Majalis de Mouliani Bashira bén Vazir 19-03-2015 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Shia 974 ( Chiite à l'Ile de la Réunion )

Compte-Rendu du Majalis de Mouliani Bashira bén Vazir

du 19 mars 2015


Derrière le succès de chaque homme se trouve une femme. Après la révolution en Iran, des gens ont demandé à Ayatullah Khomeini la manière dont il a atteint son objectif ; il dit « Ce sont les hommes qui ont fait le Djihaad, mais ce sont les femmes qui étaient derrière cette réussite. Elles préparaient et envoyaient leur fils et elles disaient à leurs maris qu’elles deviendront veuves mais resteront fortes malgré leur absence. »

Lorsque nous nous retrouvons au milieu d’une foule où la plupart des femmes s’habillent ouvertement[1], nous remettons en question notre voile alors que c’est un honneur pour nous. Le monde occidental veut faire disparaître ce voile que nous portons et petit à petit cette idée influence nos jeunes.

Sheikh Sadouq envoyait des lettres à Imam-e-Zamana. Sa naissance est similaire à celle de Allama Majlissi car comme lui, Sheikh Sadouq est né grâce aux duas de Imam e Zamana (as).

Ses parents n’arrivaient pas à avoir d’enfant au moment de la petite occultation[2]. Un jour, ils ont écrit à Imam, lui demandant de prier à Allah (swt) pour qu’ils aient un fils.

Imam leur répondit en moins de trois jours en disant « O Sheikh, vous m’aviez écrit au sujet de votre souhait et j’ai prié à Allah (swt) pour vous. Et Allah swt a accepté ma prière, Il vous accordera deux fils très rapidement. »

« Sadouq » n’est pas son nom mais un titre, qui veut dire « celui qui dit la vérité. »

Son enseignant était impressionné par la mémoire de Sheikh Sadouq, il se rappelait des hadiths mentionnés plusieurs années auparavant. Quand on lui demandait comment il faisait, il disait en souriant que c’était parce qu’il était né grâce aux duas de Imam.

Un jour, Sheikh Sadouq à écrit à Imam Mahdi (as) :  

-       O Imam, lorsque vous réapparaitrez, qui vous aidera en premier ?

Nous savons tous qu’Imam Mahdi se vengera de la tragédie de Karbala. Pour cela, il aura besoin des hommes. Mais Imam lui dit

-      celles qui porteront le voile et qui auront du savoir seront les premières à m’aider. Plus une femme est éduquée plus elle éduquera ses enfants et pourra préparer son mari. Et lorsque son mari et ses enfants viendront m’aider alors elle sera la raison de la réussite.

Le Prophète saw a dit à sa fille « O ma fille Fatema, si Allah avait autorisé aux femmes de se prosterner face à quelqu’un d’autre que Lui, j’aurai dis aux femmes de ma Umma[3] de se prosterner face à leur mari. »

Il faut toutefois savoir que servir son mari a des limites.

Dans notre société, nous voyons que les gens accordent de moins en moins d’importance au Hijaab. Si nous souhaitons que Bibi Fatema vienne nous rendre visite la première nuit dans notre tombe que devons-nous faire ?

Un homme raconte « Un soir, j’ai rêvé de mon père et celui-ci se portait très bien. Je lui ai demandé ce qui lui est arrivé après la mort et quelles étaient les épreuves par laquelle il était passé. Mon père m’a répondu :  

-      O mon fils, j’ai du faire face à beaucoup de punitions. Mais je les ai supportées jusqu’à ce qu’une femme soit enterrée dans le même cimetière que moi. À ce moment, une voix s’est adressée aux tombes en disant « Bibi Zahra viendra visiter cette femme en personne. » La lumière de Bibi Fatema qui est  descendue du ciel a mis fin aux punitions des 40 tombes qui étaient à droite de la tombe de la femme qui venait de décéder, des 40 tombes qui se trouvaient à sa gauche, des 40 tombes devant et derrière.

Après avoir entendu cela, l’homme s’est réveillé en sursaut. Il s’est dit que si son père a eu ce mérite, cela voulait dire que la Marhouma[4] a fait une bonne action qui a fait venir Bibi.

L’homme est allé au cimetière et a demandé au gardien sur l’identité de la femme qui venait de décéder. Après avoir reçu les informations, il s’est dirigé vers la maison de la femme où se trouvait son veuf mari qui ne cessait de pleurer.

L’homme lui a demandé :

-      Dites moi, quelles bonnes actions faisait votre femme ?

Son mari ne savait pas par où commencer

-      Elle accomplissait ses waajibat et s’éloignait du haraam.

Pour l’aider, l’homme lui a raconté son rêve et directement le mari lui dit :

-      Je pense savoir quelle action a fait venir Bibi Fatema Zahra dans sa tombe. Elle a fait une bonne action qui a engendré une dispute dans notre couple. Une fois, je lui ai dis de venir à une fête chez mon ami en enlevant son voile car la femme de mon ami était très moderne et avait une culture occidentale. Ma femme m’a dit que si je voulais je pouvais continuer à la considérer comme mon épouse, mais qu’elle n’enlèverait jamais son voile. Je lui ai dis de discuter et rigoler avec mes amis lorsqu’ils viennent chez nous, mais elle a refusé. Elle disait que la Sharia n’autorisait  pas ce genre de chose et qu’elle ne le fera pas.

Nous connaissons plusieurs filles, qui après leur mariage, délaissent leur voile en disant qu’obéir à son mari est obligatoire. Non, obéir à son mari pour désobéir à Allah swt n’est pas obligatoire. Souvent dans ce genre de situations c’est la fille en question qui souhaite un peu se dévêtir et remet la faute sur son conjoint.

Bibi Fatema Zahra partageait les taches ménagères avec Bibi Fizza. Un jour c’est elle qui travaillait et le deuxième jour c’était Bibi Fizza qui s’en chargeait.

Lorsque notre femme de ménage ne vient pas un jour, nous sommes inquiètes. Nous nous demandons comment nous ferons tous les travaux de la maison. Nous passons nos journées à tout nettoyer, le soir nous sommes épuisées et le lendemain nous ne nous levons pas pour le salaat al fajr en disant que nous sommes trop fatiguées pour le faire.

Cependant, Bibi Fizza témoigne que malgré le fait que Bibi Fatema faisait souvent elle-même les tâches ménagères, le soir elle était sur son tapis de prière. Elle ne priait pas n’importe comment mais avec Ma’refat. Elle pleurait tellement par peur d’Allah que son tapis était trempé de ses larmes. Bibi Fizza raconte qu’elle le séchait comme elle séchait un tapis qui s’est mouillé à cause de la pluie. Si Bibi pleurait tant alors comment devrions-nous pleurer alors que le monde a été créé en son Sadqa[5] ?

Dans le volume 100 du Bihaar al Anwar, nous trouvons que le Prophète d’Allah a dit « Allah (swt) a annoncé une bonne nouvelle pour ma fille Fatema ainsi que pour le fils de mon oncle Ali. Lorsque ma fille a épousé Ameerul Momenine, Allah (swt) a ordonné aux anges de secouer l’arbre de Touba, qui est un arbre du Paradis. Il a également ordonné qu’il y ait autant de fruits correspondant à ceux qui aiment Imam Ali (as) et Sayeda Fatema Zahra (ahs). Pour chaque fruit qui est apparu, le Tout Puissant a créé la lumière d’un ange et ces anges patientent au pied de l’arbre Touba. Le Jour du Jugement, ces anges attribueront chaque fruit à chaque partisan de Ali et Fatema et ces fruits les éloigneront des feux de l’enfer. »

Le 6ème Imam a dit que le cœur du croyant doit prendre en compte le Rehmat[6] d’Allah et la peur envers la punition d’Allah.

Très souvent nous oublions d’avoir peur de la punition d’Allah swt et nous ne gardons en mémoire que sa Miséricorde. Nous disons que nous aimons Sayeda Fatema ahs et Imam Ali (as) et que nous n’avons pas besoin d’avoir peur ou de pleurer. Alors que cette larme que nous versons par peur éteindra les feux de l’enfer.

Certes nous ne pouvons pas faire les prières que Bibi faisait, mais demandez-lui de demander à Allah (swt) de nous donner assez de temps pour cela.

Hazrat Luqman (as) a dit à son fils : « Ô mon fils éloignes-toi de ces trois choses qui provoquent la colère d’Allah : ne ries pas pour aucune raison, ne manges pas alors que tu as le ventre plein, ne veilles pas la nuit pour dormir toute la journée. »

Le Prophète d’Allah a dit « Le sommeil porte 7 noms : Nawm e Ghaflat (le sommeil de l’ignorant qui s’endort pendant les majaliss), Nawm e Shakaawat (lorsque nous dormons au moment du namaaz e Subho et que nous attendons le dernier moment. Cette situation n’est pas un bon signe pour notre foyer), Nawm e Laanat (sommeil qui nous éloigne des rehmat d’Allah, ceux qui dorment après le namaaz e Subho et ne restent pas éveillés jusqu’au lever du soleil), Nawm e Hasrat (le sommeil du regret, lorsqu’une personne dort toute la nuit du jeudi soir alors que cette nuit-là Allah attend que l’on fasse appel à Lui.)

Nous devons nous rappeler de nos péchés  qui empêchent les rehmats d’Allah de nous atteindre. Nous devons penser à notre tombe et surtout à l’Imam de notre temps.

Les gens ont demandé au Prophète ce qu’il aimait le plus et il dit « Il y a deux sortes de gouttes que j’apprécie le plus : Quand un momine verse des larmes par peur de la punition d’Allah et lorsqu’une goute de sang est versée du corps d’un combattant dans la voie d’Allah swt. »

Lorsque l’ange Jibrael a révélé l’ayat 44 de la sourat al Hijr « Il a sept portes ; et chaque porte en a sa part déterminée. » au Prophète, le Prophète saw a demandé

-      O Jibrael, quelles sont les différentes portes de l’enfer et qui passera  par ces portes ?

-      Les portes sont Haweya, Jahim, Sakar, Lazzaa, Hutama et Sa’ir.

Arrivé au nom de la septième porte il est resté muet. Le Prophète saw a insisté et l’ange dit finalement :

-      Les gens fiers de votre Umma passeront par cette porte…ceux qui seront fiers de leur richesse, de leur beauté, de leurs enfants, de leur maison. Ils sont fiers de choses temporaires qui ne leur suivront pas dans leurs tombes.

Même la fierté envers nos prières les invalide. Allah swt ne veut pas de prières accomplies avec fierté.

En entendant cela, le Prophète s’est mit à pleurer et s’est évanoui.

Les compagnons se sont mit à pleurer également et demandaient au Prophète saw pourquoi il pleurait tant mais il ne répondait pas. À ce moment, Janab e Salman et Janab e Bilaal se sont précipités et sont allés voir Bibi Fatema ahs en disant :

-      O Bibi Zahra, votre père ne cesse de pleurer.

Janab e Salman raconte « Lorsque je me suis approché de la maison de Bibi, j’entendais le bruit du moulin à grains[7] et en même temps elle berçait ses fils tout en récitant ‘wal akhiratu khayru wa abqa’. »

En nous entendant arriver, Bibi mit un voile sur sa tête. Allama Majlissi et Sheikh Abbas Qumi racontent que le voile de Bibi a été cousu 12 fois.

Salman se mit à pleurer et dit :

-      Les filles des grands rois s’assoient sur des chaises en Or et la seule fille du Prophète saw vit si simplement !

Sheikh Abbas Qumi dit que lorsque Bibi s’est approchée de son père, elle dit :

-      O mon père, en voyant mon voile, Salman s’est mis à pleurer. Mais cela fait 5 ans qu’il y a une couverture chez moi. Tous les matins je l’utilise pour les chameaux et le soir je la nettoie et nous dormons dessus.

Personne ne repartait de chez elle les mains vides. Elle faisait passer les besoins des autres avant les siens.

Sayed Abdur Rahim dit « Un jour, je suis allé dans le masjid e Jamkaran. Je voyais un homme et je lui ai demandé qui il était et il me dit :

-      Je viens de Téhéran. Et je m’appelle Ali Akbar. Des gens avaient des dettes envers moi mais ils sont décédés à cause d’un virus qui s’est propagé et qui a tué beaucoup de monde. Je suis venu ici demander de l’aide à Imam Zamana.

Il est resté 3 mois et ensuite il est parti à Karbala à pied. Après 3 mois il est revenu à Jamkaran. Cela fait 6 mois qu’il priait et ce n’est qu’à présent qu’il s’est dit que son vœu allait s’exaucer. C’était la 6ème nuit du mois de Ramadhan quand  il a décidé de rentrer chez lui mais je lui ai dis de passer une nuit chez moi et je lui ai alors demandé

-      Durant 6 mois j’ai vu ton inquiétude.  Que s’est-il passé soudainement ?

-      J’ai fait 3mois à Jamkaran et 3 mois à Karbala et je suis revenu ici au Masjid Jamkaran. Un homme avait l’habitude de me donner des rotlis et je lui disais que j’allais le payer  une fois que je recevrais l’argent. Depuis, il a refusé de m’en donner. Je commençais à m’affaiblir à force de ne pas manger. J’étais dans le Masjid e Jamkaran, sur mon tapis de prière  quand j’ai vu une lumière qui entrait à l’intérieur et venait dans ma direction.  Je me suis levé pour l’accueillir et je savais qu’il s’agissait de Imam. Il m’a dit « O Ali Akbar, tu as prié par le Wassilo de ma grand-mère, et ma grand-mère a demandé au Prophète d’Allah. Et le Prophète m’a envoyé pour exaucer ton vœu. »  



Compte-rendu réalisé par l’équipe de http://www.shia974.fr

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[1] Portent des vêtements légers
[2] Ghaybat-e-Soughra
[3] Communauté musulmane
[4] La défunte
[5] En son honneur
[6] La Miséricorde
[7] Pour moudre les grains de blé pour en faire de la farine qui sera ensuite utilisée pour faire du pain ou des rotlis

 

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