Shia 974 (Chiite Réunion) - La Bibliothèque - Tehziboul Islam ou Code de la vie Musulmane - Shia 974" Chiite à l'Ile de la Réunion

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Shia 974 ( Chiite à l'Ile de la Réunion )
La Bibliothèque

"TEHZIBOUL ISLAM" OU " CODE DE LA VIE MUSULMANE."

Par Allamâ Mouhammad Bâqir Al Majliçi Aalallahou Maqâmahou
Traduit par Moulla Nissarhoussen RAJPAR

Chapitres 9

Les bonnes manières et les différentes règles de la vie sociale
Leurs concepts - Les droits et devoirs distincts



I. Le statut concernant les relations familiales
ainsi que celles entretenues avec les serviteurs et les servantes


  Il ressort de nombreux Hadiths authentiques que, le Jour du Jugement Dernier, la Miséricorde s’accrochera au Trône Divin et dira en criant : Ô seigneur ! Répands Ta Miséricorde sur tous ceux qui se sont attachés à leurs familles dans le monde et éloigne de Ta Miséricorde tous ceux qui ont rompu leurs liens avec les familles.
 

  De nombreux Hadiths authentiques témoignent que la bonté envers ses familles proches fait exaucer les vœux, améliorer la situation, fondre les obstacles, prolonger la vie, apaiser les peines du Jour du Jugement.
 

 Dans un Hadith digne de foi, Hazrat le Saint Prophète d’Allah (swt) déclare que l’un des deux côtés du Pont Sîrât est formé de l’honnêteté, de la loyauté (Amânah) et l’autre de Sîlé Raham (le maintien des liens familiaux cordiaux). En conséquence, celui qui n’aura pas trahi et violé le dépôt ou la confiance des gens et aura maintenu les liens avec ses familles proches traversera facilement le Pont et pénétrera directement au Paradis, tandis que celui qui sera nourri de la trahison ou de la violation du dépôt et aura rompu les liens familiaux, rien ne pourra lui apporter le Salut et sera jeté dans les gouffres de l’Enfer.
 

 Il est formulé dans une Tradition de source sûre qu’une personne questionna le Saint Prophète (saww) à propos des membres de sa famille qui ne sont pas Shias, aurait-il des devoirs à respecter envers eux ?

 ‘’ Bien sûr, vous avez des devoirs envers eux, rien ne peut rompre les liens familiaux, lui répondit le Messager d’Allah. Si vos proches sont des Shias, vous aurez à respecter doublement vos devoirs : celui de la famille et, aussi, celui de leur appartenance à l’Islam. Le maintien des liens familiaux cordiaux et la bonté envers vos frères Croyants font apaiser les peines du Compte au Jour du Jugement Dernier et dissoudre de nombreux péchés. C’est pourquoi, il vous est recommandé de bien entretenir vos liens familiaux et témoigner de la bonté envers vos frères Croyants, même s’il ne s’agit tout simplement que de les saluer ou de  répondre sympathiquement à leur salutation.’’
 

 Dans un Hadith de source sûre, notre cinquième Imam, Hazrat Mouhammad Al Baqîr (as), affirme que trois choses jugées répréhensibles ne laissent pas leurs pratiqueurs sans subir les punitions avant de quitter ce monde : l’injustice ou l’atrocité, la rupture des liens familiaux et le faux serment. Très souvent, les gens de bonnes mœurs voient le nombre de leurs enfants et leur richesse se multiplier grâce à leurs excellentes relations familiales, alors que le faux serment et la rupture des liens familiaux ravagent des maisons entières et rasent des progénitures.
   

Dans un autre Hadith, l’Imam (as) déclare que trois catégories de gens n’entreront pas au Paradis : le premier est celui qui a toujours bu de l’alcool dans sa vie, le second est celui qui a toujours pratiqué la sorcellerie et le troisième est celui qui a rompu ses liens avec ses familles et proches.

Il a aussi indiqué que celui qui se soucie des droits familiaux, Allah Le Très Haut l’élèvera de mille à deux mille degrés de dignité, chaque degré étant éloigné de quinze mois de marche, le premier étant d’argent et le second d’or, constitué ainsi de toutes choses avec lesquelles Allah a créé le Paradis, telles que l’émeraude, le musc, l’ambre, le camphre, etc. . .
 

 
Encore une autre Tradition digne de foi révèle la déclaration du Saint Prophète (saww) selon laquelle, il vit un homme, la Nuit de l’Ascension, accroché au Trône Divin et qui se plaignait d’un membre de sa famille.
 

   ‘’ Ô Allah ! Combien de degrés existent entre cet homme et le membre de sa famille qu’il reproche ? ‘’ Demandai-je, dit le Messager.
 

   ‘’ Quarante degrés,’’ lui annonça une voix.

  Dans une Tradition digne de foi, Hazrat Imam Mouhammad Al Baqîr (as) énonce que celui qui frappe injustement ses esclaves, homme ou femme, d’autant de coups que lui autorise la Loi Divine, sans qu’ils soient coupables d’une faute et n’en soient punis, le rachat de ce péché ne peut être que leur affranchissement.

   D’une autre Tradition authentique, il ressort qu’un homme du nom de Zaradah questionna l’Imam (as) à propos de ce frappement des esclaves. Le Descendant du Saint Prophète (saww) lui répondit qu’il s’agit de l’esclave non coupable, qui n’a commis aucun acte qui le désavoue d’une conduite reprochable. Mais s’il te désobéit sans cesse volontairement, dans ce cas, tu peux le battre.

   ‘’ De quelle manière ?’’ Demanda-t-il de nouveau.

   ‘’ Tu peux lui donner trois, quatre ou cinq coups de fouets,’’ lui répondit l’Imam (as).
  

   Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que si un esclave est un Croyant, après sept ans de service, il devient libre, son maître n’est pas autorisé à se servir de lui. Les Docteurs de la Loi Islamique disent à propos de ce Hadith qu’après sept ans de service, il est fortement recommandé de mettre celui-ci en liberté.
  

 Hazrat Imam Mouhammad Al Baqîr (as) exprime dans un Hadith digne de foi que quatre vertus ont un caractère noble, si une personne n’en possède qu’une seule,


  Allah Le Très Haut lui pardonnera,  l’élèvera jusqu’aux sphères les plus hauts et lui accordera une meilleure place dans le Paradis :


- abriter un orphelin, s’occuper de lui, ainsi que lui témoigner l’affection d’un père ;
-  accorder de l’aide et une attention charitable aux nécessiteux ;
-  dépenser ses biens en faveur de ses parents, leur témoigner de la bonté et ne les jamais maltraiter ;
-  éviter de se comporter injustement avec ses esclaves ou ses
serviteurs, les aider, si possible, dans les travaux que vous leur avez donnés et leur pardonner si le service demandé est hors de leurs capacités.
   

Hazrat le Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique que donnez à vos esclaves ou serviteurs la même nourriture que celle que vous mangez et les mêmes vêtements dont vous vous habillez.

  Dans une autre Tradition, il déclare qu’il existe trois catégories de personnes qui ne vous feront jamais preuve d’un comportement injuste si, par contre, vous ne vous conduisez pas injustement avec eux : les personnes méchantes, vos épouses et vos employés.

  Par une Tradition authentique, on apprend qu’une fois, le serviteur de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) disparut, l’Imam (as) se lança à sa recherche et le vit en train de dormir en un lieu. Le fils du Saint Prophète (saww) s’assit à son chevet et se mit à l’éventer jusqu’à ce qu’il se réveillât de son propre gré. Le Successeur du Messager d’Allah (swt) lui dit tout simplement de bien dormir le soir, il n’est pas convenable de dormir aussi bien dans la journée que le soir !

   D’une autre Tradition authentique, il ressort par l’affirmation de l’Imam (as) qu’il existe trois catégories de gens dont le Namaz ne sera pas accepté : l’esclave qui s’est évadé de son maître jusqu’à ce qu’il ne revienne à son lieu de travail ; l’Imam de congrégation qui dirige la Prière de l’assemblée, tandis que les orants sont mécontents de lui ; la femme dont le mari s’en plaint.

   Hazrat le Saint Messager d’Allah (swt) déclare dans un Hadith authentique que les premières personnes qui pénétreront dans le Paradis seront de trois sortes :

-  En premier, les martyrs ;
-  Ensuite, les esclaves qui adorent correctement Allah et souhaitent du bien pour leurs maîtres ;
-  Enfin, les gens qui ont des enfants et familles, mais qui s’éloignent de tout ce qui est illicite.
 

II. Les droits des voisins, des orphelins et des membres de sa Communauté


    Hazrat le Saint Prophète de l’Islam (saww) affirme que l’Ange Jibraïl m’avait, chaque fois, autant recommandé à honorer les droits des voisins que j’ai fini par croire qu’il va demander aux Croyants de leur accorder aussi une part dans l’héritage qu’ils vont laisser.

    Dans un second Hadith, il déclare que si une personne s’emparera d’un empan de terre adjacente à la sienne, Allah fera, pour lui, de ce lopin de terre, un collier à piques, jusqu’à la septième couche de la planète, il se présentera, le Jour du Jugement Dernier, pour rendre son compte, avec ce collier attaché au cou, rien ne pourra l’affranchir de cette punition, sauf s’il implore le pardon et restitue ce terrain à son vrai propriétaire.

    Dans un différent Hadith, il énonce que si une personne s’emparera illégalement de la maison de son voisin et le mettra dans l’embarras, Allah donnera sa maison à un autre de ses voisins.

    Une Tradition authentique rapporte qu’on demanda au vénérable Prophète de la Miséricorde (saww) si nos biens sont soumis à autre chose que le Zakat ?

    ‘’ Certainement, leur répondit l’Envoyé d’Allah (swt) :

- Avant tout, vous avez des devoirs à accomplir envers vos proches qui se comportent désagréablement avec vous et à leur témoigner de la bienveillance, malgré cela.
- Ensuite, envers vos voisins Musulmans, car ceux qui ne  donnent pas à manger à leurs voisins Musulmans qui passent la nuit entière dans la faim, tandis qu’ils dorment rassasiés, ne croient sans doute pas à moi.’’

   De nombreux Hadiths authentiques révèlent cette déclaration de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) que les habitants d’une quarantaine de maisons contiguës qui entourent sa propre résidence, jusqu’à une courte distance, sont considérés comme des voisins.  

  Dans un autre Hadith, les gens qui vivent sous la dépendance d’une personne, appelés ‘’Maoune,’’ méritent leurs droits dans ses biens, Allah a réservé comme châtiment les tourments de l’Enfer à celui qui les en prive. La dette attribuée aux voisins, les bienfaits leur accordés ou les produits alimentaires de première nécessité distribués pour être remboursés, toutes ces actions entrent dans la catégorie de la dépendance appelée ‘’Maoune.’’
 

  Il est rapporté dans plusieurs Traditions authentiques qu’on amena de nombreux prisonniers devant le Saint Prophète (saww) et on lui demanda l’ordre de tuer l’un d’eux. Au même moment, l’Ange Jibraïl descendit et informa le Messager d’Allah (swt) que celui que vous désirez passer sous la lame de l’épée est l’homme qui fait nourrir une foule de gens, sa maison ne manque pas d’invités, il participe amplement aux frais de la communauté et assume les lourdes charges de sa famille proche.

   Ensuite, le Saint Prophète (saww) s’adressa au détenu concerné qu’Allah m’a fait part de Sa Révélation en ta faveur et, grâce à toutes ces qualités que tu possèdes, je t’accorde la liberté.

     ‘’ Est-ce que votre Seigneur apprécie ces vertus ?’’ Lui demanda l’homme retenu aux fers.
     ‘’ Bien sûr que oui,’’ lui répondit l’Envoyé d’Allah (swt).
     ‘’ J’atteste qu’il n’y a de Dieu sauf Allah et que vous êtes son Messager, s’empressa de professer le captif, et par Celui Qui vous a envoyé pour propager la Vérité, je certifie que personne n’a jamais été écarté des faveurs de mes biens et ma fortune,’’ ajouta-t-il.

   Hazrat le vénérable Messager d’Allah (swt) affirme dans un Hadith authentique que celui qui prend soin des orphelins et leur prête secours en tant que tuteur sera autant proche de moi, le Jour du Jugement, que sont l’index et la majeure (le Saint Prophète – saww – montra ses doigts en soulevant sa main).
 

   Hazrat Amiroul Mo’aminines, le Prince des Croyants, soutient dans un Hadith authentique que le Croyant ou la Croyante qui passera affectueusement sa main sur la tête d’un enfant orphelin, Allah Le Très Haut fera inscrire dans son Livre de Comptes un Bienfait pour chaque cheveu que sa main a embrassé.
 

   Dans un autre Hadith, l’Imam (as) déclare que lorsqu’un orphelin répand des larmes, le Trône Divin se met à trembler et Le Seigneur des mondes demande, à cet instant, ‘’ qui a fait pleurer cet enfant dont j’ai séparé de ses parents ? Par Mon Honneur, Ma Puissance et Ma Force, je déclare que le Paradis sera obligatoire à celui qui le consolera !’’

    Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) exprime dans une Tradition authentique qu’Allah Le Très Haut a déclaré dans son Livre Saint Le Qour’an deux sortes de châtiments à ceux qui s’empareront illégalement des biens d’un orphelin : l’un sera les tourments de l’Enfer dans l’Au-delà et l’autre dans ce monde où les gens répéteront les mêmes actions avec leurs enfants quand ils perdront leurs parents comme ceux-ci avait agi de leur vivant avec les orphelins d’autrui.



III. Les droits des amis et des frères dans la Foi


  Il est indiqué dans un Hadith authentique que, lors de son martyre, Imam Ali Ibn Abî Talib (as), le Prince des Croyants, a dit à son fils Imam Hassan (as), parmi ses dernières volontés, d’être en bonne compagnie avec ses frères dans la Foi, pour l’amour d’Allah et s’approcher davantage de Lui, en leur étant aimable à cause des bonnes actions qu’ils accomplissent et avoir un sentiment d’affection pour eux.
     
  Un autre Hadith rapporte qu’une personne raconta à Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) que, très souvent, sans aucune raison apparente, il lui arrive que le tourment grève son cœur ; sa famille, ses enfants, ses amis et connaissances, le remarquent à travers son visage. Le Descendant du Saint Prophète (saww) lui répondit que les Croyants ont été créés à partir du limon du Paradis et Allah Le Sublime y a soufflé l’âme de la Miséricorde. Leur nature ressemble à celle des frères réels, c’est pourquoi lorsqu’un seul souffre, parmi eux, tous les autres ressentent ce mal, ils sont affligés.

  Dans une Tradition authentique, le vénérable Prophète de l’Islam, le Messager d’Allah (swt), déclare que regarder le visage d’un Imam juste, celui d’un savant religieux, ceux de son père et de sa mère avec affection et tendresse, de même celui d’un Croyant qui vous aime pour le seul amour d’Allah, fait partie d’un culte, c’est un acte  d’adoration.
 
  Il ressort d’un Hadith authentique que la fraternité et la connaissance entre les Croyants ont déjà été réalisées dans le monde des âmes, ils se reconnaissent lorsqu’ils se rencontrent dans ce monde.
    
  D’une autre Tradition il appert que les Croyants sont frères entre eux, les yeux d’un Croyant sont pour son frère un guide protecteur, le Croyant ne trahit jamais son frère, il ne lui fait jamais injustice, il ne le trompe ni le triche, il ne lui ment pas, il ne raconte jamais du mal de lui.

  Une Tradition authentique laisse apparaître cette affirmation de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) que l’amitié, l’affection, la fraternité ont des conditions particulières, il n’est pas un vrai ami celui qui ne les possède pas. Même une seule de celles-ci lui manque, on ne peut pas lui imputer la qualité d’une amitié réelle.

  Primo, qu’ils soient unis par les caractères extérieurs comme intérieurs. Secundo, que l’honneur, l’estime, les talents de l’un soient ceux de l’autre, de même que chacun considère les siens le déshonneur et les défauts de l’autre. Tertio, que rien ne vienne à changer dans les comportements lorsque la situation financière et l’accession ou la promotion s’élèvent. Quarto, qu’il ne l’embarrasse ni ne gêne dans les choses qui lui sont possibles. Quinto, dans les malheurs et les moments difficiles, qu’il ne baisse pas son pantalon et ne se sépare pas de lui.

  Notre Huitième Imam, Hazrat Ali Ridha (as) déclare que l’amitié vieille de vingt ans tient lieu de famille proche. Aussi le savoir renforce davantage cette relation entre deux hommes de science comme s’ils étaient deux frères issus de mêmes parents.

  Le Prince des Croyants, Hazrat Ali Ibn Abî Talib (as), conseille : sachez mesurer votre amitié et évitez de lui ouvrir tout votre cœur ; il se peut que cet ami devienne, un jour, votre ennemi ; de même ne passez pas à l’extrême dans votre inimitié, il y a un brin d’espoir qu’un jour, l’ennemi se lie avec vous d’amitié.

  H azrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que celui qui ne possède pas ces cinq choses considère sa vie comme une charge : la santé du corps, la paix et la sérénité, la fortune et une descendance, la satisfaction dans tout ce qu’Allah a donné et un vrai ami.

  Hazrat Luqman le sage (as) avait recommandé à son fils que liez-vous d’amitié avec cent personnes, toutefois évitez d’avoir un seul ennemi. Devenez l’esclave ou le serviteur de bonnes gens pieuses, mais ne soyez pas l’enfant de personnes méchantes.

  Soyez toujours en compagnie des gens doués d’intelligence, bien qu’ils ne soient pas de nature généreuse, pour que vous tiriez avantage de leur esprit, tout en se protégeant de leurs mauvais caractères. Il est admis d’une manière conjecturale de se mettre dans la compagnie des gens qui ont le cœur dans la main, malgré leur manque d’esprit, parce qu’on pourrait jouir, par son intelligence, de leur générosité, mais de s’éloigner de l’idiot qui est, également, livré à la barbare avarice.


IV. Les droits et devoirs entre les Croyants
Et les bons comportements avec les êtres humains


  Par une transmission authentique, on rapporte que Moallah Ibn Khanis demanda à l’Imam Ja’far As Sadiq (as) ‘’ quels sont les devoirs d’un Musulman pour un autre Musulman ?

- Il y a sept devoirs qui sont obligatoires, lui répondit l’Imam (as), la négligence d’un seul d’entre eux pourrait l’éloigner de l’amour et de l’obéissance d’Allah.
- Quels sont-ils, questionna Moallah.
- Je crains, lui dit le Descendant du Saint Prophète (saww), qu’en les apprenant, tu ne puisses pas les suivre et les mettre en pratique.’’

  Moallah insista et l’Imam (as) lui fit part de ces obligations :

  ‘’ Le premier devoir, ce qui est le plus facile et qui garde sa prééminence, est de préférer pour lui ce que vous préférez pour vous, sans faire aucune différence, et de détester pour lui ce que vous détestez pour vous-même, sans marge d’erreur, expliqua le fils du Saint Prophète (saww).

  Deuxièmement, mettez-vous hors de sa colère et essayez de le rendre heureux, suivez ce qu’il vous ordonne.

  Troisièmement, portez-lui secours par vos corps et âme, par vos biens et votre langue, par vos mains et pieds.

  Quatrièmement, soyez pour lui comme ses yeux, son guide et son miroir, continua l’Imam (as).

  Cinquièmement, ne mangez pas sans lui donner à manger, s’il a faim, ne buvez pas avant de lui étancher sa soif et couvrez-le, s’il est dépouillé de vêtements, avant de vous habiller.

  Sixièmement, si vous possédez un serviteur et que lui, il n’en a pas, vous envoyez le vôtre à son domicile pour laver ses linges, préparer sa nourriture et faire le ménage.

  Septièmement, vous lui devez être agréable s’il vous demande un service, vous acceptez son invitation s’il vous appelle à partager son repas chez lui, vous prenez soin de lui s’il tombe malade, vous assistez aux rites et cérémonies funèbres s’il vient à quitter ce monde, et si vous le savez, vous satisfaites ses besoins et nécessités avant qu’il vous les demande.

  Voilà les modalités d’une bonne et vraie amitié, conclut l’Imam (as).

  Le vénérable Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique qu’il n’est pas Musulman celui qui se lève le matin sans se soucier des problèmes des Musulmans. De même, il n’est pas Musulman celui qui entend le cri d’un Musulman demandant de l’aide et ne lui porte pas secours.

  ‘’ J’estime le plus cette personne qui se consacre le plus à servir les autres, ‘’ ajouta-t-il avant de continuer que le Paradis devient obligatoire pour le Musulman qui résout les problèmes de feu et d’eau dans une Communauté Musulmane.

  Dans une Tradition différente de source sûre, le vénérable Prophète de l’Islam (saww) annonce que celui qui croit à Allah et au Jour du Jugement doit honorer ses promesses.

  Dans un Hadith, l’Imam Mouhammad Al Baqîr (as) recommande qu’ayez de l’affection pour votre frère Musulman, préférez pour lui ce que vous préférez pour vous et détestez pour lui ce que vous détestez pour vous ; demandez à lui ce dont vous avez besoin et donnez-lui ce dont il a besoin ; ne lui cachez rien ce qui est bien pour lui afin qu’il ne vous le cache pas ; courrez à son secours dès que ses exigences du moment le réclament pour qu’il puisse faire de même lors de vos besoins et nécessités ; honorez-le derrière son dos ; rendez-lui visite lorsqu’il revient du voyage ;  donnez-lui honneur et respect en toutes occasions et ayez de l’estime pour lui ; en fait rien ne rompt les liens qui vous attachent ; si quelque chose le met mal à son aise contre vous, ne le quittez pas tant qu’il ne soit pas content ; félicitez-le lorsqu’Allah le bénit des faveurs ; venez-lui en aide lorsqu’il se trouve dans des cas pressants et montrez-lui, donc, plus de sympathie et d’affection que d’habitude.

  Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que le droit d’un Croyant envers un Croyant est qu’il l’affectionne sincèrement, plus que ses propres biens, qu’il prenne soin de sa famille et de ses enfants durant son voyage, qu’il vienne à son aide dès qu’une injustice est commise contre lui, qu’il prenne sa part réservée dans le partage des biens publics Musulmans durant son absence, qu’il ne cesse pas de visiter sa tombe après sa mort, qu’il ne se comporte pas injustement avec lui, qu’il ne l’agresse ni le trompe, qu’il ne le trahisse pas ou viole ses dépôts, qu’il évite de lui parler sur un ton ou d’une chose qui lui déplaît, qu’il ne tienne pas avec lui de vaines paroles ou un langage contraire aux bonnes manières qui pourrait rompre l’amitié ; si l’un dit à l’autre qu’il est son ennemi, alors l’un deux devient Kafir ou mécréant, parce que s’il ment celui qui  profère ce mot, il devient Kafir, tandis que s’il dit vrai, l’autre passe à l’état de Kafir, et si quelqu’un l’imputera d’une fausse accusation, la foi du délateur se fondra comme le sel dans l’eau.

  Dans un Hadith différent, on rapporte que l’Imam Ja’far As Sadiq (as) demanda à l’homme qui se présenta devant lui : ‘’ dans quel état a-t-il laissé ses frères avant de les quitter ?

- Dans un bon état, lui répondit-il.
- Parmi eux, comment se comportent les riches avec les pauvres ?

  Questionna le Successeur du Saint Prophète (saww).

- Aussi faiblement que leur présence ou l’absence sont semblables, répondit le visiteur.
- Alors, dans ce cas, répliqua l’Imam (as), comment se permettent-ils encore de sonner la trompette d’être Shias ? ‘’  

  L’Imam (as) déclare dans un second Hadith que soyez les amis des gens pieux et de bonnes mœurs, que votre amitié se repose sur l’amour d’Allah, pour s’approcher de Lui, et lorsque vous vous rencontrez ou vous prenez place dans une assemblée, que votre conversation se rapporte à notre Religion et aux Traditions qui découlent de nous.

III. Les droits des amis et des frères dans la Foi

  Il est indiqué dans un Hadith authentique que, lors de son martyre, Imam Ali Ibn Abî Talib (as), le Prince des Croyants, a dit à son fils Imam Hassan (as), parmi ses dernières volontés, d’être en bonne compagnie avec ses frères dans la Foi, pour l’amour d’Allah et s’approcher davantage de Lui, en leur étant aimable à cause des bonnes actions qu’ils accomplissent et avoir un sentiment d’affection pour eux.
     
  Un autre Hadith rapporte qu’une personne raconta à Hazrat Imam Mouhammad Al Baqir (as) que, très souvent, sans aucune raison apparente, il lui arrive que le tourment grève son cœur ; sa famille, ses enfants, ses amis et connaissances, le remarquent à travers son visage. Le Descendant du Saint Prophète (saww) lui répondit que les Croyants ont été créés à partir du limon du Paradis et Allah Le Sublime y a soufflé l’âme de la Miséricorde. Leur nature ressemble à celle des frères réels, c’est pourquoi lorsqu’un seul souffre, parmi eux, tous les autres ressentent ce mal, ils sont affligés.

  Dans une Tradition authentique, le vénérable Prophète de l’Islam, le Messager d’Allah (swt), déclare que regarder le visage d’un Imam juste, celui d’un savant religieux, ceux de son père et de sa mère avec affection et tendresse, de même celui d’un Croyant qui vous aime pour le seul amour d’Allah, fait partie d’un culte, c’est un acte  d’adoration.
 
  Il ressort d’un Hadith authentique que la fraternité et la connaissance entre les Croyants ont déjà été réalisées dans le monde des âmes, ils se reconnaissent lorsqu’ils se rencontrent dans ce monde.
    
  D’une autre Tradition il appert que les Croyants sont frères entre eux, les yeux d’un Croyant sont pour son frère un guide protecteur, le Croyant ne trahit jamais son frère, il ne lui fait jamais injustice, il ne le trompe ni le triche, il ne lui ment pas, il ne raconte jamais du mal de lui.

  Une Tradition authentique laisse apparaître cette affirmation de l’Imam Ja’far As Sadiq (as) que l’amitié, l’affection, la fraternité ont des conditions particulières, il n’est pas un vrai ami celui qui ne les possède pas. Même une seule de celles-ci lui manque, on ne peut pas lui imputer la qualité d’une amitié réelle.

  Primo, qu’ils soient unis par les caractères extérieurs comme intérieurs. Secundo, que l’honneur, l’estime, les talents de l’un soient ceux de l’autre, de même que chacun considère les siens le déshonneur et les défauts de l’autre. Tertio, que rien ne vienne à changer dans les comportements lorsque la situation financière et l’accession ou la promotion s’élèvent. Quarto, qu’il ne l’embarrasse ni ne gêne dans les choses qui lui sont possibles. Quinto, dans les malheurs et les moments difficiles, qu’il ne baisse pas son pantalon et ne se sépare pas de lui.

  Notre Huitième Imam, Hazrat Ali Ridha (as) déclare que l’amitié vieille de vingt ans tient lieu de famille proche. Aussi le savoir renforce davantage cette relation entre deux hommes de science comme s’ils étaient deux frères issus de mêmes parents.

  Le Prince des Croyants, Hazrat Ali Ibn Abî Talib (as), conseille : sachez mesurer votre amitié et évitez de lui ouvrir tout votre cœur ; il se peut que cet ami devienne, un jour, votre ennemi ; de même ne passez pas à l’extrême dans votre inimitié, il y a un brin d’espoir qu’un jour, l’ennemi se lie avec vous d’amitié.

  H azrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que celui qui ne possède pas ces cinq choses considère sa vie comme une charge : la santé du corps, la paix et la sérénité, la fortune et une descendance, la satisfaction dans tout ce qu’Allah a donné et un vrai ami.

  Hazrat Luqman le sage (as) avait recommandé à son fils que liez-vous d’amitié avec cent personnes, toutefois évitez d’avoir un seul ennemi. Devenez l’esclave ou le serviteur de bonnes gens pieuses, mais ne soyez pas l’enfant de personnes méchantes.

  Soyez toujours en compagnie des gens doués d’intelligence, bien qu’ils ne soient pas de nature généreuse, pour que vous tiriez avantage de leur esprit, tout en se protégeant de leurs mauvais caractères. Il est admis d’une manière conjecturale de se mettre dans la compagnie des gens qui ont le cœur dans la main, malgré leur manque d’esprit, parce qu’on pourrait jouir, par son intelligence, de leur générosité, mais de s’éloigner de l’idiot qui est, également, livré à la barbare avarice.


IV. Les droits et devoirs entre les Croyants
Et les bons comportements avec les êtres humains

  Par une transmission authentique, on rapporte que Moallah Ibn Khanis demanda à l’Imam Ja’far As Sadiq (as) ‘’ quels sont les devoirs d’un Musulman pour un autre Musulman ?

- Il y a sept devoirs qui sont obligatoires, lui répondit l’Imam (as),
la négligence d’un seul d’entre eux pourrait l’éloigner de l’amour et de l’obéissance d’Allah.
- Quels sont-ils, questionna Moallah.
- Je crains, lui dit le Descendant du Saint Prophète (saww), qu’en
les apprenant, tu ne puisses pas les suivre et les mettre en pratique.’’

  Moallah insista et l’Imam (as) lui fit part de ces obligations :

  ‘’ Le premier devoir, ce qui est le plus facile et qui garde sa prééminence, est de préférer pour lui ce que vous préférez pour vous, sans faire aucune différence, et de détester pour lui ce que vous détestez pour vous-même, sans marge d’erreur, expliqua le fils du Saint Prophète (saww).

  Deuxièmement, mettez-vous hors de sa colère et essayez de le rendre heureux, suivez ce qu’il vous ordonne.

  Troisièmement, portez-lui secours par vos corps et âme, par vos biens et votre langue, par vos mains et pieds.

  Quatrièmement, soyez pour lui comme ses yeux, son guide et son miroir, continua l’Imam (as).

  Cinquièmement, ne mangez pas sans lui donner à manger, s’il a faim, ne buvez pas avant de lui étancher sa soif et couvrez-le, s’il est dépouillé de vêtements, avant de vous habiller.

  Sixièmement, si vous possédez un serviteur et que lui, il n’en a pas, vous envoyez le vôtre à son domicile pour laver ses linges, préparer sa nourriture et faire le ménage.

  Septièmement, vous lui devez être agréable s’il vous demande un service, vous acceptez son invitation s’il vous appelle à partager son repas chez lui, vous prenez soin de lui s’il tombe malade, vous assistez aux rites et cérémonies funèbres s’il vient à quitter ce monde, et si vous le savez, vous satisfaites ses besoins et nécessités avant qu’il vous les demande.

  Voilà les modalités d’une bonne et vraie amitié, conclut l’Imam (as).

  Le vénérable Messager d’Allah (swt) formule dans une Tradition authentique qu’il n’est pas Musulman celui qui se lève le matin sans se soucier des problèmes des Musulmans. De même, il n’est pas Musulman celui qui entend le cri d’un Musulman demandant de l’aide et ne lui porte pas secours.

  ‘’ J’estime le plus cette personne qui se consacre le plus à servir les autres, ‘’ ajouta-t-il avant de continuer que le Paradis devient obligatoire pour le Musulman qui résout les problèmes de feu et d’eau dans une Communauté Musulmane.

  Dans une Tradition différente de source sûre, le vénérable Prophète de l’Islam (saww) annonce que celui qui croit à Allah et au Jour du Jugement doit honorer ses promesses.

  Dans un Hadith, l’Imam Mouhammad Al Baqîr (as) recommande qu’ayez de l’affection pour votre frère Musulman, préférez pour lui ce que vous préférez pour vous et détestez pour lui ce que vous détestez pour vous ; demandez à lui ce dont vous avez besoin et donnez-lui ce dont il a besoin ; ne lui cachez rien ce qui est bien pour lui afin qu’il ne vous le cache pas ; courrez à son secours dès que ses exigences du moment le réclament pour qu’il puisse faire de même lors de vos besoins et nécessités ; honorez-le derrière son dos ; rendez-lui visite lorsqu’il revient du voyage ;  donnez-lui honneur et respect en toutes occasions et ayez de l’estime pour lui ; en fait rien ne rompt les liens qui vous attachent ; si quelque chose le met mal à son aise contre vous, ne le quittez pas tant qu’il ne soit pas content ; félicitez-le lorsqu’Allah le bénit des faveurs ; venez-lui en aide lorsqu’il se trouve dans des cas pressants et montrez-lui, donc, plus de sympathie et d’affection que d’habitude.

  Hazrat Imam Ja’far As Sadiq (as) déclare que le droit d’un Croyant envers un Croyant est qu’il l’affectionne sincèrement, plus que ses propres biens, qu’il prenne soin de sa famille et de ses enfants durant son voyage, qu’il vienne à son aide dès qu’une injustice est commise contre lui, qu’il prenne sa part réservée dans le partage des biens publics Musulmans durant son absence, qu’il ne cesse pas de visiter sa tombe après sa mort, qu’il ne se comporte pas injustement avec lui, qu’il ne l’agresse ni le trompe, qu’il ne le trahisse pas ou viole ses dépôts, qu’il évite de lui parler sur un ton ou d’une chose qui lui déplaît, qu’il ne tienne pas avec lui de vaines paroles ou un langage contraire aux bonnes manières qui pourrait rompre l’amitié ; si l’un dit à l’autre qu’il est son ennemi, alors l’un deux devient Kafir ou mécréant, parce que s’il ment celui qui  profère ce mot, il devient Kafir, tandis que s’il dit vrai, l’autre passe à l’état de Kafir, et si quelqu’un l’imputera d’une fausse accusation, la foi du délateur se fondra comme le sel dans l’eau.

  Dans un Hadith différent, on rapporte que l’Imam Ja’far As Sadiq (as) demanda à l’homme qui se présenta devant lui : ‘’ dans quel état a-t-il laissé ses frères avant de les quitter ?

- Dans un bon état, lui répondit-il.
- Parmi eux, comment se comportent les riches avec les pauvres ?

  Questionna le Successeur du Saint Prophète (saww).

- Aussi faiblement que leur présence ou l’absence sont semblables, répondit le visiteur.
- Alors, dans ce cas, répliqua l’Imam (as), comment se permettent-ils encore de sonner la trompette d’être Shias ? ‘’  

  L’Imam (as) déclare dans un second Hadith que soyez les amis des gens pieux et de bonnes mœurs, que votre amitié se repose sur l’amour d’Allah, pour s’approcher de Lui, et lorsque vous vous rencontrez ou vous prenez place dans une assemblée, que votre conversation se rapporte à notre Religion et aux Traditions qui découlent de nous.


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