Compte-rendu du séminaire de Sœur Nashila ben Rachid Djaffar sur le thème des défis de la vie organisé par ACCIJ, samedi 17 avril 2021

« Nous avons créé l’homme pour une vie de lutte. » (Qour’an)

Quand le bébé naît, ses pleurs sont un signe de vie. Quand ses dents poussent, il a mal. Quand il apprend à marcher, il rencontre des difficultés.

Cette vie est rempli de changements. Parfois, c’est l’aisance ; parfois la difficulté. Parfois, nous sommes en bonne santé ; parfois nous sommes malades. Nos cellules se renouvellent continuellement. Nous vieillissons chaque jour.

Allah (swt) nous a créé en dualité. Nous voyons cette dualité dans l’univers : inspiration, expiration ; marée haute, marée basse etc.

« C’est Lui qui vous fait rire et qui vous fait pleurer. » (Qour’an)

Quand nous réfléchissons bien, dans chaque facilité, il y a de la difficulté ; dans chaque rire, il y a une tristesse.

Référons-nous aux 2 Noms d’Allah Qabid et Bassit. Cf https://divinereflexion.wordpress.com/2019/01/26/al-qabid-al-basit-celui-qui-retient-et-qui-etend-noms-divins/#:~:text=La%20crispation%20et%20l’expansion%20du%20coeur&text=Sheikh%20Ratib%20an%2DNabulsi%20d%C3%A9clare,d%C3%A9l%C3%A0%20de%20telles%20mauvaises%20qualit%C3%A9s.
La beauté d’Allah (swt) est dans Sa majesté et la majesté d’Allah (swt) est dans Sa beauté.
Dans la difficulté, se cache la facilité.

Les défis de la vie font partie de la nature.

Parfois, on se demande pourquoi les gens bons et vertueux ont plus d’épreuves. Quand nous regardons le Qour’an, nous voyons que les Prophètes ont fait face à de nombreuses épreuves.

Quand je fais face à une difficulté, ce qu’il y a à l’intérieur de moi ressort.

Quand nous regardons Adam (a), il a dit : « Ô Allah, nous avons fait du tort à notre nafs ! » L’épreuve de Nabi Adam fait ressortir son humilité.

Shaytan, quant à lui, fait preuve d’arrogance au moment de son test.

Nabi Ayyoub fait face à de nombreuses difficultés (santé, richesse…) mais regardons comment il parle avec douceur à Allah (swt).

Nabi Nouh (a) fait face au rejet de la communauté.

Nabi Moussa fait face à Fir’awn ; quand il est accompagné de ses partisans et que l’armée de Fir’awn les poursuit, il dit à ses partisans : « Notre Créateur nous aidera ! » Il fait pleine confiance en Allah (swt).

Tournons-nous vers Nabi Youssouf. Ce sont les membres de sa propre famille qui le trahissent. En retour, Allah (swt) lui donne le pouvoir d’interpréter les rêves.

Regardons notre Saint Prophète (s) qui naît orphelin, puis perd sa mère à un très jeune âge. Son grand-père prend soin de lui mais quand il a 8 ans, son grand-père quitte également ce monde. Ensuite, il fait face à tellement de difficultés. Mais il transforme cette adversité en force !

Rappelons-nous le moment où un ange vient voir Bibi Maryam (a) pour lui annoncer qu’elle va avoir un enfant. Rappelons-nous comment elle est en détresse quand elle est sur le point de donner naissance.

Regardons Bibi Sarah quand Nabi Ibrahim apprend qu’ils auront un bébé alors qu’ils étaient âgés. Elle se frappe le visage car elle n’arrive pas à y croire.

« Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons. » Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés.» (Qour’an : 2,155-157)

En général, quand une personne fait face à la difficulté, nous lui disons : « Nous n’avons pas le choix ; il faut faire sabr. »

Le sabr doit être accompagné de shoukr. Il s’agit ici de sabr actif, un sabr accompagné d’actions.

Regardons Imam Houssayn (a) quand il envoie Janabé Ali Akbar (a) sur le champ de bataille. Il dit : « Ô Allah, soit témoin que j’envoie sur le champ celui qui ressemble à Ton Prophète. »
À la fin, quand il est seul, il dit : « Ô Allah, c’est Toi qui est mon compagnon et personne n’est digne de louanges à part Toi. »
Regardons Sayyidah Zaynab (a) qui ne pouvait pas vivre sans Houssayn (a). Quand elle est sur le Tille Zaynabiyya, elle dit aux gens qui est Houssayn (a). Elle ne déprime pas. Elle ne se désole pas. Quand elle sait que c’est le plan d’Allah (swt), elle s’y soumet. Puis, quand elle se rend sur le corps de son frère bien-aimé, elle dit : « Ô Allah, accepte ce sacrifice de notre part ! »

Rappelons-nous le dou’a que nous récitons dans la sajdah du ziyarat-e-ashoura. Notre patience doit être active.

Nous ne pouvons pas contrôler la difficulté mais nous pouvons contrôler notre réaction.

Rappelons-nous Laila et Majnoun, les équivalents orientaux de Roméo et Juliette. Un jour, Laila distribue de la nourriture aux gens dans la rue. Majnoun sort également, un bol à la main. Mais quand c’est le tour de Majnoun, Laila casse son bol. Les gens lui disent : « Comment peux-tu l’aimer alors qu’elle casse ton bol ? » Il répond : « Laila ne m’a pas traité comme les autres. Je suis différent à ses yeux. »
Un amoureux voit la difficulté donnée par son bien-aimé d’une manière différente ! Notre amour envers notre Seigneur devrait nous aider lors des épreuves de la vie.

Regardons un enfant qui apprend à marcher. Quand il tombe, il se relève et continue de marcher. Il n’abandonne pas. Sa mère l’accompagne dans cette épreuve.

Allama Iqbal dit : « Ne crains pas le vent, ô aigle ! Il souffle pour que tu puisses monter encore plus haut. »

Comment pouvons-nous accompagner une personne qui fait face à une difficulté ?
Quand quelqu’un me confie quelque chose, je ne devrais pas le juger. Je dois développer en moi une vision divine. Je dois faire en sorte qu’il a confiance en moi ; je dois garder son amanat (secret) au plus profond de moi et ne révéler à personne. Je dois écouter attentivement.

Parfois, quand nous faisons face à la difficulté, elle nous paraît énorme. Rappelons-nous les conversations dans l’au-delà décrites dans le Qour’an. On nous demandera : « Combien de temps avez-vous passé dans le monde ? » et nous répondrons : « Un jour ou peut-être moins. »
Comparé à l’au-delà, ce monde n’est rien ! Ce monde n’est qu’une illusion.
Quand nous regardons en arrière, nous avons l’impression qu’hier, nous étions jeune ; hier, nos enfants étaient petits. Nous n’avons pas l’impression qu’autant d’années se sont écoulées.

Rappelons-nous comment nos Imams communiquaient avec Allah (swt), tel un ami. Nous devrions faire comme eux. Allah (swt) est comme un parent. Les narrations disent qu’Allah (swt) est plus miséricordieux que 70 mamans ! Il nous aime tellement❣️

Compte-rendu réalisé par l’équipe de Shia974 ✨

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Date

17 avril 2021