film demain soir ! Cette actrice est si belle… Je te promets que j’irai, mais Toi fais quelque chose pour m’en empêcher, pour empêcher les autres !

En sortant du namaaz, il a vu ses amis et leur a dit :

   Vous n’avez pas honte d’aller voir des films au cinéma ?

Tout le monde s’est mis à rire

   Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est toi qui y es allé cette après-midi !

   Non ! Je n’irais plus !

Ma grand-mère avait des problèmes au cœur et ne riait pas beaucoup mais ce jour là, en entendant ce que je venais de dire, elle a eu un fou rire ! »

Il est parti voir ce film mais à l’entrée ses amis ont dit :

   Allez viens, on t’attend !

En les voyant, il s’est précipité chez lui et n’a plus jamais remis les pieds à cet endroit. Aujourd’hui, cette personne dit à tout le monde de ne pas faire les mêmes erreurs que lui. Il a demandé de l’aide à Allah (swt), et Il l’a guidé.

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Date

1 mai 2020