Khoutbeh du Vendredi 02 Juillet 2010 à la Mosquée de Mamoudzou à MAYOTTE - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Khoutbeh du Vendredi Mosquée de Mamoudzou MAYOTTE

Khoutbeh du vendredi 02 Juillet à la Mosquée de Kawéni - Mamoudzou à MAYOTTE



   Dans la 39è Sourate du Qur’an, Az Zumar qui signifie Les Groupements et, à son Verset 53, Allah (swt) annonce :

   « Qoul  Yà  Ibhadhiyallazina  açrafou  Aala  An’fousséhim,  là  taqnatou  mir  Rahamatillah,  innalaha  yaghfirouz  zounoubha  jamiaa ; InnaHou  Houwal  Ghafourour  Rahiim. »

   ‘’ (Ô Rassoul !) Dis à Mes serviteurs : vous qui avez commis des excès à l’égard de votre personne, ne vous désespérez pas de la Miséricorde d’Allah, Allah pardonne tous les péchés. Certes, Il est Le Pardonneur et Le Miséricordieux.  ‘’

   Dans la Sourate Youssouf, la 12è Sourate du Qur’an et, à son Verset 87, Allah console les pécheurs :

   « Innahou la ya’y’assou   mir  rawhillah  illal  Qawmoul  Kafiroune. »

   (Ne se désespèrent de la Miséricorde d’Allah que les gens mécréants).

   Allah interdit de commettre les péchés, d’effectuer ce qui est Haram (illicite) d’une part, mais laisse grande ouverte la Porte du Tawbà, du Pardon, d’autre part.

   Le ‘’Shirk’’ ou le polythéisme, croire en la pluralité des dieux, associer des personnes ou d’autres dieux à Allah, est le premier grand péché, le plus grave des péchés qu’Allah condamne fermement.

   Le désespoir en la Miséricorde Divine est le second grand péché qui le suit directement.

   Ceux qui nient la Miséricorde d’Allah ou se désespèrent d’elle, ceux qui croient que leur péché est plus énorme que la Clémence d’Allah, commettent le Koufr, ils deviennent impies, comme le dit le Saint Qur’an :

   ‘’ Ne désespèrent de la Miséricorde d’Allah que la communauté des Kafirounes, des mécréants, d’infidèles.’’

   Il appert de ce qui vient d’être exposé brièvement que l’homme doit, toujours, être optimiste dans la vie, il doit éviter de perdre son espérance, il doit penser qu’Allah a fait les choses suivant la Perfection de Sa Volonté et que ce monde est le meilleur des mondes possibles.

   La vie est un amalgame de bien-être, de confort, mais aussi de malaise et de souffrance.

   Chaque homme reçoit se part en proportion plus ou moins chanceuses, déterminant le type de vie qui sera son destin, heureuse ou douloureuse, selon une loi implacable.

   Nous ne pouvons changer en rien cette règle, ou la rendre conforme à nos vœux.

   Ceux qui ont pris l’habitude de se croire visés par le malheur ne peuvent guère vivre autrement que dans l’affliction, l’angoisse, le stress et les ténèbres. Ils finiront par gaspiller l’essentiel de leur énergie à force de se montrer vulnérables devant la moindre épreuve. Ils demeureront à jamais dans l’ignorance des dons et des faveurs infinis qui les entourent.

   La vie de l’homme sur la terre est une lutte perpétuelle, où le bonheur et le malheur se succèdent, l’un précédant l’autre, après la pluie le beau temps, après l’hiver le printemps.

   « Inna  ma’al  o’ousri yousrà »

   Certes, à côté de la difficulté, se trouve l’aisance.

   Comme dit un certain écrivain :

   ‘’ Comme au printemps naissent les roses, dans la paix naissent les plaisirs. ’’

   Le bonheur ne vient que dans la paix et la sérénité de l’esprit. La rose ne vit qu’un jour, mais elle apporte la fraîcheur, la gaieté, la couleur et le goût à la vie.

   C’est pourquoi, il faut voir la vie en rose, sa noirceur ternit l’esprit, apporte des maladies, affaiblit le moral.

   Le pessimisme ou le désespoir est le manque du courage, la peur d’affronter la vie, il est le témoin de la perte de la confiance en Allah, le signe d’impuissance, l’absence de la Foi et de la certitude.

   ‘’ Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté, ’’ disait Winston Churchill.

   Le pessimiste voit la nuit en plein jour, comme si le soleil s’est éclipsé, tandis que l’optimiste voit le jour en pleine nuit, même si la lune a disparu de son ciel.

   Lorsque le Saint Prophète  (saw) arriva à Madina, durant l’Hégire, venant de Makka, sa ville natale, un homme vint le voir et lui dit : « Ô le Messager d’Allah ! Les gens de cette région sont bons et bienfaiteurs. Vous avez bien fait de venir vers eux.

-   Tu as raison, » lui répondit le Prophète de l’Islam.

Quelques minutes plus tard, se présente un autre homme qui lui dit le contraire du premier :

   « Ô Rassoulillah (saw) ! Les gens de cette cité sont méchants. Vous auriez mieux fait de ne pas venir vers eux !

-   Tu as raison, » lui répondit le Prophète d’Allah.

Quelqu’un, parmi les gens présents, interrogea alors l’Envoyé d’Allah au sujet de la similarité de se réponses données aux propos contradictoires.

« Je sais ce que recèle le fond de chacun des deux hommes, ils étaient, tous deux, sincères, » lui dit le Messager d’Allah.

Par cela, le Prophète (saw) voulait signifier que chacun était sincère par rapport à ce qu’il pensait au fond de lui-même. La parole était, donc, sincère, mais le fond du cœur résultait de leur perception, bonne ou mauvaise, suivant qu’ils apercevaient les habitants de Madina.

   Le 6è Imam, H° Ja’afar Sadiq (as), expliqua à l’un de ses compagnons, très riche, qui devint, brusquement, pauvre :

« Si les gens s’enrichissaient par leur intelligence, tous les trésors de ce monde se trouveraient dans les mains des personnes qui ont de l’esprit !

Faites attention, poursuit l’Imam (as), si vous êtes surpris entre les mailles du filet des difficultés, ne vous désespérez pas, derrière chaque voile des évènements, se cachent les mystères Divins ! »

Allah est ‘’ Mouçabbibal Açbab, ‘’ Il est l’Auteur des Causes, Il aplanit les difficultés, l’effet ne se produit que par Lui-même, Il est Le Créateur de toute chose, rien n’est impossible à Lui !

Le feu perdit sa nature et devint un lieu frais et paisible pour le Prophète Ibrahim (as) qui y fut jeté par Nemroud,

Le couteau du Prophète Ibrahim (as) cessa d’égorger, par sa lame tranchante, le Prophète Ismaïl (as), son propre fils, sur le lieu du Sacrifice à Mina, dans l’attente du bélier apporté par l’Ange Jibraïl,

Le Prophète Moussa (as) fut élevé par le même Pharaon qui avait déjà tué 70.000 garçons mâles de son peuple en Egypte, de peur que ne naisse Moussa (as), celui qu’il craignait pour son pouvoir,

Abraha et son armée, avec à la tête, un gros éléphant, furent exterminés par de très petits oiseaux et devinrent de la paille mâchée, eux qui étaient venus détruire la Kaaba à Makka !


Source: Mulla Nissar

 

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