Sermon durant la Prière du dernier Vendredi de Ramadhanà la Mosquée de Mamoudzou à MAYOTTE - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Les Majaliss > Mosquée de Mamoudzou MAYOTTE > Khoutbeh du Vendredi Mosquée de Mamoudzou MAYOTTE - 2010
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Khoutbeh du Vendredi Mosquée de Mamoudzou MAYOTTE

Sermon durant la Prière du dernier Vendredi de Ramadhan
Karim à la Mosquée AKSIJ de Mamoudzou – Mayotte


‘’ Ô Croyants ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédé.
Peut-être seriez-vous pieux !’’

(Sourate Al Baqarah, n°2, Verset 183)


Nous sommes au dernier vendredi du Mois Béni d’Allah, le Mois où nous sommes invités à la Table Servie de notre Seigneur, qui est sur le point de nous quitter, car sa durée est limitée d’une apparition de la lune à une autre et ses jours sont comptés. Chaque année, le dernier vendredi de Mahé Ramadhan est décrété ‘’Yawmoul Qouds, YawmoullAllah, Yawmoul Islam, YawmourRassoul, Journée de Qouds’’ et célébré comme tel dans le monde Musulman depuis l’avènement de l’Imam Rouhoullah Khomeiny. C’est une journée internationale qui n’est pas seulement dévouée à Qouds, mais à tous les peuples qui souffrent l’oppression, aux plus faibles qui font face aux plus forts.

‘’Par ce Mois, Ô Allah ! Tu nous as préféré à l’ensemble des peuples et Tu nous as choisi à l’exclusion des autres religions, s’exprimait notre quatrième Imam, H° Zayn al Abidine (as), dans son Invocation d’Adieu de ce Mois Glorieux, avec des yeux qui fondaient en pleurs. Nous faisons nos adieux comme à quelqu’un dont la séparation nous coûte chère et nous attriste et dont le départ provoque, en nous, de la nostalgie, ajoutait-il en se noyant dans les larmes. Nous nous devons de protéger son honneur, d’observer son respect et de réaliser ses droits,’’ avouait-il dans ce long Douà qui énonce un violent chagrin.

Le Musulman a rendu Haraam, durant ce Mois de Ramadhan Karim, toute nourriture qui lui était Halaal à consommer dans la journée, jusqu’à sa propre épouse, juste pour se soumettre à Son Créateur, Le Seigneur des mondes. Il a pu maîtriser ses pulsions, contrôler la bride de ses passions, dominer le cours de ses désirs et ambitions, fortifier sa volonté, après tant d’aspirations vers son Dieu répétées et tant de vertus à fuir le mal et à faire du bien appliquées, alors comment pourrait-il encore manger Haraam et agir d’une façon immorale durant les onze mois à venir ?

‘’TAQWA ou la Piété, selon l’Imam Ali (as), le Guide des pieux, est une forteresse, un rempart qui protège le Croyant des tempêtes des péchés ; un chemin bordé d’épines que le Croyant traverse, vêtu des habits très fins, sans se faire blesser ni les faire déchirer ; un cheval sur lequel est monté son maître en tenant dans ses mains les rênes et qui le conduit directement au Paradis.’’

TAWBA ou le Pardon ressemble à une épée suspendue sur la tête qui tue le vieil homme de l’Islam aux passions dérèglées et donne naissance à un nouvel être qui sait conserver la vertu et la Foi, au milieu des tentations envenimées ; qui élimine l’âme pécheresse et corrompue et fait naître celle pure et dévote ; qui brise les chaînes du Croyant, devenu prisonnier de ses instincts et l’animal de somme du Satan, pour faire de lui un homme de Dieu, respirant l’air de la liberté dans la vraie et solide piété fidèle qui manifeste la joie en son âme calmée.

Un homme dont le poids était évalué à 150 kg ne pèse plus que 80 kg, après seulement quelques mois de régime strict, prescrit par son médecin. Il n’est plus ce qu’il était auparavant. Il se sent léger et se déplace d’un pas aisé. Avec ses kilos, il a perdu aussi une partie de ses maladies. Il jette ses vieux habits et se couvre de nouveaux, avec un visage différent. Ses compagnons ne le reconnaissent plus et sa famille est frappée de stupéfaction. Il fait la gaieté de tous.

De la même manière, le Mois Béni de Ramadhan forge l’homme moralement et spirituellement. Il ne doit plus ressembler, le jour d’Eid, à l’homme d’avant. Comme son costume élégant qu’il porte pour marquer les festivités de cet évènement heureux, en nageant dans la joie, qu’il perde aussi ses vêtements obscurcis par les péchés qui souillent son âme pure de l’enfance, en échange des habits de piété et de vertu. Ses comportements et conduite doivent surtout apporter l’émotion profonde et agréable, plus que sa tenue vestimentaire qui n’est qu’éphémère et sans importance.

Un homme vint assister à la cérémonie du mariage de son enfant. Les gens ne purent pas faire la différence entre lui et son fils car il venait de teindre ses cheveux et sa barbe grise, bien taillée. Il paraissait plus jeune qu’il n’était, plus beau qu’auparavant, habillé dans une tenue qui rappelait son costume de la nuit des noces.

Je prends la respectueuse liberté de transposer cet exemple au Mois de Ramadhan Karim pour affirmer que celui-ci apporte une crème colorante que le jeûneur applique durant 29 ou 30 jours pour devenir un nouvel être le jour d’Eid et que ses amis d’hier ne le reconnaissent plus, car il roule une vie qui est différente de la sienne passée. Si ce Mois Béni n’a eu aucun effet sur ses mœurs, il n’a souffert que la faim et la soif comme un animal, sans rien de plus.

Le jeûne est prescrit pour que le Croyant accède à la piété, une vertu très chère, si on se réfère à la Sourate 5, Verset 27 : ‘’Innamaa ya’ta’qab-bhaloullahou minal mouttaquine’’ qui signifie : Allah n’accepte que ce qui vient des gens pieux.

‘’Ali est l’Imam des pieux,’’ déclare un Hadith du Saint Prophète (saww) admis communément. J’ose, maintenant, affirmer, que l’amour de l’Imam Ali (as) conduit à la piété comme aussi le jeûne du Mois de Ramadhan ordonné par Allah dans le Verset cité au début de ce Khoutbah.

Le Mois Béni de Ramadhan est, certes, ‘’le printemps du Qour’an,’’ mais qui conduit vers d’autres saisons de l’année car il est demandé au Croyant d’en lire au minimum ‘’cinquante Versets chaque jour’’ tel que le souligne un Hadith qui ajoute, par ailleurs, que ‘’les cœurs, tout comme le fer, se rouillent et la méthode pour retirer la rouille demeure à travers la récitation du Qour’an.’’

‘’Evoquer Ali est un acte de piété, Ali est à moi comme la tête est à mon corps,’’ proclame le Messager d’Allah qui ne cessait de déclarer, en d’autres endroits : ‘’Je vous laisse deux poids : le Livre d’Allah et les Gens de ma Maison (ma Famille très proche), vous ne vous égarez pas si vous les suivez.’’ Les Ahl oul Bayt sont ceux que le Messager d’Allah a lié indissociablement au Noble Qour’an et a laissé aux Musulmans comme legs jusqu’au Jour du Jugement. Nous sommes, donc, tenus de nous accrocher à ces deux choses de valeur et de poids, au risque de perdre notre Foi.

Que ce Mois Béni ne soit pas le dernier de notre vie et qu’il nous guide pour le reste de l’année !

WASSALAMOU ALAYKOUM WA RAHAMATOULLAHI WA BARAKATOUHOU !


Source: Mulla Nissar

 

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