Majaliss de Cheick Moledina, 23 Ramadhan 1436 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Dars et Majaliss de Cheick Moledina - Ramadhan 1436

Majaliss 23 Ramadhan 1436 – Agha Moledina



D’après les Massoumines (as), la rancune est très dangereuse car celui qui aura de la rancune dans son cœur retrouvera la paix uniquement quand ce qu’il souhaite s’exaucera ou lorsque la mort l’atteignera.

Pour combattre la rancune, nous devons faire le moussafeo, nous offrir des cadeaux. Les aalims ont dit que nous devons pardonner les autres aussi. Ce n’est pas quelque chose de simple. Nous commettons une erreur et demandons pardon juste après, mais avons-nous déjà pensé à ce que la personne d’en face ressent dans son cœur ?

Une belle-mère faisait vraiment souffrir sa belle fille. Avant de mourir, elle a demandé à ce que sa belle-fille lui pardonne et la belle-fille n’arrêtait pas de pleurer :

-     Vous avez gâché toute ma vie et à cause de cela j’ai rencontré tant de problèmes, dans ma famille avec mon mari et vous voulez partir comme ça même, paisiblement vers Allah swt ?

Un jour, pendant le mois de Ramadhan et comme tous les aalims, j’ai fait un majaliss sur l’importance du pardon. En descendant du mimbar, un homme d’une trentaine d’années m’a appelé et était énervé :

-     J’ai quelque chose à vous dire. Ce que vous avez récité est considéré comme le Huquq an Naas, n’est-ce pas ? Donc, tant que nous ne pardonnons pas la personne continue à souffrir ? Alors qu’Allah continue à punir mon oncle!
-     Mais que dites-vous ? C’est le mois de Ramadhan, c’est la nuit du Destin et je descends tout juste du mimbar, ayez pitié de lui !
-     Quelle pitié ? Mon oncle nous a tout pris. Nous étions pauvres et avions perdu notre père. Il n’a même pas fait attention à nous. Jamais je ne vais oublier cela ! À cause de lui nous avons tous souffert, ma mère a souffert ! Il a pris tout notre argent et est décédé. Aujourd’hui, Allah swt nous a donné de l’argent même si nous avons souffert. Est-ce que mon oncle subira des punitions ?
-     Écoutez, je ne connais pas votre oncle mais ce que vous dites est très mauvais, cela me fait quelque chose.

Il a tout de suite parlé des épreuves par lesquels sont passés Bibi Zainab et la famille du Prophète et je lui ai dit :

-     Tout d’abord, allez faire un ghussl e Tauba, faites deux rakaats de namaz. Nous ne devons pas nous comparer à des Massoumes, ils ne font aucune erreur ! Nous aussi avons surement fait des erreurs dans notre vie. S’il vous plaît, je ne suis pas un membre de votre famille, nous sommes en face du zari et je vous en supplie pardonnez-le.

Avant de partir, il m’a dit :

-     Maulana, qu’Allah ne cesse de punir mon oncle et ne cesse d’augmenter les châtiments !

Il est très facile de faire du mal et c’est très, très compliqué d’avoir le pardon.

Si possible, pardonnez votre entourage et Allah (sw) vous pardonnera. Si vous n’arrivez pas à pardonner, agissez comme s'il ne s’est rien passé.

Un jour, quelqu’un a écrit à Ayatullah Khoi et lui a dit :

-     Nous avons des doutes sur votre titre de Sayed, etc…

En lisant la lettre, il n’a rien dit et l’a placé dans son aba. Il a dit à ses enfants : lorsque je vais mourir, enterrez cette lettre avec moi et le Jour du Jugement je demanderai au Prophète  et à sa Famille si je suis un sayed ou une autre personne. Cette lettre lui a brisé le cœur, mais il n’a rien dit de plus.

Ayatullah Murtuza Mutahari a écrit qu’un jour, il a vu plusieurs aalims qui s’étaient regroupés et qui disaient du mal d’un autre aalim, Agha Hujjat. Ils disaient qu’il y avait beaucoup de choses qu’ils n’appréciaient pas en lui. En les entendant, Ayatullah s’est aussi assis avec eux et a aussi dit ce qui ne lui a pas plu, malgré le fait qu’il ait assisté à ses dars à plusieurs reprises etc.

Ayatullah raconte « Dès que j’ai terminé de critiquer je me suis rendu compte de ce que j’ai fait. J’ai réfléchi pourquoi j’ai dit tout cela… j’aurais du m’arrêter et empêcher les autres de discuter là-dessus ! J’ai fais cette erreur car je n’aimais pas cet homme. Je suis allé chez Agha Hujjat et je lui ai supplié de me pardonner. Il m’a dit « Ecoute, si ce que tu as a dit allait contre l’Islam et le tabligh alors cela ne concerne que Allah (swt) et toi-même, mais si ce que tu as dit était contre moi, alors je te pardonne. »


Compte-rendu réalisé par une Kaniz-e-Fatema

 

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