Majalis de Sheikh Sabir, 6 Ramadhan 1437 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Majalis de Sheikh Sabir, 6 Ramadhan 1437

L’être humain a besoin d’une fondation, qui est la piété. Et c’est en gardant la piété comme base dans sa vie qu’il pourra aller très loin.

Siffeen veut dire les deux rangées, comme dans la bataille de Siffeen : les Ahlulbayt et leurs partisans contre les ennemis. Nous constatons que ces deux rangées sont en train de se recréer.

À une époque, quelqu’un est venu dire à Hazrat Muhammad e Hanafiya que son père, Imam Ali (as), était injuste. Alors qu’Imam Ali (as) était victime de sa propre justice !

Hazrat Muhammad e Hanafia a dit :
-         Mais pourquoi ?
-         Votre père préserve ses deux fils Imam Hassan et Imam Hussain et il envoie Hazrat Abbas et vous-même sur le champ de bataille !

Le visage de Muhammad Hanafiya a changé. Imam Ali (as) l'a remarqué et l’a appelé :
-         Ô mon fils, que se passe t-il ?
-         Ô Papa, pourquoi préservez-vous vos deux fils ? Et vous envoyez Hazrat Abbas et moi-même combattre ?
-         Ô mon fils, as-tu deux yeux ? As-tu deux mains ?
-         Oui.
-         Quel est le rôle des mains quand les yeux sont en danger ? Les mains protègent les yeux, n’est-ce pas ?
-         Oui.
-         Alors, les ennemis veulent faire du mal aux deux fils du Saint Prophète (saw) et c’est vous, mes deux fils, qui devez les protéger. Les fils du Saint Prophète (saw) sont comme les yeux et vous, mes fils, êtes comme les mains.
-         Ô mon fils, vois-tu ces rangés ? Si tu veux réussir, ne regarde pas la première ligne de la rangée de Muawiya, mais plutôt la dernière ligne, car si tu attaqueras la première lignée, la deuxième ligne prendra la relève etc. alors que si tu commences par la dernière ligne, tu pourras plus facilement les atteindre.

« Ô vous les enfants de Adam  qui avez oublié Allah (swt) et êtes occupé par les choses de ce bas-monde, ce sont les longues espérances qui vous illusionnent, la mort viendra soudainement et votre tombe sera tel un coffre [Un coffre est composé de bonnes et de mauvaises choses]. » Imam Ali (as).

Quelqu’un a dit au Saint Prophète (saw) :
-         Ô Messager d’Allah ! Vous dites que celui qui récite un tasbih de « SubhaanaAllahi, wa Alhamdulillahi, wa Laa ilaaha illala, wa Allahu akbar », les anges réservent un arbre pour lui au Paradis, alors combien de millions d’arbres ont pu être réservés jusqu’à maintenant !
-         Oui, c'est vrai. Mais n’oubliez pas, qu’une seule allumette est suffisante pour brûler tous les arbres.  

Quelqu’un est venu voir le Saint Prophète (saw) et lui a demandé de lui enseigner sur la vie. Le Saint Prophète (saw) l’a emmené dans un désert et l’a demandé pourquoi il ne croyait pas en Allah (swt), l’homme lui a dit qu’il fallait qu’il Le voit pour croire en Lui.

À un moment, l’homme s’est arrêté car il y avait des traces de passage d’un lion. Le Saint Prophète (saw) a dit :
-         Voilà ce que je voulais te montrer. En voyant les traces des pas du lion, tu es certains qu’il y a un lion dans les parages. Il y a tellement de Signes d’Allah (swt) et de créatures qui démontrent Son existence !

Un autre homme est venu voir le Saint Prophète (saw) et lui a demandé de l’enseigner sur la vie. Le Saint Prophète (saw) a dessiné un cercle par terre et un point au centre du cercle. Ensuite, il a dessiné quatre flèches autour du cercle et une flèche sortant du cercle. Le Saint Prophète (saw) a ensuite expliqué :
-         Le cercle représente notre vie, le point au centre te représente. Les flèches sont les épreuves de la vie (la maladie, la pauvreté, etc.), la flèche qui sort est un pont menant de la vie d’ici-bas vers l’au-delà. Si tu ne penses qu’à cette vie, tu seras affaibli par les flèches alors que si tu penses à la vie d’au-delà, tes actions te seront utiles pour traverser le pont.

L’assassin d’Imam Raza (as) s’appelait Ma’moun. Normalement Haroun Rashid avait nommé son frère Amine comme Khalif.

Les parents de Amine étaient Arabes et la maman de Ma’moun était iranienne. Ils étaient demi-frères (du même père, mais de deux mères différentes).

En voyant que Amine a été nommé Khaalif, Ma’moun fut submergé par la rancune. Après le décès de Haroun Rashid, Amine le succéda mais Ma’moun a rassemblé les grands guerriers et s’est rapproché d’eux pour ensuite attaquer le palais de Amine et a fini par le décapiter, pour le pouvoir.

Ma’moun a fait pendre la tête de son frère Amine sur la porte de son bureau afin de faire comprendre aux autres qu’il est quelqu’un de dangereux, que s’il a pu faire cela avec son frère, il est capable d’agir de la même façon avec les autres.

Après avoir agi ainsi, son pouvoir s’est beaucoup affaibli, il a tenté de se rapprocher des Shias et a appelé Imam Ali Raza (as) en lui disant qu’il allait le nommer en tant que Prince héritier.

Imam Raza (as) a refusé à plusieurs reprises mais a dû finalement y aller par force.

Après l’assassinat de l’Imam Raza (as), son pouvoir s’est propagé et il a commencé à conquérir l’Europe avec son armée.

Pendant qu’il partait, il s’est arrêté à un endroit car il aimait beaucoup l’environnement et a dit à son armée de se reposer avant de reprendre la route. Il regardait un poisson rouge dans un fleuve et il a dit :
-         Ô mon armée, celui qui m’apportera ce poisson aura mon épée !

Les gens étaient étonnés. Un compagnon, qui travaillait dans le domaine de la pêche et de la plongée, est venu et a pêché un gros poisson. Le poisson, en arrivant devant le Khalif, tremblait beaucoup et est retombé dans le fleuve qui était froid et a éclaboussé l’eau sur le Khalif. Ce dernier a commencé à avoir froid. Toute la nuit, il n’a pas dormi et a commencé à tomber malade. Les médecins ont dit qu’il n’y avait plus de remèdes et plus d’espoir pour lui.

Il a dit à ses compagnons de l’emmener vers une place surélevée pour qu’il puisse bien voir ses partisans. En voyant la foule, il a dit :
-         Ô Toi Allah, dont le royaume est éternel, aies pitié de celui dont le royaume n’est que momentané à présent.

Après toutes ces années, il a fait endurer tant de tortures et a tué tant de Shias et il a fait souffrir les Massoumines. Quand l’être humain court trop derrière ce bas monde, il oublie son Créateur.

Compte-rendu réalisé par une Kaniz-e-Fatéma

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