Khoutbeh du Vendredi 19 Mars 2010 à la Mosquée de Mamoudzou à MAYOTTE - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Khoutbeh du Vendredi Mosquée de Mamoudzou MAYOTTE

Khoutbeh du Vendredi 19 Mars 2010 à la Mosquée de Kawény - Mamoudzou à MAYOTTE



« Yà  Ayyouhan’nassou  inna  Khalaqnakoum  min’ zakarinw  wa  ounçà, wa ja’alnakoum  shou’oubanw  wa  qabhaïlà  lî  ta’arafou. Inna akramakoum in’dhallahi atqàqoum. Innalaha A’alimoune  Khabhir. »


(Ô les gens ! Nous vous avons créé d’un mâle et d’une femelle, et Nous vous avons constitué en peuples et tribus, pour que vous vous connaissiez les uns les autres. En effet, le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. Allah est, certes, Omniscient et Grand Connaisseur.)

   Les mots ‘’pieux et vertueux’’ sont tirés du mot arabe ‘’ VAQAYA, ‘’ bien qu’ils ne traduisent pas le sens réel de ce vocable Coranique. Il a donné naissance à TAQWA et à MOUTTAQI ou Mouttaqîne au pluriel.

   Vaqayà
signifie défendre, protéger, sauvegarder, se faire un rempart. Religieusement parlant, Taqwà veut dire la Crainte d’Allah, s’armer contre les péchés, éviter de faire le mal, se garder de commettre le Haram, en un mot, c’est la dévotion ou la piété.

   Demandons au Commandeur des Croyants, notre 1è Imam, H° Ali Ibn Abî Talib (as), la signification de Taqwà. Il nous expliquera :

‘’ Taqwà est une forteresse, un rempart qui vous protège des tempêtes des péchés.’’

‘’ Taqwà est un cheval, une monture, sur laquelle son maître prend place, il tient les rênes ou le volant de son véhicule, et celui-ci le conduit sainement au Paradis.’’

‘’ Taqwà est un chemin entouré des épines que le Croyant traverse, vêtu des habits fins, il termine son trajet sans se blesser et sans se faire déchirer ses vêtements.’’

   Lorsqu’un voleur ou un criminel implore Allah de lui pardonner son péché, il entend le vol qu’il a commis, il voit le crime qu’il a réalisé. Ce péché est un gros point noir dans sa conscience qui ne cesse de le poursuivre, jusque dans sa tombe, comme Kabil ou Caïn qui a tué son frère Habil ou Abel. A cet égard, le poème de Victor Hugo est très instructif.

   Lorsqu’un Croyant pieux, ayant atteint de très hauts degrés de piété et de vertu, supplie son Seigneur de lui pardonner ses péchés, il exprime son insatisfaction de tout ce qu’il a fait, il juge insuffisants ses propres actes vertueux sur la balance des actions, pour satisfaire Allah, car il sait qu’on ne fait jamais assez pour remercier son Créateur de Ses Bienfaits infinis et de Sa Miséricorde illimitée qui nous couvre.

   C’est pourquoi, le Saint Qur’an proclame :

« Là  Taqnatou  mir  Rahamatillah »


(Ne vous désespérez pas de la Miséricorde Divine),

« Innalaha  Yagh’firouzzounoubà  Jamià »


(Allah pardonne tous les péchés).

   Il nous est recommandé de réciter dans le Qounout durant le Salat :

« Rabbana A’amilnà bhi Fazliq, walà toua’milnà bhi Adhliq »


(Ô mon Seigneur ! pèse mes œuvres sur la Balance de Ta Bienfaisance et de Ta Miséricorde et non pas sur la Balance de Ta Justice qui n’épargnera pas de Ta Punition, de Tes Châtiments !)

   Et, je termine sur ce magnifique Dua, mon Sermon du Vendredi Saint.


Source: Mulla Nissar

 

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