INTELLIGENCE
• Cette
notion a fait couler beaucoup d’encre et a été le centre de nombre de
recherches. Certains pensent que l’intelligence est donnée à la
naissance alors que d’autres croient plutôt qu’elle s’acquiert petit à
petit. En réalité, bien que chacun porte en lui un héritage génétique
et culturel, l’éducation a pour rôle d’éveiller et de développer les
capacités intellectuelles de tout un chacun.
• Méfions-nous
des tests de Q.I. (Quotient Intellectuel). En effet, ceux-ci n’évaluent
que les qualités individuelles liées à la réussite scolaire. Or,
l’intelligence est très liée à l’influence de l’environnement familial
et éducatif.
• L’influence des méthodes d’apprentissage
La
mise en valeur de l’intelligence d’un enfant dépend aussi des méthodes
utilisées par les pédagogues. La communication et le dialogue
optimisent les performances intellectuelles des plus faibles.
• Le
psychologue Jean Piaget (1896-1980) s’est beaucoup intéressé à
l’intelligence et son développement. Il montre dans ses travaux que
l’intelligence de l’enfant se structure par phase (ou stade) : de la
naissance à 2 ans, l’intelligence sensori-motrice (le bébé ne pense pas
en dehors de ce qu’il sent et de ce qu’il fait) ; de 2 à 8 ans,
l’intelligence prélogique ou symbolique (imitation, langage, jeux de
fiction, dessin, images mentales…) ; de 8 à 12 ans, l’intelligence
opératoire concrète (conservation, sériation, classifications,
inclusion de classes). Ce n’est qu’après 12 ans que l’enfant accède à
l’abstraction. Il est important pour nous de comprendre les capacités
de nos élèves (de quelle manière ils raisonnent). En effet, les
enseignants ont tendance à enseigner l’abstraction à un âge précoce
(sans vraiment se rendre compte que leurs élèves n’y sont pas encore
prêts).
• Howard Gardner, professeur de psychologie et de neurologie américain, a répertorié sept formes d’intelligence :
1) l’intelligence musicale
2) l’intelligence
corporelle-kinesthésique (en rapport avec le mouvement, le geste) :
elle est très développée chez les sportifs, les chirurgiens et les
artisans.
3) l’intelligence logico-mathématique ou scientifique (habileté à résoudre des problèmes logiques et des équations)
4) l’intelligence langagière (poètes, écrivains)
5) l’intelligence spatiale (marins, ingénieurs, sculpteurs, peintres)
6) l’intelligence
interpersonnelle (intuitive) : elle est très développée chez ceux qui
sont à l’écoute des autres, ceux qui communiquent beaucoup
(travailleurs sociaux, psychologues etc)
7) l’intelligence
intrapersonnelle qui permet l’analyse de soi (capacité de pénétrer en
nous-mêmes et de comprendre qui nous sommes, quels sentiments nous
éprouvons et pourquoi nous sommes ainsi).
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