Majaliss Sayed Zargham Rizvi, 3 MOHARAM 1436, lundi 27 octobre 2014 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Shia 974 ( Chiite à l'Ile de la Réunion )

SAYED ZARGHAM RIZVI

3 Moharram 1436, lundi 27 octobre 2014



Aujourd’hui, nous parlerons de la jeunesse et du Nahjoul Balagha.

Qui est jeune ? Le jeune n’est pas celui qui a 18 ans, 20 ans ou 30 ans. Le jeune est celui qui a la force de la foi, celui qui a une pensée jeune.

Par exemple, un jeune est venu rencontrer Imam Houssain A.S. Il s’agit de Habib ibne Mazahir. Son dos est courbé mais Houssain A.S. ne le considère pas comme vieux ! Parce qu’il a la force de la jeunesse.

Imam Ali A.S. dit que le cœur du jeune est comme un terrain fertile, un terrain vierge ; ce que vous y planterez poussera.

La question qui se pose est celle-ci : peut-on planter un arbre sur une terre remplie d’herbes ?

Le Nahjoul Balagha insiste sur l’importance des jeunes.

Nous considérons que le namaz, les jeûnes sont les seuls ibadats. Mais le plus grand acte d’adoration est de rester éloigné des péchés.

Ibne Sirine interprétait les rêves, il a écrit des ouvrages sur ce sujet. Il était jeune et beau, il vendait des vêtements. Un jour, une femme vient dans son magasin. La dame dit que quelques vêtements lui plaisent mais qu’elle n’a pas d’argent. Elle demande au commerçant de l’accompagner jusque chez elle. La dame est riche et a des esclaves. Elle enferme Ibne Sirine car elle veut le séduire et a de mauvaises intentions. Le jeune lutte contre son nafs et supplie Allah swt de l’aider dans cette situation. S’il se plaint, il a peur que les gens de la maison pensent que c’est lui qui veut commettre cet acte. Il prétend qu’il a besoin d’aller aux toilettes afin d’avoir un temps de répit. Il s’enferme dans les toilettes, demande pardon à Allah swt et prend les najassates[1] avec lesquels il couvre son corps. Quand il sort des toilettes dans cet état, la dame est dégoutée et rejette Ibne Sirine. Ce jeune savait que cet acte n’était pas bon mais c’était la seule façon qu’il avait de sortir de ce péché.

Ibne Sirine est rentré chez lui, a demandé pardon à Allah swt et fait le ghoussl. En contrepartie, Allah swt lui a donné 2 grands cadeaux : un parfum sortait de son corps, partout où il allait une odeur se dégageait de son corps ! Il a eu également le don d’interpréter les rêves.

Un homme accumulait des richesses durant le califat des Bani Oumayyah.

Un jeune partisan de notre 6ème Imam A.S. se lie d’amitié avec cet homme. Ce dernier demande l’autorisation de rencontrer notre Imam A.S.

Il explique à Imam A.S. qu’il a trop de biens, trop d’argent. Imam A.S. lui demande comment il a acquis cet argent, de manière haram ou halal ?

Les ennemis d’Ali A.S. étaient devenus les ennemis d’Imam A.S. en raison des biens illicites.

Notre 6ème Imam A.S. explique à cet homme de rendre l’argent qu’il a à ceux à qui il appartient. Imam A.S. lui promet en échange la garantie du Paradis. L’homme est content mais ce qu’il doit faire est difficile car il ne sait même pas à qui cet argent revient de droit.

L’homme a tout donné, il n’a plus rien. Quelques temps plus tard, son état de santé se dégrade. Son ami, le partisan d’Imam A.S. va le rendre visite. Quand il ouvre les yeux, il dit à son ami : « La promesse qu’Imam A.S. m’a faite est vraie ! Je me vois entrer au Paradis. »

Cette promesse de notre Imam A.S. est valable pour nous tous ! Encore faut-il que nous ayons confiance !

Hier, nous avons parlé du droit des parents. Les jeunes aussi ont des droits ! Ça va dans les 2 sens.

Rappelez-vous quand Imam Ali A.S. est allé au marché avec son esclave Qambar. Il avait 5 Dirhams. Il achète 2 habits, l’un à 2 Dirhams et l’autre à 3 Dirhams. Arrivés à la maison, Ali A.S. donne à Qambar le vêtement à 3 dirhams et garde pour lui l’habit à 2 Dirhams. Qambar lui dit : « Mawla, moi je suis esclave et vous êtes le maître ! Vous méritez l’habit le plus cher ! » Imam Ali A.S. lui dit : « Non ! Tu es jeune ! Tu dois mettre le meilleur habit ! »

L’éducation est très importante. Regardez les juifs, ils sont très éduqués, ils regardent loin dans l’avenir. C’est pour cela qu’ils sont très avancés.

Combien Ali A.S. est généreux et bon ! Prenons l’exemple d’un voleur. Vous vous souvenez que le châtiment pour le voleur est qu’on lui coupe les doigts. Imam Ali A.S. le renvoie et lui dit : « Sûrement, tu avais un problème c’est pour cela que tu as volé parce que tu n’avais pas d’autre choix ! » Il revient à 3 reprises et reconnait son péché. Il reçoit le châtiment. Il va de ruelle en ruelle et loue Ali A.S. ! Les habitants de Koufa sont étonnés ! Ali A.S. demande à Hassan A.S. d’aller chercher cet homme. Ali A.S. touche la main de l’homme et les doigts se remettent en place. Il a été châtié parce qu’il a désobéi à Allah swt mais en raison de son amour, Ali A.S. le récompense en remettant les doigts en place ! Tel est l’amour d’Imam Ali A.S. !

Un jeune se présente chez notre 6ème Imam A.S. On lui dit qu’il a commis tous les péchés de ce monde. Quand Imam A.S. le voit, il dit : « Mais cet homme est un homme du Paradis ! » Pourquoi ? Imam A.S. explique : « La nuit dernière, il passait dans une rue ; il a vu un pauvre qui dormait dans la rue. Comme son habit avait découvert une partie de son corps, il s’est approché de cet homme pour recouvrir cette partie découverte de l’homme. L’homme a prié pour le jeune qui voulait cacher ses défauts. Donc, même si cet homme a commis les pires péchés de ce monde, ses péchés ont été pardonnés grâce au doua de ce pauvre ! »

Il y avait un jeune en Iran qui a été tué, il est devenu martyr. Ses parents ont voulu d’abord lire son testament. Il a écrit dans son testament de ne pas l’enterrer tant que les 2 camps qui se sont formés dans la communauté ne s’unissent pas. Comme ce jeune est intelligent ! Il sait que chacun est fier et ne va pas se rabaisser pour faire la paix avec le camp ennemi. Mais comme enterrer ce jeune est wadjib, ils n’ont plus le choix à part faire la paix. Regardez ce qu’un jeune peut faire même après son décès ! Regardez la force d’un jeune !

Nous nous plaignons du fait que nous sommes fatigués en venant durant ces majalis durant ces longues heures. Qu’est-ce qu’Imam Houssain A.S. n’a pas sacrifié pour nous ?

Une dame s’est retrouvée seule dans son village et était triste car le mois de Moharram est arrivé mais elle ne sait pas qui va réciter le majalis et comment elle va faire. Une dame arrive à sa porte et lui dit : « Tu cherchais quelqu’un qui t’accompagne pour faire le azadari. » Elle vient tous les soirs pour organiser les majalis. Ce n’était personne d’autre que Sayyida Fatima ahs !


Compte-rendu réalisé par l’équipe de http://shia974.fr

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[1] Les selles

 

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