Dars de Cheick Moledina, 21 Ramadhan 1436 - Majaliss - Shia 974 - Chiite à l'Ile de la Réunion

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Dars 21 Ramadhan 1436 – Agha Moledina

Les aalims ont dit qu’une des méthodes qui nous permet de nous éloigner des péchés est d’encourager le Bien et de décourager le mal.

Un jour, le Prophète a dit à ses compagnons :

-     Celui qui dit laa ilaaha ila allah aura la réussite s’il considère cette phrase à sa juste valeur.

-     Comment pouvons-nous ne pas la considérer à sa juste valeur ?

-     Dans une communauté, lorsque les gens commettent des péchés en public et que ceux qui les voient ne disent rien déshonorent le « laa ilaaha ilallah ».

Les péchés sont comme un feu. Lorsque le feu commence à prendre, il faut l’éteindre directement ; sinon il peut se propager et tout endommager.

Imam Ali (as) a dit : « Ne pensez pas qu’en encourageant le Bien et en décourageant le mal vous mourrez plus rapidement ou vous n’obtiendrez pas votre subsistance. Faites ce que vous devez faire au Nom d’Allah (swt). »

Nous avons souvent peur qu’une personne fasse un scandale ou prend mal le fait que nous encourageons le Bien et décourageons le mal. Cependant, si nous sommes à plusieurs à le faire, la personne ne pourra pas s’énerver à chaque fois, elle finira par accepter son erreur. Si nous ne voulons pas empêcher quelqu’un de commettre un péché, dans ce cas, ne médisons-nous pas de la personne ? Nous nous mettons à dire des choses que nous ne devrions pas dire ! La solution n’est pas de fuir nos responsabilités. Pensez-vous que c’est une bonne chose de médire plutôt que d’agir ?

Sheikh Mohsin Qaraati a dit qu’un jeune garçon a un jour envoyé une lettre à l’Ayatullah Khomeini, dans laquelle il lui a dit :

-     Ô Ayatullah, je voulais vous donner quelques conseils mais qui êtes-vous et qui suis-je ?

Ayatullah lui a ensuite répondu :

-     Ô mon enfant, même si je suis un grand savant, j’aimerais tellement recevoir des conseils de ta part !

Nous devons conseiller les gens de manière douce, claire et sincère.

Maulana Mousa Khousravi a écrit : Yazid bin Khalifa faisait partie de la tribu des Bani Harith ibn Qaab ; très peu de personnes croyaient en Imam Ali (as) dans cette tribu.

Il est venu voir Imam Sadiq (as) et lui a dit :

-     Ô Imam, je crois en vous.

-     Je sais que dans ta tribu, très peu de gens nous aiment. D’où vient donc cet amour ?

-     J’ai un esclave qui vient de Khoraasan et mes voisins ont aussi des esclaves. En tout, ils sont à cinq. Les cinq sont devenus très proches et se voient très souvent. Cependant, après avoir mangé, ils boivent quelque chose et avant de manger, ils font le salawaat. Un jour, je suis allé près d’eux pour écouter ce qu’ils disaient et j’ai entendu qu’ils faisaient vos éloges et depuis, j’ai réalisé mon erreur et je suis devenu shia.

-     Dit à ton esclave que moi, Imam Ja’far Sadiq, je lui envoie mes salutations ! comporte-toi bien avec lui et dis-lui que le Prophète a dit que toute chose qui est bu en grande quantité et qui rend inconscient est interdit de boire, même en petite quantité !

Arrivé chez lui, l’homme a appelé son esclave :

-     Connais-tu Imam Sadiq ?

-     Oui, c’est mon maître.

-     Il t’a envoyé ses salutations.

En entendant cela, l’esclave s’est mis à pleurer d’une telle force qu’il s’est évanoui. Lorsqu’il s’est réveillé, il a dit :

-     Imam Sadiq a envoyé ses salutations sur Moi ?! Une personne si simple, un esclave qui n’a aucune valeur dans ce bas-monde et qui fait tant de péchés…. !

-     Au nom d’Imam Sadiq, je te libère ! Il a aussi un message pour toi, il a dit que d’après le Saint Prophète, toute chose qui est bu en grande quantité et qui rend inconscient est interdit de boire, même en petite quantité.

-     Astaghferullaha Rabbi wa aatubu Ilayh ! À vrai dire, nous buvions de l’alcool… Imam ne m’a pas rejeté et m’a tout de même donné ces conseils. Je jure qu’à partir d’aujourd’hui et jusqu’à ma mort, je ne toucherai plus jamais à l’alcool !

Ce n’est pas forcément une bonne personne qui peut guider tout le monde ! Les péchés des autres ne nous regardent pas, cela regarde uniquement Allah (swt) et lui-même. Notre objectif est de propager le Message.

Les aalims nous conseillent de rendre obligatoire pour nous la présence aux dars et majaliss.

Il y avait une personne qui ne laissait pas pousser sa barbe et se rasait à chaque fois ; cette personne était un zaakir e Hussain. Les gens ont tout fait pour l’inciter à garder la barbe, mais il n’acceptait jamais.

Un jour, il a laissé pousser un tout petit peu sa barbe et a fait un majaliss dessus ; juste après, des personnes avaient décidé de la garder mais ont enlevé quand il l’a enlevé aussi.  

Il était assis avec un aalim et le aalim lui a dit : « Laissez pousser votre barbe… c’est un waajibat. » Le aalim a juste dit cette phrase et il a décidé de garder sincèrement sa barbe malgré toutes ces années et toutes ces personnes qui le lui ont demandé.

Ayatullah Khomeini a dit que l’être humain oublie et il faut toujours lui rappeler une chose à plusieurs reprises. C’est pour cela que le Qur’an contient plusieurs répétitions.

Sheikh Murtuza Mutahaari a raconté que tous les jeudis et tous les vendredis, j’allais aux dars de Ayatullah Khomeini. Il y avait tant de spiritualité et c’est grâce à ces dars que j’ai atteint ce stade aujourd’hui.


Questions-réponses :

v D’après ce que vous avez raconté, comment des personnes qui boivent de l’alcool peuvent avoir un bon cœur ?

Allama Hussain Baqsh a écrit dans le tafsir du Ayaatul Kursi qu’un jour Imam Sadiq (as) se reposait chez lui et un de ses shias est venu le voir :

-     Ô imam, j’ai une question. Que dites-vous de celui qui n’accepte pas la wilaayat de votre grand père Ali ?

-     Sa place n’est pas au Paradis.

-     Et vos shias ?

-     Leur place est au Paradis, insha’Allah.

-     Avez-vous vu les comportements la communauté qui ne croit pas en la wilaayat de votre grand-père ? ils assistent tous à la prière en assemblée, leurs masjids sont pleines, ils récitent tous le Saint Qur’an, ils ont de si bons comportements, ils ont un très bon côté humanitaire et aident beaucoup les autres et vous dites qu’ils n’iront pas au Paradis ? Alors que les Shias, avez-vous vu leurs comportements ? Ils ne viennent même pas au namaaz jamaat, ils n’ont même pas de bons comportements...

En entendant cela, Imam s’est assis de force :

-     Fais attention ! « Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tâghût, qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement. » [Sourat al Baqara, verset 257]

Ceux qui iront au Paradis seront ceux qui auront une foi solide. Mes Shias ont une foi solide et Shaytan ne peut pas les égarer malgré ses maintes reprises. Shaytan sait très bien que s’il ne peut pas faire en sorte que le Paradis soit interdit pour eux, il peut tout de même les inciter à faire des actions qui feront apparaître les châtiments et supplices de la tombe, les souffrances de l’agonie et au moment de passer sur le pont as Siraat. Il peut veiller à ce qu’ils aillent temporairement en enfer même si leur destination finale est le Paradis.

Mes Shias doivent être intelligents et ils ne doivent pas tomber dans les pièges de Shaytan.

Nous devons comprendre que nous avons tout eu sur un plateau et à présent, nous devons choisir : soit, aller au Paradis en faisant face aux difficultés : les punitions, les malheurs de ce bas-monde, les souffrances de l’agonie, de la tombe, du Barzakh, les pieds qui ne tiennent pas en équilibre sur le pont as Siraat et qui nous font tomber dans le feu de l’enfer et au final avoir l’intercession d'Imam et entrer au Paradis. Soit, faire de notre mieux pour nous éloigner des péchés. Mais nous commettons des péchés, nous ne sommes pas des Massoumes alors nous devons demander pardon à Allah (swt).

Ayatullah Dastghaib a dit que le Prophète saw a dit : ceux qui font des efforts pour s’éloigner des péchés n’ont même pas besoin d’intercession ! Allah (swt) leur pardonne directement car c’était des personnes qui se préoccupaient de leurs sorts.

Compte-rendu réalisé par une Kaniz-e-Fatéma

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