Jouer, c’est avoir du plaisir. Les chercheurs ont démontré que les pieuvres jouent, c’est-à-dire qu’elles ont une activité qui n’est pas destinée à subvenir à leurs besoins vitaux mais dont l’absence provoquerait leur mort ! On a pu montrer que, si l’on n’a pas de plaisir, on meurt !

Les jeux éducatifs (apprendre en jouant) paraissent parfois choquants aux yeux de certains parents et enseignants car cela « ne fait pas sérieux ». Quand leur enfant ou leur élève a des difficultés dans une matière, ils pensent qu’il faut refaire – si possible en quantités indigestes – la matière.

Les jeux sont indispensables au développement de l’enfant et à son épanouissement. Ils transforment le réel et développent l’imaginaire. Facteurs d’équilibre, ils permettent l’esprit d’équipe, la communication, le contact avec les autres, le respect des règles et la symbolisation. Ils développent les perceptions, l’habileté, la réflexion, le raisonnement, l’attention, la concentration et le sens social. Ils autorisent les enfants à faire semblant tout autant qu’à s’affirmer, à progresser avec une alternance entre des phases d’échec et de réussite.

On reste étonné si l’on tente de faire la liste des savoir-faire et des comportements liés à des enjeux particuliers impliqués par le jeu de société, à un ou plusieurs partenaires :

•   comprendre et respecter des règles

•   savoir attendre son tour

•   accepter d’attaquer autant que de se défendre

•   prendre des initiatives

•   constater le problème posé à chaque instant, l’adversaire modifiant sans cesse la situation

•   évaluer les éléments, savoir choisir

•   adopter des conduites de détour, comme de perdre d’abord pour gagner ensuite

•   mettre au point une stratégie par anticipation

•   savoir gérer le temps

•   être capable de lire un dessin en deux ou trois dimensions (plan ou volume)…

•   supporter de perdre autant que de gagner (ne pas tricher)

•   accepter de se donner du mal pour récolter un gain moral, pour le seul plaisir d’avoir réussi

etc.