Dars de Sheikh Mujtaba, 16 Ramadhan 1437 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Dars de Sheikh Mujtaba, 16 Ramadhan 1437

L’art d’être parent (suite)

Le père ne doit pas être comme Hitler et il ne doit pas être trop doux non plus. Il doit être malin, intelligent, selon les situations.

Que faire dans le cas où l’enfant ne veut pas vous écouter et a un comportement contraire à ce que vous lui demandez ?

Par exemple, prenons un téléphone qui n’a pas de connexion. Est-ce que nous pouvons communiquer avec les autres avec ce type de téléphone ? Non. Alors nous devons rétablir la connexion, et c’est ensuite que la communication sera possible.

Le premier travail que nous devons faire avec les enfants est de nous connecter à eux. Mais comment faire ?

Notre enfant sort, il n’aime pas manger à la maison, il préfère aller dehors, il est jeune. Il faut agir dès le jeune âge. Les parents doivent être les amis de leurs enfants.

Si notre enfant est devenu comme cela, il y a bien une raison. Pourquoi ne nous écoute t-il pas ? Une des raisons est que 70% d’entre nous comparons nos enfants avec leurs amis « Regardes, ton ami va au namaaz, il lit des duas, etc. » Cette comparaison est très dangereuse !

Il y avait un enfant qui était fan de Imraan Khan (un joueur de cricket) et conservait les photos du joueur, il était âgé de 8 ans. Mais le père n’appréciait pas et il se disputait toujours avec son fils. Il ne savait pas quoi faire. Quelqu’un a dit au père :
-         Si vous voulez que vos paroles aillent loin, il faut prendre du recul. C’est comme un ballon, si vous voulez l’envoyer le plus loin possible, il faut reculer avant.

Le père a utilisé la même technique. Le deuxième jour, il est allé acheter quelques photos de Imraan Khan. Au début, l’enfant avait peur et se demandait de quoi il s’agissait. Dès que le fils a vu les photos, il est allé voir le père et l’a embrassé en disant :
-         Ô papa ! Merci d’avoir apporté ce cadeau pour moi !

Depuis ce jour, l’enfant est devenu beaucoup plus obéissant et ils se comprennent et communiquent beaucoup mieux.

Un jeune garçon était bien aimé de son père. Après avoir eu son diplôme, il a eu un bon travail. Son père était très fier de lui. Il a dit avec fierté :
-         Je suis le plus fort, il n’y a pas meilleur que moi.

Le fils était près de son père. Et son père avait sa main posée sur l’épaule de son fils quand il prononçait ces paroles. Le fils dit :
-         Ô papa ! Que dites-vous ? C’est moi le plus fort !

Le père fut choqué. Il eut des larmes aux yeux. Il s’est dit qu’il a fait tant de choses pour son fils et aujourd’hui, ce même fils dit qu’il est plus fort que lui ?

Après un instant, le fils a prononcé un discours devant un public :
-         Mon père est la personne la plus forte !

Le père fut étonné d’entendre ces propos différents de ce qu’il a entendu juste avant. Il a demandé pourquoi et le fils dit :
-         La première fois j’ai dis cela car votre main était sur mon épaule et je me sentais fort. Mais là, mes épaules sont vides et c’est vous qui êtes plus fort ! Je ne suis rien sans vous !

Dr Sayed Ali Raza Murtaza Zaidi a fait un sermon sur l’éducation des enfants. Nos Massoumines ont dit, si vous aimez votre enfant, pendant une journée, faites lui comprendre que vous n’avez pas aimé quelque chose en lui, quelque chose qu’il a fait. Par la suite, il se demandera pourquoi vous êtes triste et que c’est sûrement leur comportement qui vous a affecté. Il viendra vous voir et vous le demandera. Ce sera l’occasion pour vous, de vous exprimer et de lui expliquer.

Les premières 7 années de la vie d’un enfant, nous devons être son professeur. Les 7 années suivantes, nous devons être son administrateur (lui dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire), les 7 années d’après, nous devons être son coach (lui donner des conseils sur la façon de faire face à la vie).

Voici certains points qui nous connectent à notre enfant :
-         L’attention (lui montrer que nous nous préoccupons de lui)
-         L’écoute (le laisser l’occasion de s’exprimer)
-         Le soutien (le soutenir à chaque situation)
-         Les discussions
-         L’encouragement (peu importe l’âge de l’enfant, il en a toujours besoin)
-         L’acceptation (acceptez-le avec ses défauts et ses qualités)
-         L’accueillir, le recevoir.

Enfin, les points qui nous déconnectent de l’enfant :
-         La force (le forcer à faire ce que nous voulons qu’il fasse)
-         La punition (en le privant de certaines choses)
-         L’aspect négative de la récompense (quand l’enfant vient me voir et que je lui dis d’un certain ton « Voilà ! Cet objet est à toi. Tu es content ? Tu as eu ce que tu voulais ? Arrête de me fatiguer maintenant »).
-         La manipulation
-         Les plaintes (quand nous allons nous plaindre auprès de plusieurs personnes concernant notre enfant)
-         Récupérer ce qu'on a donné (J’ai donné quelque chose à mon enfant car il a réussit son examen, mais en raison d’une erreur de sa part, je reprends son cadeau).
-         Harceler, critiquer, faire des réflexions (quand un fils vous parle de quelque chose mais que vous n’y montrez aucun intérêt)

Récemment, un fils voulait quelque chose mais il avait eu un malentendu avec son père. Une personne plus âgée a dit au fils :
-         Écoute, aujourd’hui tu as besoin de quelque chose. Pourquoi ne vas-tu pas demander pardon à ton père ?

Le fils était prêt à s’excuser même s'il avait la preuve que l’erreur ne venait pas de lui. La personne âgée lui a dit :
-         Très bien, même si ce n’est pas de ta faute, il est ton père après tout.

Le fils est allé voir son père et lui a dit :
-         Je m’excuse papa. Pardonnez-moi, j’ai fais une erreur.

Comment aurions-nous réagi dans cette situation ?

L’émotion aurait pris le dessus et nous aurions accepté ses excuses, nous l’aurions pris dans nos bras.

À la base, il s’agit de l’erreur du père. Mais en raison de son égo, il ne veut pas l’accepter.

Avant tout, nous devons détruire notre égo car c’est le véritable problème.

Que dois faire le père ici ? Il devrait accepter l’excuse de son fils. Cependant, ici ce n’était pas le cas.

Quand le fils est venu s’excuser auprès de son père, ce dernier a commencé à le critiquer et à le comparer à ses amis.

Imaginez l’état de ce fils. Une haine envahit automatiquement son cœur. Nous faisons exprès de faire naître de la haine sans même nous en rendre compte.

Compte-rendu réalisé par une Kaniz-e-Fatéma

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