Majalis 9 : La gratitude

Majalis 9 : La gratitude

 

Objectifs du majalis :

  • Les enfants apprendront l’importance du shoukr, de la gratitude envers Allah (swt)
  • Les enfants apprendront les différentes manières dont nous pouvons manifester notre gratitude envers Allah (swt)

 

Contenu du majalis :

 

بسم الله الرحمن الرحيم

وَالْحَمْدُ لِله َربِّ الْعَالَمينَ وَالصَّلاةُ وَالسَّلامُ عَلى أَشْرَفِ الْأَنْبِيَاءِ وَالْمُرْسَلينَ اَبِى الْقَاسِمِ مُحَمَّد وَ آلهِ الطَّيِّبِينَ الطَّاهِرِينَ سِيَّمَا بَقِيَّةُ اللهِ فِى الْاَرَضِين

 

Salaamoun alaykoum, mes chers frères et sœurs. Nous remercions Allah de nous avoir accordé la bénédiction d’assister au majalis de deuil de l’Imam Houssayn (a). Notre sujet pour ce soir est le concept de shoukr ou être reconnaissant. Avez-vous déjà pensé à toutes les bénédictions qu’Allah vous a données ? Si vous vouliez faire une liste de toutes les bénédictions qu’Allah vous a données, quelle serait la longueur de cette liste ? Il vous faudrait beaucoup de temps pour dresser une telle liste parce qu’il y a tant de bénédictions que nous connaissons mais il y en a également tant d’autres dont nous ne sommes même pas conscients. Il y a des bénédictions dont nous nous souvenons et d’autres dont nous ne nous souvenons pas. Quand vous êtes-vous réveillé pour la dernière fois  en disant « Alhamdoulillah ! » en ouvrant les yeux ? Merci à Allah (swt) car mes yeux fonctionnent aujourd’hui ! Et si vous vous réveilliez un jour et que vos yeux ne fonctionnaient pas ?

 

Quand avez-vous dit pour la dernière fois « Ô Allah, merci de nous avoir donné le Qour’an et les Ahloul Bayt (a) », ou « Ya Allah, merci de m’avoir donné une langue avec laquelle je peux parler aux autres » ou « Ya Allah, merci d’avoir fait en sorte que je puisse avaler la nourriture ». Saviez-vous qu’il y a des gens qui ne peuvent pas avaler la nourriture ?

 

Il y a beaucoup de bénédictions qu’Allah nous a données et que nous tenons pour acquises. Cela signifie que nous pensons qu’elles seront toujours là, mais ce n’est pas le cas. Elles ne seront peut-être pas toujours là. Donc, si vous pensez à toutes ces bénédictions et que vous voulez remercier Allah, combien de fois Le remercieriez-vous ? 1000 fois ? 10 000 fois ? 100 000 ? 1 000 000 ? 1 000 000 000 000 ? Infini ?!

 

La fille de l’Imam Houssayn (a) nous enseigne comment remercier Allah (swt). Même après toutes les épreuves qu’elle a traversées, elle a dit : « Alhamdoulillah,’addad ar-ramli wal haṣaa » c’est-à-dire « Toute louange est à Allah et elle est aussi grande que la quantité de cailloux et de sable qui existent sur cette planète ». Wow, vous ne pouvez même pas les compter – c’est le nombre de fois où nous devrions remercier Allah pour toutes les grandes choses qu’Il nous a données. Il y a une très belle supplication connue sous le nom de supplication de l’Imam Houssayn (a) le jour d’Arafa, et dans ce dou’a, l’Imam Houssayn (a) remercie Allah (swt) pour beaucoup de choses auxquelles nous ne prêtons pas vraiment attention. Il remercie Allah pour les différentes parties de notre corps qui nous aident à respirer ou à entendre, et même les différentes parties de nos yeux. Saviez-vous que nos yeux avaient beaucoup de parties différentes, dont la plupart nous sont probablement inconnues ? Ils ont une cornée, une pupille, un iris, une chambre antérieure, une chambre postérieure, une rétine, un disque optique, un nerf optique, des vaisseaux sanguins rétiniens. Wow ! Il y a tellement de parties différentes qui travaillent dans nos yeux et si l’une d’entre elles ne fonctionnait pas, nous cesserions de voir. SoubhanAllah, n’est-ce pas incroyable ? Nous devrions remercier Allah (swt) pour chacune d’entre elles. Saviez-vous que nos yeux peuvent voir jusqu’à dix millions de couleurs différentes ? SoubhanAllah ! Et ceci ne concerne qu’un œil – pensez à toutes les différentes choses que nous avons dans notre corps et pour lesquelles nous devrions être reconnaissants à Allah.

 

Formes de gratitude

Alors, maintenant que nous parlons d’être reconnaissants, saviez-vous qu’il y a trois façons de remercier Allah ? L’une est de Le remercier avec notre cœur en disant quelque chose comme : « Ya Allah, c’est Toi qui nous a donné cet œil et nous Te remercions pour cela. » Nous pouvons aussi être reconnaissants avec notre langue en disant « Alhamdoulillah » ou « Shoukranlillah ». La troisième façon est de remercier Allah (swt) avec les différentes parties de notre corps. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que nous devons utiliser les parties de notre corps sur la voie d’Allah. Ya Allah, Tu m’as donné une langue, alors j’utiliserai la langue à Ta manière – pour dire de bonnes paroles, pas de mauvaises paroles, pour réciter le Qour’an, pour lire des dou’as, pour réciter des latmiyyas et nawhas. Tu m’as donné des yeux, alors j’utiliserai ces yeux d’une manière qui Te plaît, pas d’une manière qui Te déplaît. Par exemple, je ferai très attention à ne pas regarder des émissions ou des films qui m’éloignent de Ton chemin. J’étudierai, je lirai le Qour’an et je regarderai mes parents avec amour. Ya Allah, Tu m’as donné des mains, alors j’utiliserai ces mains dans Ton chemin en aidant les autres. Je n’utiliserai pas mes mains pour blesser d’autres personnes. C’est le vrai sens d’être reconnaissant. Ce sont les trois différentes façons de remercier Allah (swt). Idéalement, nous devrions combiner tout cela ensemble, et à tout moment, nous devrions avoir un sentiment de gratitude dans notre cœur, remercier Allah (swt) avec notre langue, et utiliser les bénédictions qu’Il nous a données de la manière qui Lui plaît.

 

Les Ahloul Bayt (a) nous ont appris l’importance de la gratitude. Par exemple, le Qour’an nous dit que si nous sommes reconnaissants à Allah (swt), nos bénédictions augmenteront. Ou il y a un hadith de l’Imam ar-Ridha (a) qui nous enseigne : « Quand vous recevez une bénédiction d’Allah, soyez reconnaissant. » Rappelez-vous ce que nous avons dit : si vous n’êtes pas reconnaissants, vos bénédictions peuvent disparaître et ne plus jamais revenir. Nous avons aussi un très beau hadith de l’Imam as-Sajjad (a) qui dit : « Certes, Allah (swt) aime les serviteurs qui Le remercient et Lui sont reconnaissants. » L’Imam Ali (a) nous enseigne que la vraie reconnaissance de toute bénédiction est que nous utilisions cette bénédiction correctement, et surtout que nous ne l’utilisions pas pour faire des choses haraam, des choses qu’Allah (swt) nous a interdites de faire. Nous demandons à Allah de nous placer parmi ceux qui Le remercient pour Ses bénédictions et non parmi ceux qui utilisent Ses bénédictions dans une voie qui Lui déplaît.

 

Moussibah :

اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا ابَا عَبْدِ ٱللَّهِ

وَعَلَىٰ ٱلارْوَاحِ ٱلَّتِي حَلَّتْ بِفِنَائِكَ

عَلَيْكَ مِنِّي سَلاَمُ ٱللَّهِ ابَداً

مَا بَقيتُ وَبَقِيَ ٱللَّيْلُ وَٱلنَّهَارُ

وَلاَ جَعَلَهُ ٱللَّهُ آخِرَ ٱلْعَهْدِ مِنِّي لِزِيَارَتِكُمْ

اَلسَّلاَمُ عَلَىٰ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ عَلِيِّ بْنِ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ اوْلاَدِ ٱلْحُسَيْنِ

وَعَلَىٰ اصْحَابِ ٱلْحُسَيْنِ

 

Le jour d’Ashoura, l’Imam Houssayn (a) sacrifia tous ses fidèles amis, mais resta patient. Comment l’Imam Houssayn (a) a-t-il pu supporter autant de calamités ? Combien d’autres sacrifices a-t-il pu faire ? Mes chers amis, au nom de l’Islam, notre cher Imam Houssayn (a) a sacrifié la chose la plus précieuse de sa vie, son propre fils Hadhrat Ali al-Akbar. Ce soir, nous pleurerons davantage et nous ferons plus de matams. Sayyidah Fatimah (a) pleurera avec nous. L’Imam Ali (a) nous rejoindra, l’Imam Hassan (a) et l’Imam Houssayn (a) pleureront avec nous. Ce soir, c’est la nuit du fils courageux de l’Imam Houssayn (a), la vie de l’Imam Houssayn (a), l’amour de Sayyidah Zainab (a). Ce soir, c’est la nuit d’Ali al-Akbar ibn al-Houssayn (a).

 

Ce soir, nous voulons nous souvenir de la perte d’un fils. Mais ce fils n’était pas un fils ordinaire. Ali al-Akbar (a) était quelqu’un d’extrêmement spécial. On nous dit que lorsque les gens désiraient ardemment voir le Prophète (s), lorsque Rassouloullah (s) leur manquait, ils regardaient Ali al-Akbar (a). Hadhrat Ali al-Akbar était un exemple du Prophète (s) dans ses paroles, dans son caractère et dans son apparence. Cette déclaration est très importante. Allah nous dit dans le Qour’an que notre Prophète (s) avait le meilleur caractère. Il était Rahmatoul lil ‘alameen – une miséricorde pour le monde – et siraaj an-mouneera – une lanterne lumineuse pour l’humanité. Ali al-Akbar (a) avait les mêmes caractéristiques. C’était quelqu’un d’extrêmement bon et pieux. Il était une lumière parmi le peuple. C’était un grand jeune homme et c’était quelqu’un que l’Imam Houssayn (a) aimait beaucoup.

 

Vous savez tous combien un parent aime son enfant. La plupart des gens vivent leur vie et leurs parents meurent avant eux. Mais lorsqu’un parent doit faire face à la perte d’un enfant avant lui, c’est quelque chose qui est extrêmement difficile à accepter pour son cœur.

 

Emmenons nos cœurs face à cette scène déchirante. C’était le jour d’Ashoura, et un par un, les compagnons de l’Imam Houssayn (a) sacrifiaient leur vie, montrant leur bravoure sur le champ de bataille. Pas un seul n’a hésité à servir l’Imam de son temps. Mais un moment arriva où il ne restait plus aucun compagnon. Les Ahloul Bayt (a) ont vu ces actes de bravoure les uns après les autres, mais maintenant l’heure était venue de donner leur vie.

 

Le premier d’entre eux à dire qu’il voulait aller sur le champ de bataille fut le fils de l’Imam Houssayn (a). Ali al-Akbar (a) demande à son père la permission d’aller sur le champ de bataille. On nous dit que l’Imam Houssayn (a) donne à son fils la permission de partir sans aucune hésitation. Mais en même temps, alors que le père regarde son fils se détourner de lui pour la dernière fois peut-être, les yeux de notre Imam (a) sont remplis de larmes.

 

Pourquoi notre Imam pleure-t-il ? D’une part, il se contente de la volonté d’Allah. Il sait qu’il doit sacrifier son fils et que son fils doit être sacrifié sous ses propres yeux ; mais d’un autre côté, il est père.

 

Ali al-Akbar (a) s’approche du champ de bataille. L’Imam Houssayn (a) lance : « Ô Allah ! Sois témoin qu’il y a un jeune homme qui va de l’avant et qui ressemble le plus à Ton Prophète dans son apparence, ses caractéristiques et sa parole. Chaque fois que nous voulions nous tourner vers notre Prophète, nous nous tournions vers lui ! »

 

Ali al-Akbar fait face à l’armée ennemie. Il lance : « Ana Ali ibn al-Houssayn ibn Ali – Je suis Ali, le fils de Houssayn, le fils d’Ali. Par Allah, nous méritons ce droit plus que quiconque. Ne voyez-vous pas comment je protège mon père ? »

 

Ali al-Akbar (a) est sur son cheval en train de combattre l’armée ennemie. C’est un homme contre tant d’autres. Ali al-Akbar (a) se bat avec beaucoup de courage et de force. Mais après un certain temps, il y a une scène étrange, qui n’a pas été vue de la journée à Karbala. Le jeune homme qui se bat commence soudain à retourner dans son camp. Est-ce qu’il a peur ? Est-ce qu’il s’enfuit ? Non, jamais il ne ferait une telle chose ! Est-ce parce qu’il a soif et qu’il est fatigué ? Non ! Voici Ali al-Akbar (a). Mes frères et sœurs, si vous aviez la chance de rencontrer l’Imam de votre temps avant de mourir, ne le feriez-vous pas ? C’est ce qu’Ali al-Akbar (a) souhaite faire. Il s’approche une dernière fois de son père et lui dit : « Ô Père, cette armure est si lourde ! Et ma soif me tue. Si seulement il y avait un moyen d’avoir de l’eau ! » L’Imam Houssayn (a) regarde son fils. Imaginez ce qu’un père dirait à son fils qui a si soif, mais qui n’a pas d’eau à donner. Il lui dit : « Ô mon fils, sois patient ! Bientôt, tu rencontreras ton grand-père qui te donnera à boire, après quoi tu n’auras plus jamais soif ! »

 

Après avoir entendu cela, Ali al-Akbar (a) est revigoré. Il retourne sur le champ de bataille et se bat pendant un certain temps. Mais il y a un homme nommé ibn Mounqidh (la’natoullahi ʿalayh) qui est déterminé à tuer le fils de Houssayn (a). Il prépare sa lance en attendant le bon moment. Il voulait entrer dans l’histoire en étant le premier assassin de la famille des Ahloul Bayt (a) le jour d’Ashoura. Hélas, il lance sa lance et elle frappe Hadhrat Ali al-Akbar qui tombe de son cheval.

 

Ali al-Akbar (a) crie : « Ya Abata ! Alayka salam ! – Ô mon père, je vous envoie mon salam ! Je vois mon grand-père (la promesse de l’Imam Houssayn (a) s’est réalisée) – il a étanché ma soif et il vous dit de vous dépêcher de vous joindre à nous ! »

 

L’Imam Houssayn (a) regarde cette scène. Il entend son fils, mais maintenant il y a toute une armée qui s’est rassemblée autour du corps d’Ali al-Akbar (a). Ils savent qui est ce jeune homme. Ils voient l’Imam (a) debout là, mais ô ennemis, ne voyez-vous pas que ce n’est pas seulement l’Imam qui regarde ?! Il y a une dame qui regarde aussi ce qui se passe ! Sayyidah Zainab (a) sort et regarde ce qui arrive à son neveu. Ô ennemi, arrêtez ! Ne faites pas ça ! Comment pouvez-vous faire cela à ce jeune homme qui ressemble tellement au Prophète (s) que vous prétendez suivre ! Sayyidah Zainab crie : « Ya habeebaah wabna akhaah ! Ô mon bien-aimé ! Ô mon neveu ! »

 

L’Imam Houssayn (a) se dirige vers le corps de son fils et pose sa joue sur la joue de son fils en criant : « Ô vie ! Tu ne vaux pas la peine d’être vécue après cela ! »

 

Source : https://kisakids.org/collections/muharram/products/muharram-1441-2019-project-booklet

Traduit par l’équipe Shia974

 

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Date

28 août 2020