Compte-Rendu Majalis de Cheick Moustafa Moledina jeudi 12 mars 2015

Nous avons tendance à dire que nous vivons en sécurité dans notre pays et que ce dernier est épargné. Mais ces pensées ne sont pas correctes. En effet, nous ne savons pas ce qui peut arriver demain.

Laissez-moi d’abord vous donner un exemple dans l’histoire islamique. Allama Majlissi écrit que quelqu’un a demandé à Janabé Khizr : « Ô Nabi Allah, depuis toutes ces années, vous voyagez dans ce monde, qu’est-ce que vous avez vu qui vous ait choqué ? »

Janabé Khizr raconte : « Voici ce qui m’a le plus étonné et choqué. Un jour, je suis arrivé dans une ville très belle et développée. Il y avait dans cette ville tout ce qu’on veut : la sécurité, la prospérité etc. J’ai demandé à un des habitants : “Depuis quand est-ce que cette ville est aussi prospère ?” Il a répondu : “Je ne le sais pas mais les sages de notre communauté nous racontent que depuis le naufrage du Prophète Nouh A.S., cette ville a prospéré et depuis, sa situation n’a pas changé.”

500 ans plus tard, je retournai là-bas. Mais l’endroit était désert et en ruines. J’étais étonné et j’ai demandé à une personne : “Il y avait une ville très prospère ici. Qu’en est-il advenu ?” Des personnes m’ont répondu : “De quelle ville parlez-vous ? Même nos ancêtres ne nous ont jamais dit que cette ville était développée. Notre ville a toujours été déserte comme cela.”

500 ans plus tard, je retournai au même endroit, je vis alors une
mer profonde et je vis des personnes plonger dans la mer afin de récupérer des  perles. J’ai alors demandé à quelques habitants : “D’où vient cette mer ? Cet endroit était complètement désert.” Les gens dirent :”Nous n’avons jamais entendu parler d’un lieu désert ici. Nos ancêtres nous ont raconté que depuis la fin du naufrage à l’époque de Nouh A.S., notre terre est couverte d’une mer aussi belle et riche.”

500 ans plus tard, lorsque j’y retourne, je vois une forêt avec des cascades et des animaux sauvages. J’ai vu des personnes sur des pirogues en train de pêcher. Je leur ai demandé : “Il y avait ici une mer profonde !” Ils ont protesté : “Même nos ancêtres ne nous ont jamais dit cela ! Qui vous a raconté cette chose ?”

500 années plus tard, je suis reparti au même endroit. Je vis de nouveau une belle ville prospère comme la première fois. J’étais étonné et j’ai demandé à des habitants : “Il y avait une forêt ici !” Personne ne voulait me croire.

Pour la sixième fois, 500 ans plus tard, je suis de nouveau allé à cet endroit et j’ai vu que la ville est sens dessus-dessous et que des fumées en émanent.
Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi extraordinaire que ce changement de couleurs dans ce monde.”

Vous allez me dire que je vous parle là de quelque chose qui remonte à fort longtemps. Laissez-moi vous donner un exemple récent. J’ai assisté à la réunion du Jiba International quand j’étais à Madagascar. Ils incitaient les moemines à investir à Dubai. En moins d’un an, il y avait la crise et beaucoup d’investisseurs ont perdu de l’argent. Avant la crise, il y avait beaucoup d’opportunités à Dubai mais les choses ont changé en un rien de temps.

Il y a 100 ans, nos ancêtres ont quitté l’Inde pour l’Afrique. Aujourd’hui leurs petits-enfants veulent retourner au pays.

Les temps sont très mauvais. Rappelez-vous du hadith de notre 6ème Imam. Ce qui arrivera se produira en une nuit. La nuit, les choses iront bien ; le lendemain, le monde sera sens dessus-dessous.

Quels remèdes en ces derniers temps ? Il ne faut jamais aller contre la nature.

Il est très important dans les temps actuels de réciter les versets que j’ai récités au début de mon majalis. Il s’agit des versets 85 et 86 de la Sourate Younous[1] :

« Ils dirent : “En Allah nous plaçons notre confiance. Ô notre Seigneur, ne fais pas de nous une cible pour les persécutions des injustes. Et délivre-nous, par Ta miséricorde, des gens mécréants”. »

Durant l’époque de Moussa A.S., vous vous souvenez de la torture de Fir’aun. Il y avait très peu de croyants à cette époque. Ils ont prononcé ces paroles.

Récitez ces versets avant de quitter la maison et in shaa Allah, les choses seront facilitées pour vous.

Cherchez protection par le zikr d’Allah swt.

Je voudrais vous parler du Doua-e-Koumayl. Ce sont les paroles d’Imam A.S. et la valeur des paroles d’Imam A.S. équivaut aux paroles de Dieu.

Cheick Houssain Ansariyan écrit : « Je suis allé dans la ville de Bandar Abbas et je me rends à un programme de Dua-e-Koumayl. Quelqu’un me remet une lettre. Je suis étonné. Le jeune (qui m’a remis la lettre) explique dans sa lettre : « Jusqu’à maintenant, je détestais les programmes de Doua-e-Koumayl. Je n’y allais jamais. Un jour, il y avait le programme de Doua-e-Koumayl avec vous. Je l’ai vu sur le tableau de la mosquée. Je comptais y aller mais au même moment, un ami est venu chez moi et m’a embarqué chez lui pour passer une soirée avec une belle jeune fille. Les parents de mon ami étaient absents ; aussi toute leur maison était à notre disposition. Quand je suis arrivé devant cette fille, l’affiche de la mosquée apparaissait dans ma tête. Je me suis senti tellement bas d’avoir laissé tomber le programme de la mosquée pour venir chez mon ami. J’ai quitté la fille et je suis allé à la mosquée. Vous étiez en train de réciter le Doua-e-Koumayl et beaucoup de moemines pleuraient. Je me suis assis dans un coin et je baissais la tête car j’avais très honte de mes péchés. Depuis ce jour, j’ai abandonné les péchés que je commettais. J’ai beaucoup prié et j’ai demandé pardon pour les péchés que j’ai commis. Au bout de quelques mois, j’étais transformé. Je ne commettais plus du tout le zina, qui était pourtant une habitude chez moi. J’ai même réussi à avoir une épouse d’une famille noble et pieuse. Tout cela grâce à vous et à votre programme de Doua-e-Koumayl. »

[1] Sourate n° 10

z

Orateur

j

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Date

11 mai 2020